Balade à travers un art nouveau : la pictosculpture, sous un air de « palabre écologique »

Dans sa démarche de « restauration » d’harmonie écologique entre l’homme et la nature et l’enjeu de redonner vie à un environnement qui se dégrade à mesure que le temps avance, ce ressortissant de Babenga (petite localité située à 15min de Douala, dans l’arrondissement de Dibombari) fait là preuve d’une imagination débordante, mais surtout d’un sens de créativité très aiguisé. Feuilles vertes et mortes éparpillées au sol, les œuvres suspendues au plafond, accrochées sur le mur et posées également au sol, la salle prenait ainsi les allures d’une forêt. Des bougies placées ça et là complétaient un décor approximatif de la vision de Dissaké Dissaké. Lauréat aux journées technologiques nationales en 2009 à Douala, lauréat au Salon International des Arts et de l’artisanat du Moungo en 2011 et premier prix de peinture au dernier salon international de l’art et de l’artisanat du Cameroun (SIARC) 2012, Jean Michel Dissake Dissake n’a pour seuls armes le liane, la toile, la tôle, la terre, de la peinture et quelques matériaux de récupération. Le génie du prince de Babenga peut alors s’exprimer sur les différentes œuvres magnifiquement montées. Pas étonnant qu’elles aient suscité l’intérêt du comte Chistoffer Kmuth du Royaume de Danemark accompagné de son consul Général Honoraire à Yaoundé. « Ces œuvres sont uniques, je ne sais pas exactement ce que je ressens en ce moment (rire), mais je suis très impressionné, d’abord par la qualité des œuvres et surtout pour le génie de l’auteur. Franchement, de les voir en direct comme ça, c’est encore mieux qu’en photo » nous a-t-il confié.

Un grand coup que vient de frapper Jean Michel Dissaké Dissaké, qui vient là d’apprendre qu’il est spécialement invité par le Directeur du plus grand parc d’animaux et des arts du Danemark (le parc Knuthenborg) où il aura le privilège d’exposer ses œuvres.