
La compagnie He’Mel offre des instants d’éblouissement dans deux salles à Yaoundé cette semaine.
Street Corner au rond point Nlongkak ce jeune 30 janvier à 19h30. La dernière création en tournée du jeune metteur en scène camerounais Bertrand Baleguel, une adaptation de l’œuvre de la canadienne Carole Frechette ce sera jouée pour la première fois depuis sa création dans cet espace. C’est la première date de ce week-end théâtre qui s’achèvera samedi 1er février dans le cadre d’une programmation dénommée ‘’Théâtre Sous le manguier’’
L’idée est folle mais fort sympathique. Tout se joue dans quatre murs. Le metteur en scène Bertrand Baleguel se met lui-même joue aux côtés de Marcelle Sandrine Bengono. L’histoire. Une jeune femme Beatrice riche végète dans le vieux manoir hérité de son père. Elle cherche un homme pour la séduire, l’émouvoir. Jean l’a lue. Sa mission est quelque peu compromise. Il joue le jeu. Le cambrioleur excelle dans du romantique. Il franchit avec brio les trois épreuves proposées par Beatrice. Elle en est séduite. Son amour pour lui s’intensifie. Seulement, elle fonce sur des illusions. Le séducteur n’est qu’un cambrioleur de cœur. Il veut juste se faire sa pitance.
Amours et misère
Sur la ligne de ce jeu de mots et d’amour, on vit la romance. On y flèche la parole, la naissance, l’amour et la vie. Le texte de Carole Frechette est dépouillé par une décoration fine. Dans la mise en scène, il se joue des objets et des lumières pour accroître l’intensité émotionnelle et sur une approche onirique dans l’expression (au jeu car, le comédien s’offre des séances de manipulation des marionnettes). Baleguel construit des référents en alliage entre texte lu et expression de jeu de corps et d’esprit. Cette version de l’histoire est basée surfe sur la parole en toute sagacité. Il y a une belle misère sentimentale qui opprime cette société clouée par ses règles et ses vices.
Pendant plus d’une heure, plusieurs tableaux se présentent en attisent notre envie de l’amour. Les personnages quasi entrelacés, pincent les maux, la misère, la différence des classes. La mise en scène nous expose cette chronique. Nous l’acceptons en y mêlant humour et sympathie contextuelle. La pièce créée en 2019 poursuit sa diffusion pour plus d’émotion à partagée. Le théâtre vit encore au Cameroun.
Martial E. Nguea
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