Élie Nkamgueu, Président du Club Efficience : « Il est temps que la diaspora se lève, qu’elle se mobilise pour aider au développement de l’Afrique » !

Cette année encore, la soirée de Gala d’Excellence du Club Efficience a rassemblé quelque 600 personnalités de la diaspora dans la magnifique salle Opéra de l’Hôtel Intercontinental, à Paris, vendredi 18 janvier. Une soirée sous le signe d’une bonne humeur festive avec la participation d’artistes renommés, mais aussi une soirée d’affirmation de l’ambition de cette diaspora d’élite que le Club Efficience s’emploie à fédérer pour l’action en faveur du développement économique de l’Afrique.

« Rise Up Diaspora ! »… Certes, les plus francophiles des quelque six cents participants à cette VIe soirée de Gala du Club Efficience ont pu s’étonner de ce slogan de mobilisation en anglais pour un événement se produisant en plein Paris, mais reconnaissons qu’il était tout de même assez clair pour que chacun perçoive l’intention centrale de cette soirée : la mobilisation de la diaspora en faveur du développement économique de l’Afrique.

Tel fut d’ailleurs le thème central du bref mais dense discours d’ouverture d’Élie Nkamgueu, le Président du Club Efficience : « En 2017, selon les statistiques de la Banque mondiale, la contribution de la diaspora à l’Afrique s’élève à quelque 65 milliards de dollars, à comparer aux 42 milliards venant de l’investissement direct étranger, et aux 29 milliards de l’aide publique au développement… La diaspora est donc déjà le premier contributeur au financement de l’Afrique. Mais elle doit faire encore un peu plus ! »

Mais si la diaspora doit « faire encore un peu plus ! », c’est précisément parce qu’aujourd’hui cet argent qu’elle transfère à l’Afrique est certes indispensable pour assurer la consommation familiale, mais il ne contribue pas significativement à l’investissement, explique encore Élie Nkamgueu, avant d’ajouter : « Il faut savoir que 60 % des petites entreprises d’Afrique sont dans l’informel notamment parce qu’elles n’ont pas accès au financement. Notre idée est d’aider les TPE et PME à se développer, et donc à créer des emplois, contribuant ainsi à faire grandir cette classe moyenne qui va permettre le décollage économique du Continent. »

Le projet « EAF », Efficience Africa Fund

De cette volonté est né le projet du Club Efficience de création d’un fonds d’investissement, avec un ticket d’entrée modeste de 100 euros par mois, afin d’inciter la plus large part de la diaspora à s’engager.
« Notre objectif sera de collecter 50 millions d’euros par an, ce qui permettra de créer autour de 100 000 emplois », affirme encore le Président Élie Nkamgueu, s’empressant de préciser que toutes les dispositions légales et réglementaires étaient prises « afin d’établir la confiance et d’assurer la transparence » (lire ICInotre article sur l’EAF).

Le fonds, qui s’appellera « EAF »,pour Efficience Africa Fund, devrait être opérationnel avant juin prochain. Mais son succès dépendra une fois encore du soutien de la diaspora, insista le Président du Club Efficience :

« Nous avons besoin de votre soutien (…)

Notre défi aujourd’hui est de faire migrer les mentalités de la diaspora : pas seulement pour envoyer de l’argent, mais aussi pour aider le continent. Il s’agit d’acquérir et déployer des compétences, d’apporter des idées neuves notamment grâce à la double culture, d’apporter un plus à ce qui se fait déjà sur le continent.

Nous vivons une époque charnière pour la diaspora : il s’agit de consolider notre présence dans les pays d’accueil, mais aussi de contribuer au développement de nos pays d’origine. Il est temps que la diaspora se lève ! Elle doit se mobiliser, elle se doit de devenir un acteur dynamique et structurant de l’Afrique de demain ! »