Le célèbre cinéaste Camerounais, Alain Fongue est décédé

Le célèbre cinéaste monteur et réalisateur, considéré comme un véritable génie du cinéma, est décédé dans la nuit de samedi, percuté par un véhicule. Il avait 46 ans..

Il en avait encore plein à donner au cinéma. Il lui consacrait l’essentiel de ses échanges. Le cinéma. Sa vie. Alain Sidefo Fongue ce samedi 14 décembre, victime d’un accident aux alentours percuté par un chauffard à Yaoundé. Hélas le sort en a décidé autrement. A l’annonce de sa nouvelle, toute la famille des cinéastes a été plongée dans l’émoi. Tellement, il faisait l’unanimité. Celui qui a longtemps été monteur au sein de l’équipe du festival Ecrans noirs, avant de devenir réalisateur et propriétaire de sa propre maison de production, aura marqué l’univers culturel d’ici avec ses nombreux projets. Ces dernières années, les programmes de prime time tels Carrière et Stratégie, des programmes diffusés en prime time sur la chaîne Canal 2 international portaient marque. Ce jeune et brillant cinéaste a pourtant commencé sa carrière au beau milieu des années 90. Il accompagnait le Paris mutuel urbain camerounais(PMUC) dans son programme publicitaire très suivi après les journaux télévisés de 20h30 sur la CRTV. Son film Roger Milla, les 4 vies d’une légende, il retraçait le parcours du roi lion camerounais. C’est ce film que le monde gardera pour toujours.

Talentueux et discret

Major en filière montage du Centre de formation professionnelle de la CRTV l’ancêtre de l’IFPCAen 1995 , Alain Fongue est recruté par le PMUC dans l’équipe de production des magazines réalisés par l’entreprise. A la suite du partenariat avec le festival Ecrans noirs, il met ses compétences au service du festival avant de rejoindre l’équipe quelques années plus tard. Au sein de l’équipe du festival, il monte le quotidien du festival et le round up qui consacre les moments forts du festival. Ce sera une touche particulière dont l’actuelle équipe du festival a du mal à reprendre. Il aura été de belles pages des Films terre Africaine dont on compte les films le Silence de la forêt de Bassek Ba Kobhio et Didier Ouenangaré de la Centrafrique.. Alain Fongue était un parfait rêveur des horizons d’ailleurs. Il avait réussi à créer son entreprise de production audiovisuelle.

Suite à l’annonce les cinéastes lui rendent hommage. Les messages déferlent sur les réseaux sociaux. Pour le cinéastes Bassek Ba Kobhio » Cette fin d’année sans toi aura un goût bien étrange. Bien amer. Et voilà qu’une fois de plus, cette phrase banale qui revêt en cet instant une tonalité étrange ».

Pour le critique de cinéma camerounais, Jean- Marie Mollo Olinga » C’est très injuste ! Qu’il sait être cruel, le destin! Que les mânes de ses ancêtres l’accueillent dans la paix! C’est le moins qu’on puisse dire. C’est très triste. ».

En ce moment, les visites s’enchaînent au domicile du défunt. En attendant les obsèques pour plus tard.

Martial E. NGUEA