Une scène riche en couleur et de diversité, de quoi combler une lacune pour les innombrables amoureux de la piste ; oui, entre chant, parole et expression corporelle d’un exotisme dont le public était friand, la stupéfaction aurait gagné plus d’un. Un air de mélancolie du sieur Zasta alias Air Max en hommage aux âmes perdues, ouvrait alors la marche pour une série de prestations aussi enlevées les unes que les autres. Le jeune RnBiste (très prometteur) Royal Romheo et ses potes rappeurs Obi One et Dayano nous serviront du pur hiphop-Rnb à l’ancienne pour le bonheur des dames très représentées ce soir. Le slam envoûtant d’un certain Ebene (toujours égale à lui-même) et l’inimitable Human Beat Box Thierry Olemba ne fera que consumer encore plus la piste, bref, une mise en scène musicale bien orchestrée et un magistral enchaînement de danse où les motifs se sont transformés et entrecroisés dans une harmonie sereine et teinté de charme, voilà le mérite que peut se targuer « Drapé » tel que présenté par JADE. Plus qu’un spectacle, la gestuelle et le rythme de chaque danseur nous donnait à voir un travail chorégraphique finement mené, mariant à merveille l’exactitude de l’observation à l’onirisme le plus échevelé, le tout s’enchaînant sous l’envoûtant vacarme du djembé, de la flûte et des castagnettes. Danses hip hop, contemporaine, Bafia ou encore Goumba, le public en a eu pour son déplacement.
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