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Diouma Diakhaté Dieng : « Les premières Dames et moi sommes comme des sœurs »

Icônes du style et de la mode africaine, Diouma est présentée comme une dame de cœur grâce à ses multiples œuvres dans l’humanitaire et son ouverture aux démunis, ce qui amènera la population à la convaincre de déposer sa candidature pour les présidentielles de Janvier dernier. Malgré sa sortie prématurée au premier tour, Diouma Diakhaté Dieng est restée égale à elle-même, intelligente et femme de tête au service des causes les plus justes pour le bien de sa Nation, de l’Afrique en général. Ses multiples relations avec les chefs d’Etats et leurs épouses sont dues à l’expertise dont elle fait montre au quotidien dans le métier de la mode qui lui vaut aujourd’hui tous les honneurs et les bonheurs, puisque depuis quelques mois, elle porte fièrement sa nouvelle casquette d’Ambassadeur Itinérant, une reconnaissance qui émerveille tout le peuple sénégalais. Formée dans le tas, Diouma a fait tout d’abord un passage éclair sous la casquette d’hôtesse de l’air puis de secrétaire de Direction, avant de connaître son succès éclatant dans la mode avec sa maison de couture « Shalimar Couture» qui pourtant a connu ses premiers jours dans un tout petit garage en Décembre 1981 et fonctionnait avec juste deux machines à coudre. Elle peut alors compter parmi ses premier grands clients les couples Traoré du Mali et Abdou Diouf du Sénégal qui à coup sûr impacteront sur son image à travers tout le continent ; Le « rêve sénégalais », sommes-nous tentés de dire, car aujourd’hui c’est un grand immeuble qui abrite Shalimar, brassant alors plusieurs millions que madame Diouma s’empresse d’investir dans le social avec les constructions de Mosquées, maternités et morgues pour le bien des populations qui n’ont pas toujours les moyens de se les offrir. Plus qu’une dame de cœur, c’est un ange qui nous était donné d’entretenir dans le cadre de cette 6ème édition du Annual Fashion Week 2012.

Bonjour Excellence, nous sommes loin de cette époque où vous montiez votre atelier alors dans un petit garage ; deux couples présidentiels vous choisissent quand même pour la confection de leur vêtements, et l’année d’après vous êtes sollicitée partout en Afrique. N’est-ce pas l’accomplissement de tout un rêve pour une styliste qui pourtant n’avait jamais été formée dans de grandes écoles ?

Vous êtes bien informé monsieur le journaliste, effectivement ça remonte au 31 Décembre 1981 et j’ouvrais mon atelier de couture avec juste deux machines (rire) ; rêve accompli oui je pense, et je remercie le tout puissant pour toutes ces merveilles. Ça fait plus de trente ans, mais aujourd’hui je ne suis plus dans un garage, j’ai beaucoup évolué (rire), je suis dans un grand immeuble, c’est un très gros investissement à coût de plusieurs millions.

Vous côtoyez grâce votre métier plus d’une soixantaine de couples présidentiels en Afrique et pas mal de hauts responsables de par le monde, cela ne vous fait-il pas peur ?

Peur ? (rire) Non, je suis habituée, je côtoie beaucoup les premières dames et c’est grâce à la mode c’est vrai, mais aujourd’hui nous sommes un peu comme des sœurs car au-delà de la mode nous nous entendons très bien et on ne s’ennui pas.

Vous êtes aussi portée sur l’humanitaire et parmi vos œuvres dans le social on compte mosquée, maternité, et morgue… Beaucoup y voyaient comme une ambition politique, surtout lorsque vous surprenez en vous présentant aux présidentielles de Janvier dernier ; que répondez-vous à cela ?

Vous savez, je dis toujours que je n’ai jamais été politicienne ; je fais dans l’humanitaire depuis trente ans et je n’avais jamais en tête de faire la politique, j’ignorais même de quoi il était question. Ma candidature je la dépose 48 heures avant le délai et ce à la demande des compatriotes soucieux du bien que je devais apporter à la nation parce qu’au Sénégal beaucoup reconnaissent mes œuvres.

Et aujourd’hui quelle est l’ambiance au sein de votre parti IDJ ; vu que la mode vous occupe tant  et que vous n’êtes pas très portée sur la chose politique, avez-vous laissé ses règnes aux autres ?

Oui vous avez raison je ne maîtrise pas encore la chose politique, mais il y a aussi que je voyage beaucoup car je suis très sollicitée ; Sinon il y a des gens qui s’en charge et je leur fais confiance.

Vous aviez, à une certaine époque, voulu ouvrir un atelier ici à Douala mais aujourd’hui on n’en parle plus ; que s’est-il passé ?

Et bien, les choses n’ont pas marché c’est tout. En fait, ce n’était pas évident de gérer ça, vu que je conçois des tenues très particulières pour les chefs d’Etats ou leurs épouses, le temps ne joue pas toujours en ma faveur.

Vos matériaux de base pour la confection de vos tenues ?

J’utilise beaucoup le basin, la soie et je fais mes broderies à la main.

Votre particularité ?

Je conçois mes tenues en pièce unique parce que vous savez, les femmes ont horreur de voir une autre personne porter ce qu’elles ont sur elles (rire), elles préfèrent être uniques.

Vous concevez pour quel type de femmes ?

J’habille toutes les couches sociales ; vous ne pouvez pas développer une nation en vous focalisant sur un type de personnes. Les premières dames ont de l’argent certes, mais les autres femmes aussi ont le droit de s’habiller.

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