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L’environnement des peuples bakas du Sud Cameroun est menacé par la déforestation

La forêt est le milieu naturel des peuples bakas, établis depuis des centaines de siècles. Grâce à leur présence, ils maintiennent l’équilibre des écosystèmes, toutefois du jour au lendemain, leur vie a changé à cause de la déforestation.

À l’origine de ce mal être des peuples bakas, la concession d’une partie de la forêt par le gouvernement à la société  Sud Cameroun-Hévéa, SA (« Sudcam ). Entre 2011 et 2018,  selon Greenpeace a rasé des pans entiers de forêt dense tropicale pour y installer sa plantation de caoutchouc. Un acte qui viole fondamentalement les droits de ces peuples autochtones obligés de changer leur manière et méthode de vivre.

En outre, selon le rapport de Greenpeace au-delà de mener des activités néfastes pour le climat, Sudcam s’est implantée sur les terres coutumières des peuples autochtones baka, lesquels ont été expropriés par le gouvernement camerounais sans y avoir préalablement consenti, ni avoir reçu d’indemnisation équitable en contrepartie. En effet, la législation camerounaise ne reconnaît que de manière très limitée les droits fonciers des populations autochtones et des communautés locales  dont les terres sont régulièrement cédées par le gouvernement.

De manière didactique, une étude a été établie sur les  atteintes portées aux droits des peuples autochtones dans le cadre de  l’implantation de Sudcam, en mettant en évidence les déplacements forcés des communautés baka de leurs terres traditionnelles, la destruction des ressources forestières dont elles dépendent pour leur subsistance ainsi que la démolition des campements qu’elles occupaient au sein de la concession. Nos recherches se sont concentrées sur trois communautés baka en particulier : celles des villages de Bitye et d’Edjom, dont les terres ont été en partie détruites au profit de la plantation et celle de Nyabibete, dont les terres se trouvent sur la concession mais n’ont pas encore été rasées. La situation de ces communautés est également représentative de celle des autres peuples autochtones directement ou indirectement affectés par Sudcam, à l’instar des populations baka des villages de Ngoe, Ndjikom, Memvae, Mintima, Melen, Oding, Bikoula, Emvieng I et Akom Ndong, apprend t-on.

Yémélé Parfait S/ G de l’association des baka engagés pour le développement dans l’arrondissement de Meyomessala et de ses environs présent à la conférence de presse interpelle le gouvernement à indemniser les populations déplacées et surtout les ramener à la raison.

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