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Julia Roberts a été envisagée pour jouer la militante noire Harriet Tubman

Hollywood n’est jamais à court d’idées. De bonnes, comme de mauvaises. L’une d’entre elles concernait le biopic consacré à la militante afro-américaine Harriet Tubman. Le projet, développé par le scénariste Gregory Allen Howard depuis 1994, devait être à l’origine porté par Julia Roberts dans le rôle-titre. Une anecdote plus qu’étonnante partagée par le scénariste lui-même lors d’une séance questions-réponses début novembre à Los Angeles. Venu présenté le film Harriet, qui met finalement en scène la comédienne britannique Cynthia Erivo (Les Veuves, Sale temps à l’hôtel El Royale), Gregory Allen Howard expliquait :

« Le climat à Hollywood était très différent à ce moment-là. On m’avait rapporté les propos d’un des grands patrons du studio pour lequel je travaillais. Lors d’une réunion, il avait déclaré : « Le script est fantastique. Prenons Julia Roberts pour jouer Harriet Tubman ! ». Lorsque quelqu’un lui a fait remarquer que Julia Roberts ne pouvait pas, en toute logique, être Harriet, le producteur délégué lui aurait répondu : « C’était il y a longtemps. Personne ne fera la différence. » »

Au milieu des années 90, l’actrice de Pretty Woman était sur tous les fronts et bénéficiait d’une popularité défiant toute concurrence. Un star power que le dirigeant comptait bien exploiter pour assurer le succès de son film. Mais pour Gregory Allen Howard, les temps ont considérablement changé, notamment grâce à deux longs-métrages : « Quand 12 Years a Slave est devenu un succès à plusieurs centaines de millions de dollars, j’ai dit à mon agent : « Tu ne pourras plus dire que ces histoires ne font plus d’argent maintenant. » Et puis il y a eu Black Panther qui a littéralement ouvert les portes. »

 

UNE PRATIQUE VRAIMENT RÉVOLUE ?
Pour autant, Hollywood ne s’est pas encore totalement débarassé du whitewashing (une pratique qui consiste à engager une personne blanche pour incarner un personnage d’une autre couleur). On pense bien sûr à la polémique sur Scarlett Johansson pour son rôle dans Ghost In The Shell ou encore Emma Stone qui interprétait une jeune femme d’origine hawaïenne dans le long-métrage de Cameron Crowe, Welcome Back, en 2015. L’un des exemples les plus marquants reste le cas de Ridley Scott, avec Exodus, film dans lequel la majorité de la distribution était composée d’acteurs blancs. Face aux critiques, le réalisateur s’était alors défendu : « Je ne peux pas faire un film de ce budget (…) et dire que mon acteur principal s’appelle Mohammad je-ne-sais-quoi. Je ne serais jamais financé. Donc la question ne se pose même pas. »

Après vingt-cinq années en développement, le biopic sur Harriet Tubman sortira dans les salles françaises le 29 avril 2020, avec Cynthia Erivo dans le rôle principal, Joe Alwyn (La Favorite) et Janelle Monáe (Les Figures de l’ombre).

Avec Allociné

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