Stop aux violences faites aux jeunes filles, l'association BIFTY monte au créneau

L’éducation est un moyen par lequel, une société renouvelle perpétuellement les conditions de sa propre existence a dit le sociologue Emile Durkheim mettant en exergue le rôle incontournable voir indéniable de l’éducation .Ainsi, à l’aune de cette maxime l’association BFTY (Be involved for the youth) a organisé ce samedi 27 avril à la salle Sita Bella un séminaire de sensibilisation placé sous le thème « Violences faites aux femmes : Cas de la jeune fille dans son environnement » .

Le choix d’une thématique étant conditionné par un chapelet d’objectifs , cette 6 ème édition a pour but d’éveiller les consciences et de détruire les barrières économiques, sociales et anthropologiques qui barricadent la jeune fille dans les limbes des violences .De manière pragmatique , ce séminaire vise à sensibiliser la jeune fille sur les formes de violences et inciter les filles violentées à dénoncer leurs bourreaux, mobiliser les institutions autour des violences faites aux jeunes filles , suggérer des solutions pour éradiquer ce fléau et enfin sensibiliser sur les dispositifs de prise en charge .

Les élèves des différents établissements scolaires de Yaoundé (lycée de Nkozoa, lycée de Ngoa ekele, lycée de mballa 2, collège de la retraite , collège la gaieté , collège Marie Albert … )ont reçu une ribambelle de savoirs et de conseils prodigués par un panel riche constitué d’Essomba Jackson expert venant du Ministère de la Justice , Mispa Maïpa du ministère de la promotion de la femme et de la famille , Tomo Cyrille Psychologue et Nicole Kogedi entrepreneur .

Lors de son exposé l’expert en question de Justice a appris aux jeunes que l’Etat camerounais a déployé une armature textuelle pour défendre les droits des jeunes filles et garçons . Concernant la défense des droits des filles et surtout l’accès à l’éducation , il informe qu’il y’a des cellules d’aide des familles démunies dans les communes , « des filles peuvent aller dans les commissariats déposer les plaintes lorsqu’elles sont victimes de violence de la part des membres de leur famille et de n’importe quel individu » soutient t-il .Pour la représentante du ministère de la promotion de la femme et de la famille , les jeunes filles subissent des violences physiques et morales .« Dans certaines régions du Cameroun , elle affirme que certaines filles sont victimes de Mariages forcés et précoces qui détruisent leur avenir » soutient Mispa Maïpa .Pour le psychologue Tomo Onesim Cyrille , la famille a un rôle à jouer pour l’épanouissement de la jeune fille « il est important qu’on assure aussi l’éducation de la fille comme celle du garçon .» soutient -il .L’un des axes ayant marqué l’exposé est le témoignage de la femme d’affaires Nicole Kogedi qui a appelé les jeunes filles à se confier à Dieu et surtout de se battre pour pouvoir sortir de l’ornière à la lumière .

Le clou des activités a été la remise des prix aux élèves ayant participé au concours d’art sur les violences faites aux jeunes filles . Après délibération du jury c’est le lycée technique, industriel , commercial et bilingue de Yaoundé qui a été sacré vainqueur grâce au dessin fait sur une toile par Fossi Seumen.

Par Yahaya Idrissou