
Un poing ganté de noir, les yeux rivés au sol, le regard détourné du drapeau américain. C’est le podium du 200 mètres des Jeux Olympiques de 1968. Moment historique et fort en émotion de deux athlètes noirs, n’appartenant pourtant à aucun des groupes du Black Power, et voulant seulement « dénoncer la pauvreté des noirs américains ». La ségrégation raciale, théoriquement abolie en 1964 par le Civil Rights Act, sévit pourtant toujours dans le pays. Cinq mois avant, Martin Luther King a été assassiné et une vague d’émeutes consécutives a fait quarante morts. Immédiatement expulsés du village olympique puis interdits de compétition à vie, les deux athlètes extraodinaires payeront cher leur acte de bravoure et la descente aux enfers sera violente. Boycottés par les médias, menacés de mort, la femme de Tommie Smith se suicidera en 1977 et celle de Jonh Carlos demandera le divorce. Mais leur geste fondateur restera un acte historique pour la postérité et sera salué dans les années 2000. D’autres sportifs fascinants comme Jesse Owens, sprinteur et premier sportif noir de renommée internationale (pendant l’entre-deux-guerres), Pelé, considéré comme le plus grand joueur de foot de tous les temps et Muhammad Ali, boxeur afro-américain considéré comme le « sportif du siècle » et fervent engagé dans le mouvement américain contre la ségrégation raciale.
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