Tonton Ebogo : « le Bikutsi se porte bien… »

Tu viens d’offrir un show au public qui n’a pas hésité à en demander encore ; alors dis-nous comment tu te sens en cette 14^e édition du festi-bikutsi ?

Beh, je me sens bien, je pense que c’est une réussite, j’ai aussi remarqué qu’après nous il y a une génération qui arrive très fort et moi ça me réconforte, ça me montre que nous autres avons abattu un gros travail.

Comment se porte le bikutsi ? Selon toi, est-ce qu’il se porte bien ?

Oui, je me dis qu’il se porte bien ; c’est vrai qu’il y a toujours des brebis galeuses, donc des gens qui viennent avec un esprit qui ne cadre pas avec ce que nous voulons passer comme message. Ces gens là font tout pour saboter le bikutsi mais je crois que le plus important c’est de se concentrer sur ce qui est positif, voir ce dont sont capables les jeunes qui prennent la relève. Mais dans l’ensemble le bikutsi se porte bien.

Après le franc succès qu’à connu ton premier album « Mama Odile », pareil pour la 2^e « Zéro la vie », on a comme l’impression que tu es tombé dans l’anonymat ; que se passe-t-il ?

Je suis un peu déçu à chaque fois qu’on me pose cette question ; parce qu’après « zéro la vie » j’ai commis en 2011 mon 3^e album qui porte le titre « les amis de mes ennemis ».

Mais qu’est ce qui explique qu’il ne soit pas comme les deux précédents ?

C’est juste un problème de promo ; je reviens d’ailleurs de l’Europe il y a un mois où j’étais pour remixer cet album parce qu’on s’était rendu compte qu’il avait un petit souci de qualité, alors étant un perfectionniste, il était nécessaire pour moi d’aller le retoucher en Europe. C’est vrai qu’à mon retour au pays, j’ai consacré un peu de mon temps à ma sœur qui s’en est allée, Veronick Facktur. Donc en ce moment je me prépare à relancer la promo avec des clips à l’appui.

Tes précédents albums portaient la signature d’Achille Production, est-ce encore le cas sur ce nouvel album ?

Non, « les Ennemis de mes amis » est produit par moi-même. Et je pense que d’ici fin Décembre ou début janvier, je relance cet album de plus belle.

Le parrain de cette 14^e édition du festi-bikutsi n’est autre que le très grand Govinal Ndzinda Essomba ; vous connaissiez-vous personnellement ?

Nous entretenons de très bonnes relations. C’est un papa que j’apprécie beaucoup ; d’ailleurs tout à l’heure dans les loges on a beaucoup échangé. Je pense que les jeunes gagneraient aujourd’hui à copier ces exemples. Tenez par exemple ses chansons sorties il y a de cela 20 ans mais le public en redemande, pour vous dire qu’il a fait du très bon travail. C’est des icônes ces gens là et ils méritent tout notre respect. Je n’ai jamais eu le privilège de l’accompagner en studio, mais je pense que ça ne saurait tarder.