Bonjour Yves Eya’a.
Bonjour monsieur.
Déjà quel bilan sur la dernière édition du Forum des métiers de la mode et du design du Cameroun ?
Et bien, comme chaque année depuis sa mise sur pied, le bilan il est toujours positif parce que si aujourd’hui avec nos différents partenaires on réitère ça, c’est que les choses avancent positivement ; d’autant plus que cette année il y a plus de créateurs qui ont répondu à l’appel, donc l’évolution est objective.
Cette question revient sans doute à chaque fois que vous êtes face à la presse, comment se porte la mode au pays ?
Ecoutes, je dirais qu’il faut tout d’abord comprendre ce qu’est la mode pour par la suite savoir comment elle se porte aujourd’hui, et moi je parle de « Mode » dans le sens où de nos jours tous les acteurs du secteur créatif sont impliqués. 9a veut dire : de la mode textile, de la mode habillement, de la mode du point de vue design, de la mode du point de vue sculpture, de la mode du point de vue peinture, bref, tout ce qui va dans le sens global de la mode. Donc, les difficultés restent et seront toujours à améliorer tant que les créateurs camerounais et africains en général n’auront compris ce que c’est que la professionnalisation, car il est question ici de son manque.
Cette année les journalistes seront formés sur la critique sur la mode…
Bien sûr, tout simplement parce que moi ça me fait toujours mal au cœur de voir un défilé de mode qui a été du n’importe quoi mais que le lendemain les médias disent que c’était super, magnifique et tout… Alors je pense que c’est une responsabilité de comprendre ce que c’est qu’un défilé de mode, une exposition, un vernissage. Raison pour laquelle avec nos partenaires on s’est dit qu’on va mettre sur pied une rencontre où on permettra aux hommes de médias de comprendre et de s’imprégner de certaines notions sur les évènements créatifs. Ils pourraient aussi en amont visiter un créateur dans le cadre de son travail avant la tenue d’un défilé par exemple…
La réalité est telle que rares sont les structures au Cameroun qui œuvrent pour le développement et surtout économique de la mode et du design un peu comme le CCMC ; alors quelle solution selon vous pour les créateurs, non moins talentueux, mais qui se trouvent dans l’arrière pays ?
Justement, j’en parlais pendant la conférence de presse, vous savez nous sommes toujours confrontés à ce vilains problème de financement. Je viens d’ailleurs de passer quelques jours du côté du Nord Cameroun où j’ai fait l’effort de rencontrer plusieurs artisans. Alors, comment pouvoir collaborer avec eux ? C’est l’une des raisons pour lesquelles nous sollicitons aussi l’aide du gouvernement à travers l’appui des ministères comme le Minpmeesa, le Minfop, le Minacult, le Ministère de la jeunesse.
On ne saurait clore cet entretien sans toutefois faire une petite remarque ; on voit bien que vous êtes appuyé par des instituts et ambassades étrangers, le gouvernement camerounais bouderait-il le projet ?
(Rire) Beh, tout simplement on attend ; c’est la seule chose que je puis vous dire pour l’instant parce que pas mal de démarches ont été amorcées dans ce sens. Il serait néanmoins important que les ministères que j’ai cité plus haut s’impliquent dans ce projet car il est quand-même dommage que l’on nous fasse toujours cette remarque sur l’apport des ambassades étrangers (rire).
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