Les Turbines : « les Turbines ne dansent qu’avec le grand Maître et rien qu’avec lui… »

Des prestations scéniques synchronisées et hors du commun, la danse c’est leur vie ! Une identité ancrée en tout leur mouvement. Des déhanchés exotiques enchaînées et à la singularité foudroyante que clame le régal d’être spectateur du moindre de leurs apparitions, les Turbines de Petit Pays Effata sont les reines, les amazones d’un quelconque centimètre de la salle, de l’arène qu’elles prennent d’assaut le temps de leur show. Comme dit la chanson « ça se passe ici » et, elles savent ce qu’elles valent. Elles sont le résultat du travail ardu.

Nées dans la foulée d’une carrière étincelante depuis prés de trente années déjà, entamée par le « Turbo d’Afrique », « La Monaco », « Rabba Rabbi » et aujourd’hui « Effata » mais connu sous le nom d’artiste de Petit Pays « l’avocat défenseur des femmes, le seul et l’unique » lui, qui est le créateur du Makossa Love. Un génie dont les prouesses artistiques et le don de talent et de formateur ne sont plus à prouver. Il est le papa de Mathematik, Xavier Lagaf, Njohreur, Monny Eka… tous sont passés par « les sans visas » pour éclore. C’est donc sur un terrain fertile que se développent et avancent les Turbines depuis pas mal d’années. Les danseuses de Petit Pays font le spectacle à elles-seules. Elles émerveillent partout et représentent comme leur leader la musique camerounaise en particulier et africaine en général. C’est un groupe de femmes qui a connu plusieurs générations de danseuses depuis sa création. La présence des Turbines a toujours autant fait saliver malgré les années écoulées car elles savent se réinventer et assurer le show comme jamais. Ce sont des félines dopées au virus incommensurable de la danse mais assurément disponibles le temps de cette interview brève réalisée à la fin au palais des sports de Yaoundé par le biais de la Capitaine.

Apparemment vous êtes la représentante des Turbines et vous portez le nom ou le titre de « la capitaine » comme dans une équipe de foot, pourquoi cela ?

Parce que je suis arrivée là bas, très jeune et très petite. Je connais comment la maison se porte. Bref la création de la maison, je m’y connais un peu. Je connais le fonctionnement. Etant leader, je pense que c’est pour ça que le grand Maître Rabba Rabbi Effata a décidé que je sois la capitaine. Je suis là depuis l’âge de 10 ans.

Combien d’années en moyenne les filles passent parmi les Turbines ?

Moi, principalement, ça fait 12 ans que j’y suis. Et d’autres ça fait 5 ans, y en a qui est là depuis 8 ans, 3ans, 4 ans…

N’y a-t-il pas un critère ou des critères de sélection pour être parmi les Turbines ?

Déjà les Turbines ne dansent pas avec les autres artistes. Les Turbines ne vagabondent pas. Les Turbines n’ont pas faim et les Turbines ne dorment pas dehors. Donc, nous sommes « les filles à Papa ».

Donc vous avez un salaire qui vous suffit ?

Effectivement.

Vous dites être des « filles à Papa » en l’occurrence Petit Pays Effata, Papa vous chouchoute suffisamment, il vous procure tout ce dont vous avez besoin, ce n’est pas donné à toutes les danseuses. Ça ne vous est jamais venu à l’idée de poursuivre une carrière d’artistes musiciens, étant donné le penchant pour le devant de la scène par les danseurs très souvent ?

Oui bien sûr, très bientôt même, je pense même d’ici l’année prochaine.

Pouvons-nous avoir une exclusivité pour les nombreux lecteurs de culturebene.com ?

Oui, Bébé Celine, la Capitaine des Turbines de Petit Pays Effata, un album à venir bientôt.

Y a-t-il un conseil que vous donnerez à des jeunes qui voudraient également poursuivre une carrière de danseuse parmi les Turbines ?

Il faut être patiente et ne pas aller au-delà de ce que tu peux faire. Faut être très patiente, travailler et tu arriveras.

Que ressentez-vous lorsque vous parcourez le monde en compagnie du grand maître, Petit Pays Effata ?

C’est un rêve qui se réalise. C’est le Turbo d’Afrique comme vous l’avez dit, donc il nous fait découvrir beaucoup de choses et il nous fait réaliser nos rêves. Donc c’est du plaisir, en tout et des découvertes.

On vous sent très liées les unes aux autres étant donné que la durée moyenne d’une danseuse au sein des Turbines. Mais vous n’avez jamais de problèmes comme dans tous les groupes d’ailleurs ?

Non, pas du tout, nous ce n’est pas un groupe, nous c’est une famille et dans toutes les familles, il y a toujours des problèmes et ça s’arrange. Et déjà comme on est une famille, on est presque liées avec le sang. On ne se trahit pas, on ne se trahit jamais. On a des problèmes, ça se resoud toujours entre nous. Donc il n’y a pas de soucis.

« Les Turbines » est composé de combien de filles ?

20 danseuses. Il y a les Turbines Juniors et les Turbines Séniors. 5 Titulaires.

Et la moyenne d’âge ?

A partir de 19 ans.

Culturebene.com vous souhaite bon vent pour la suite de votre carrière…

C’est moi qui vous remercie.