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Le «zoulou blanc», Johnny Clegg est décédé

Johnny Clegg, le «zoulou blanc» qui combattait l’apartheid en chantant est mort. L’artiste Sud-Africain est décédé des suites d’un cancer à l’âge de 66 ans. Il était devenu mondialement connu en 1987 en dédiant à Nelson Mandela sa plus célèbre chanson, Asimbonanga. Il fut l’inlassable défenseur de la culture africaine. Ardent défenseur de la culture africaine, il était surnommé «le Zoulou blanc»

Né au Royaume-Uni d’une mère chanteuse dans les nightclubs et d’un père qui quittera rapidement le foyer, il débarque à l’âge de 6 ans en Afrique du Sud. Accompagnant son beau-père qui devait faire un reportage en Zambie, le jeune Johnny découvre un monde d’harmonieuse coexistence entre Blancs et Noirs qui le marquera durablement. Revenu à Johannesburg, l’adolescent arpente les rues des banlieues où vivent les travailleurs zoulous. Ils finissent par l’initier à leur langue, à l’isishameni – la danse traditionnelle – et à la guitare zoulou.

À 17 ans, sa rencontre avec le musicien Sipho Mchunu est déterminante. Leur collaboration brise tous les principes de l’apartheid: un Blanc jouant avec un Noir dépasse ce qui est tolérable. Ils sont censurés dans tout le pays. «Nous devions faire preuve de mille et une astuces pour contourner la myriade de lois qui empêchaient tout rapprochement interracial», se souviendra avec un peu d’amertume Johnny Clegg. Désormais composé de six musiciens, leur groupe Juluka écrit Universal Men en 1979, un album qui les fait accéder à la célébrité.

Leurs chansons veulent prendre le contre-pied des valeurs professées par l’apartheid. «Je n’étais pas motivé politiquement mais culturellement», assurait pourtant Johnny Clegg à propos de sa lutte contre la ségrégation raciale. Johnny Clegg refusait toute affiliation à une idéologie particulière.

Il aura plutôt placé toute son œuvre sous le signe de la fraternité entre les êtres humains. «Réussir à rassembler des gens grâce à des chansons, surtout à un moment où cela semblait complètement impossible», se félicitait-il en 2017.

Le succès international

La musique de Johnny Clegg, censurée en Afrique du Sud, a un immense succès en Europe et en Amérique du Nord. En 1982, il accède, avec son nouveau groupe Savuka, au statut de star mondiale avec la sortie de son album, Scatterlings of Africa, «Les vagabonds africains», qui le catapulte en tête des hit-parades français et britannique. «Personne ne savait exactement de quoi parlaient nos chansons, juste qu’il y était question d’Afrique», racontait-il plus tard avec une pointe d’ironie.

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