Ces derniers temps on a pu te revoir sur la scène, accompagnant d’autres artistes ; tout cela ne suscite-t-il pas en toi l’envie de reprendre du service ?
(Rire) La scène est sucrée TARA (pour dire mon frère), c’est incontestable ; qu’elles soient celles des films, des clips ou des spectacles. Tu sais, j’aurais bien aimé accompagner Krotal ce soir, mais ça pas pu être possible vu nos agendas. Néanmoins je suis présent pour le soutenir et je ne regrette pas de m’être déplacé. De toutes les façons, nous serons ensemble très bientôt, et là tu m’intervieweras en tant qu’accompagnateur et plus en tant que spectateur (rire).
Cette question revient sans doute à chaque fois que l’occasion a dû se présenter : A quand le retour effectif de Koppo dans la musique ?
Mes projets sont dans ma tête et dans mon cœur. Ils ne sont manifestement pas dans les oreilles et dans les esprits des fans ou de mon public. C’est dommage que je réapparaisse sur mon deuxième album avec le même style que le premier, mais malheureusement je l’ai voulu comme ça. Ce sera du Koppo, j’espère que ça plaira, en tout cas moi ça me plait déjà. Ce retard entre le premier et le deuxième album ne dépend pas de moi mais de deux ou trois paramètres ; l’univers et le contexte musical local étant entravés d’embuches et de piraterie – Bon c’est vrai qu’on ne va pas accuser ces maux vu que les collègues sortent toujours des albums – pour ma part ce n’est pas la faute à la musique ni à la chance, mais c’est plus la réalité de la vie. Je garde bon courage, bonne foi et je promets le meilleur comme d’habitude.
Les mauvaises langues disent que cette absence serait dû au fait que celui qui écrivait tes chansons a décidé de ne plus le faire… Est-ce vrai que tu n’écrivais pas toi-même tes textes ?
Il est où d’abord celui dont tu parles ? Il serait mort ? A-t-il voyagé ? Je n’en sais rien. Je sais juste qu’à chaque apparition, que ce soit au niveau des collaborations avec les artistes ou dans différents spectacles et concerts avec Charlotte Dipanda, Anfibio et j’en passe, les gens étaient présents et ont beaucoup apprécié. Si je te dis que j’ai soulevé les foules, ce serait parler de moi en bien, et je n’aime pas ça. Mais je sais qu’à la fin on m’a félicité, ministres et autres… Donc la meilleure réponse reste l’acte.
Comment as-tu trouvé le spectacle de Krotal ?
J’ai aimé, c’était différent, c’était du live. Il y avait de belles propositions et surtout des revendications des cultures et des racines nationales.
Après le K-21, y aura-t-il d’autres projets qui puissent susciter autant ton appréciation ?
Je m’y attendais un peu (rire). Dans tous les cas je suis très content ; Krotal est un soldat de la Nation qui défend les valeurs de celle-ci. D’ailleurs, dans ce sens je ne sais si c’est lui qui m’y a rejoint ou si c’est moi qui l’y ai rejoint (rire). Mais on est ensemble.
En 21 ans beaucoup estiment que 2 ou 3 albums c’est petit ; qu’en penses-tu ?
(Rire) Bon, je vais me défendre. Même si ça a l’air bête, nous faisons dans la qualité et non dans la quantité. On n’a pas la fécondité de Petits Pays. Moi je dis que c’était une belle sortie de Krotal ce soir et je ne regrette pas d’être venu. J’ai plus appris du concert de Krotal que de l’annonce des Sénateurs, ces vieux papys qui sont là depuis 30 ans. Ce soir, Krotal à travers son spectacle m’a dit des choses qui m’ont édifiées, qui me vont me servir demain. Et je suis solidaire à lui et à cette génération qui veut construire, qui croit en l’avenir, qui sait que son temps va arriver. Je ne veux rien inventer ici ni sortir un gros français ; c’était du Krotal, il y avait du texte, il y avait du Cameroun, il y avait de la pertinence, y avait de la projection.
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