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Duval Lebel Ebale : « la culture camerounaise est à l’image de la dame qu’on a placé à la tête de ce Ministère… »

L’entretien qui va suivre n’est qu’un bref résumé de l’échange que nous avons eu avec lui. Dés lors, pas mal de choses ont été dites… bonne lecture en tout cas.

Merci de nous accueillir dans le cadre de ton émission, mais aussi de ton cabinet où tu traites les dossiers des cas sociaux.

Non, c’est moi qui vous dis merci, culturebene.com, pour l’intérêt que vous portez à l’œuvre sociale que nous avons bâti. Donc je suis en même temps flatté et émerveillé de vous accueillir dans mon modeste bureau.

Aujourd’hui, en plus d’être PCA de ton cabinet d’assistance socio-juridique le CADEL, tu présentes l’émission D’Ebal-âge sur les ondes de Youth Radio, partenaire de ton cabinet, parles-nous de ce programme ?

En fait il s’agit dans le programme de mettre à nus les problèmes que peuvent rencontrer tous les camerounais en 2013, tout en nous efforçant à leurs trouver des solutions. Pour aller plus loin, nous nous appuyons sur les faits d’intérêt national notamment la corruption, les abus de pouvoir et autres ; bien évidemment nous ferons aussi la promotion de l’éthique et des valeurs morales, fort de l’initiative prise par le Chef de L’Etat de créer un Ministère de la jeunesse et l’éducation civique. Donc nous accompagnons ce genre d’actions et surtout nos administrations qui ont déjà beaucoup à faire. Sur instruction du Ministre de la Communication, nous avons une nouvelle orientation qui est l’éducation, la formation et le divertissement.

Les cas d’aujourd’hui ont fait pâlir plus d’un, pouvons-nous revenir dessus ?

Oui, il s’agit tout d’abord du jeune Mvondo Marc Cédric âgé de 14 ans et qui à la suite du décès de son père a rejoint la famille de ce dernier ; seulement, une fois  là bas il s’est vu cruellement assassiné parce que accusé de sorcellerie ; bref la famille de son père l’a amené chez un pasteur qui devait l’exorciser, mais les sévices corporels (on l’a poignardé plusieurs fois et on a plusieurs fois  planté des clous dans plusieurs parties de son corps) l’ont précipité à la mort. Il y a également eu un cas de litige foncier. Nous avons également souligné la question du suivi ou de l’application des instructions du chef de l’Etat par les différents comités de pilotage des projets qu’il a entamé, tout en ressortant les aspects de la corruption qui tournent autour de ces grands chantiers.

Nous sommes tentés de te poser la question de savoir, est-ce dans le cadre de ton travail au CADEL ou dans émission, ta posture d’RDPCISTE n’influence pas ton jugement ?

Ecoutez, j’ai compris quelque chose, ce que les camerounais qui viennent vers moi ne se posent pas la question de savoir « est-ce qu’il est du RDPC ? », non ! Quand je lançais ce concept en 2007 je n’avais pas cette casquette d’homme politique, mon entrée en politique vient de mon désir de montrer aux aînés que les jeunes sont tout aussi capables et ont leur mot à dire en ce qui concerne ce domaine.

Les cas traités dans ton émission sont loin d’être simples, certains sont même très dangereux pour ta personne, dis-nous quelles sont ces mains invisibles qui te protègent ?

La main invisible c’est Dieu ; et ce n’est que lui qui me protège. Et puis vous savez, quand on a la volonté de faire, on le fait sans toute fois avoir besoin d’un soutien quelconque. Je vous rassure tout de suite, que ce soit le CADEL, que ce soit l’émission, nous n’avons aucune subvention de l’Etat, aucun commis de l’Etat, nous ne comptons sur personne. Nous évitons même avec la dernière énergie que cela n’arrive. Parce que si c’est le cas, nous serions déjà conditionnés par un certain lobby.

D’où viennent les fonds qui ont servi à mettre en place ce cabinet ?

Je vais peut-être vous surprendre mais ce cabinet a été mis sur pied grâce aux fonds d’assurance. C’est parti d’une histoire triste, parce qu’en 2009, je perds ma petite sœur des suites d’un accident de circulation ; alors celle qui était au volant ayant gardé la vie, avait monté un dossier et nous a demandé de le suivre. Ce qu’on a fait ma maman et moi et quand cet argent est sorti, elle m’a dit mon fils tu as toujours voulu ouvrir un cabinet, alors prends cet argent et fait-le… c’est comme ça que le CADEL voit le jour et aujourd’hui il fonctionne grâce aux petites contributions de ceux qui nous confient leurs cas. Œuvrant pour le social, nous n’avons pas fixé un prix, c’est juste une modique somme que les gens nous reversent. Ça nous permet de payer le loyer, les factures… ceux qui travaillent font beaucoup du bénévolat.

On va parler culture à présent, qu’est ce que Duval aime écouter ou danser et quel est ton avis sur la musique camerounaise ?

Je n’ai pas ma langue dans la poche, je pense que la culture camerounaise est à l’image de la Dame qu’on a placé au dessus, excusez-moi, je ne sais pas quelles sont vos relations avec elle ; nous sommes un pays où les gens qui occupent des postes n’ont rien à voir avec le domaine. A l’époque de feu Ferdinand Oyono, des choses marchaient parce bien que n’étant pas musicien, c’était un homme de lettres, donc qui avait certaines connaissances de la culture. Ama Tutu Muna, je ne lui en veux pas, ce n’est pas elle qui a demandé à être nommée, mais je pense qu’elle sera utile ailleurs que dans la culture ; parce que dépenser des centaines de millions pour faire venir un artiste étranger au lieu de soutenir les artistes locaux… franchement, alors que ces artistes gagnent déjà bien leur vie de l’autre côté ; c’est la raison pour laquelle beaucoup de jeunes artistes veulent aussi partir et après revenir pour être accueilli en héros, mais également, quand ils arrivent là bas, la plupart tombent plutôt ; tenez par exemple Jacky Kingué qui avait fait un carton avec « Mudengué », mais arrivé en France il a du mal à briller ; Paris Onambelé a fait pareil, on n’entend même plus parler. Rasyn le rappeur qui a cartonné ici à l’époque, où est-il ? Depuis qu’il est sorti du pays on ne sait plus rien de lui or son album était un succès. Tout simplement parce que ces talents n’ont pas trouvé un moyen d’encadrement au Cameroun, alors ils voulaient faire comme le rappeur Yannick Effa qui est parti et qui a sorti « ces soirées là », tube grâce auquel il fut reçu par la première Dame, Chantal Biya. Donc commençons par encourager ceux qui sont là et faisons qu’ils restent sur place. Pour ce qui est de la musique que j’aime c’est beaucoup plus camerounais. Quelques fois j’écoute la musique ivoirienne parce que c’est une musique à thèmes ; parfois je me demande même comment ils s’y prennent pour écrire des thèmes aussi forts.  En ce moment j’écoute du bikutsi notamment Lynda Raymonde, Avenir Ava, Govinal Ndzinga Essomba, Cristy Sweet, papy de petit pays, Christian Fifion et le jeune Patrick Youmba.

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