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Dieu Ngolfé : « Je ne suis pas mort »

Bon retour sur la scène Dieu Ngolfé…

Merci énormément, vous savez les gens ont dû nous oublier, avec ce long temps passé hors service de la musique ; donc je dis encore merci à culturebene.com d’avoir pensé à nous autres qui avons fait « mal » par le passé, et c’est l’occasion de leurs dirent que nous existons toujours.

On rappelle bien évidemment que Dieu Ngolfé c’est pas mois de 9 albums dans sa gibecière…

C’est ça, j’ai 9 albums sur le marché, et permettez-moi s’il vous plait de dire ici que ce n’est en aucun cas l’inspiration qui manquait pour en sortir d’autres, mais c’est le problème de la piraterie qui a fait fuir les producteurs et du coup il m’est devenu difficile de trouver des personnes susceptibles d’investir dans mes projets, qui d’ailleurs sont nombreux.

Justement, dites-nous Dieu Ngolfé, au moment où vous vous rendez compte que plus personne n’ose mettre du capital sur un artiste quoi qu’il soit bon ; qu’éprouviez-vous en ces moments là ?

De l’amertume, d’autant plus que le cerveau est rempli de tubes qui auraient peut-être traversés nos frontières. Des œuvres que le public aurait dégusté pour longtemps… Alors, de savoir que ces tueries ne sortiront jamais, il y a de quoi devenir fou. Quand vous habituez aux gens à sortir des bonnes choses et que du jour au lendemain tout s’arrête, plus rien, rien qu’un silence… Même psychologiquement vous êtes atteint, car vous perdez même l’envie de vivre.

Mais comme on a coutume de dire, « Il n’est jamais trop tard », voici un jeune camerounais via sa structure de production qui daigne vous ressusciter, si on peut employer le terme… Mais on à même de se demander si c’est avec beaucoup d’amour, d’envie et de rage, que vous revenez aux devants de la scène ?

Déjà je vous dirai que le moral est au beau fixe ; le fait qu’un jeune camerounais ait pris sur lui l’ambition et la décision de ressusciter deux anciens comme mon frère et ami Manga Lucky et moi-même, est une chose que l’on devrait saluer pleinement. Vous savez, la musique pour nous autres est comme une religion ; la plupart d’entre-nous la pratiquent depuis tout petit. Moi par exemple au cours élémentaire deuxième année je jouais  dans la fanfare de l’Ecole St Luc d’Otala, après j’ai fait partie de pas mal de groupes et j’ai rencontré mon frère Manga Lucky depuis 1982 et on ne s’est plus jamais séparé.

Mais on rappelle aussi que ces périodes creuses vous auraient permis de vous consacrer au social ; vous faites partie et avez même créé des syndicats. Ce qui vous a permis de vous épanouir jusqu’ici…

Oui, vous savez que de ces structures naissent d’autres activités qui pour la plupart servent à la formation des jeunes artistes à l’instar de Tsimi Toro, Miss Charlotte, ils sont très nombreux en tout cas je ne veux pas tous les citer ici. Je suis d’ailleurs resté un très bon guitariste et j’interviens dans pas mal de projets. J’ai intervenu dans les projets d’autres structures comme DRI Prod de Roméo Dika. Sans oublier ceux d’il y a longtemps comme Super Eding en 1996 avec le feu Kotto Bass, Chantal Ayissi, Saint Denis Atango, Sam Fan Thomas etc.

C’est quoi la particularité du projet qui arrive ?

Je parlerai de la grande collaboration intitulée « Maman » avec Manga Lucky qui joue les guitares, sans oublier Jesus Ngolfé qui est mon fruit. C’est un volume 1 que je prépare et d’autres volumes arriveront au fur et à mesure.

Dieu Ngolfé a-t-il toujours ce fameux coup de rein qui le caractérisait ?

Est-ce que je suis mort ?

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