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Hans Mbong : « venez faire la fête avec nous du 11 au 16 Décembre à Douala… »

Bonjour Hans Mbong, vous êtes le Directeur du festival Couleurs Urbaines donc la 6e édition se tiendra du 11 au 16 Décembre à Douala ; comment se prépare l’événement à jour j moins 32 ?

Bonjour à vous, à vos internautes et surtout je rends grâce à Dieu l’éternel d’avoir permis qu’une fois de plus je m’adresse à vos internautes. Merci pour cette opportunité que vous me donnez de vous situer sur l’état des préparatifs de la prochaine édition de couleurs urbaines. A jour J moins 32, les préparatifs vont bon train malgré l’environnement pas toujours évident. Néanmoins nous sommes sereins, confiant et nous nous efforçons à éviter quelconque stress.

Hier vous avez dévoilé l’affiche Institutionnelle, ça veut dire que la campagne de communication est véritablement lancée ?

C’est véritablement parti depuis quelques jours en ce qui concerne la communication autour de cette 6ème édition des couleurs urbaines. L’affiche dont vous faites allusion arrive à la suite de la campagne (payante) lancée sur facebook, l’actualisation de la fan page, et l’annonce des dates ainsi que du lieu … pour dire que nous suivons juste notre planning de communication qui est établi par l’organisation.

Le festival sera à sa 6e édition, quel bilan faites vous des 5 dernières ?

En 5 ans, Couleurs Urbaines s’est imposé comme l’un des évènements culturels majeurs du pays en permettant à plusieurs jeunes artistes de se faire remarquer, de participer à des évènements d’envergures au Cameroun : le Fenac, Yafé, le salon de l’entreprise Promote, le Cinquantenaire de l’indépendance du Cameroun, pour ne citer que ceux là, et désormais aucun évènement sérieux ne s’organise plus sans qu’il ait au moins une des catégorie des cultures urbaines ne soit programmé. La participation des artistes à des festivals à l’étranger : le Fespam (Congo), le Panaf (Algérie), Gabao hip hop (Gabon), Waga hip hop (Burkina Faso),… on a également vu se multiplier çà et là d’autres évènements sur le genre, les programmateurs s’intéressent davantage à ces artistes. Les cultures urbaines sont désormais un mode de vie qui compte ces adeptes au-delà de la classe sociale jeune.

Pour être plus précis, pendant 05 ans sur la base des statistiques vérifiés et vérifiables nous avons enregistré :

949 artistes : la musique, les danses urbaines (tectonik, hip hop, coupé décalé, ..) graffiti, painting, custom, tuning, street wear, design, slam, dj, vj, Bmx, Rollers … 11 pays : France, Suisse, Gabon, Côté d’ivoire, Nigéria, Bénin, Burkina Faso, RCA, Tchad, Guinée Equatoriale et Cameroun. 02 Directeurs de festivals étrangers : Gabao hip hop, Waga hip hop. 10 TV locales et internationales: Trace TV, 3A Télésud, Vox Africa, Canal 2, CRTV, STV, … 11 chaines de radio : Rfi, Africa N°1, BBC Afrique, CRTV, FM94, RTS, … Plusieurs sessions de formations et ateliers ont été organisés (ateliers de slam, ateliers de danse hip hop, ateliers de graffiti, …) ; des débats avec de nombreuses thématiques telles que le droit d’auteur, le droit à l’image, le développement de la scène urbaine camerounaise de 1990 à 2010 ; des échanges entre directeurs de festivals et artistes … je me limite là pour ne pas être très long. Ce qui de mon point de vu est un bilan assez positif au vu de l’environnement dans lequel nous organisons cela.

Le festival a été délocalisé pour la capitale économique Douala, pouvez-vous nous donner les raisons de ce déménagement ?

Au vu des cinq éditions passées à Yaoundé, tenant compte des expériences vécues et des réalités apparues, j’ai voulu faire comme on le dit dans le langage des fêtards « changement de piste et changement d’ambiance ». souvenez-vous depuis la dernière édition nous avons pensé que Couleurs Urbaines devait devenir une plateforme qui va du simple divertissement à un évènement rentable économiquement pour les artistes (labels, managers, producteurs, distributeurs, tourneurs, programmateurs, réalisateurs, designers, etc.) en commercialisation directement auprès des visiteurs et autres leur talent et savoir faire. Les artistes et autres acteurs de la création doivent désormais intégrer la dimension Business dans leur développement, ceci dans la perspective d’une véritable industrie culturelle au Cameroun et lutter ainsi contre la pauvreté, l’oisiveté, le chômage et tous les autres maux qui minent ce milieu. Raison pour laquelle nous avons pensé que pour cette 6ème édition, qui consacre son entame de maturité, Douala, métropole économique et très dynamique où les jeunes ont déjà un certain sens des affaires, correspond le mieux à cette vision.

C’est provisoire ou le festival rentre définitivement à Douala ?

R.A.S

L’année dernière le festival s’est ouvert aux autres styles musicaux des artistes tels que Guy Watson, Pinguis, Zonga, Major Assé… étaient programmés, qu’en sera-t-il pour cette année ?

Excusez-moi mais je ne comprends pas le sens de votre question ! Ces artistes ne font-ils pas de la musique urbaine ? Couleurs urbaines est un festival qui fédère toutes les cultures urbaines et parmi celles-ci il ya les musiques urbaines. En Côte d’Ivoire il existe le FEMUA (festival des musiques urbaines d’anoumabo) vous savez quels sont les artistes qui y sont programmés ? Pour dire que nous allons poursuivre inexorablement la programmation de toutes les musiques urbaines possibles pour la joie et le plaisir de tous.

A un mois du festival, quand allez-vous dévoiler la programmation, même partielle ?

Partiellement pour l’instant je dirai que nous aurons les groupes Daara J. du Sénégal, Jey Liba du Togo, du bon cru local dans tous les genres musicaux, et bien d’autres surprises qui attendent les visiteurs qui viendront cette année au festival.

Le 21 Mars dernier, 08 festivals (Fescarhy, festibikutsi, le kolatier, les écrans Noirs, Abog I Ngoma…) donc les Couleurs Urbaines ont signé des conventions avec le Ministère des Arts et de la Culture, en quelques mots de quoi s’agit-il exactement ? Quels sont les avantages que ce partenariat procure aux festivals ?

Avant toute chose je rends grâce à l’éternel des armés Dieu pour ce miracle car il en est bien un ! Je ne m’y attendais pas du tout. Il s’agit d’une aubaine pour ces festivals qui bénéficieront désormais d’une implication forte de l’Etat aussi bien sur le plan technique, financier, institutionnel … ex. ce sera désormais à l’Etat par le canal du ministère des arts et de la culture de prendre en charge la sécurité autour de ces festivals, s’occuper ou faciliter l’obtention des visas, l’implication des autres institutions de l’Etat, etc.).

Mais ce qui est plus important c’est que la subvention que l’Etat accorde désormais à chaque festival conventionné dès l’année prochaine est voté à l’Assemblée Nationale et nous l’espérons sera mis à disposition à temps.

L’année dernière le Ministère avait promis réglé les cachets des artistes, un an plus tard, ces cachets ne sont toujours pas arrivés ; quel message aujourd’hui vous en tant que Directeur du Festival avez à faire passé à ces artistes ?

Cela était bel et bien prévu, mais la conjoncture financière actuelle ne permet malheureusement pas que cet engagement soit respecté. Si vous observez bien vous constaterez que même le cinquantenaire de la réunification a du mal à se tenir et bien d’autres évènements. Certains festivals qui sont renvoyés, etc. mais bon nous savons que le ministère tient toujours ces engagements.

Toujours l’année dernière, une compétition des découvertes avait été lancée, un projet de compil réunissant les 10 meilleures découvertes avait été annoncée, ce projet est-il toujours d’actualité ? Si oui comment comptez-vous procéder, sinon pourquoi ?

Le contexte financier étant celui que je viens de vous présenter, il n’a évidemment pas été possible de tenir cet engagement où il faut le signaler d’autres partenaires étaient impliqués.

Vous avez écrit sur votre fan page, je cite « Nous mettons gratuitement à la disposition des artistes des espaces pour qu’ils viennent exposer leur œuvre. Ils doivent louer eux-mêmes leur stand… », Cette offre est valable jusqu’à quand ?

Mais bien sûr qu’ils doivent le faire d’eux-mêmes ! nous assumons déjà à notre niveau la location du site, la communication autour, et les visiteurs (des milliers de personnes que nous leur permettons du toucher directement en proposant leurs œuvres, produits et savoir faire).

De mon point de vu, c’est important pour un artiste de savoir qu’il a un socle (fan) sur lequel il peut déjà s’appuyer pour développer sa carrière, son image, sa notoriété, … sinon à quoi servent certains évènements que nous voyons aujourd’hui organisés çà et là et où les artistes sont parfois plus nombreux que le public ?

Sur l’affiche à notre possession, un logo a attiré notre attention, celui d’Orange Cameroun, elle revient au festival après 5 ans d’absence?

Les voies de Dieu sont insondables et il ne cesse de nous montrer combien rien ne lui est impossible. Orange revient et pour le grand bonheur du festival. Ceci doit être perçu par nous tous comme une leçon d’humilité, de modestie, de respect de la part des uns et des autres. C’est pas par ce que vous ne vous entendez pas à un moment ou un autre de votre vie avec une personne, où que vous n’arrivez pas à un accord que vous deviendrez des ennemis. Sachons rester mesuré même dans les moments difficiles.

Pour cette 6e édition quelles sont les innovations majeures ?

Il y’a déjà que le festival part de Yaoundé pour Douala, la période aussi change, mais surtout l’intégration au sein du festival d’un volet commercial (foire, exposition-vente, loisirs, etc.). Décembre c’est la période des fêtes et de bonnes affaires et nous avons pensé permettre aussi bien aux entreprises, commerçants, artistes, artisans de booster leur chiffre d’affaire à cette période via les milliers de personnes qui viendront à cet évènement.

Voyez-vous, les plus grandes foires où évènements qui existent dans ce pays sont des évènements à caractères commercial ou économique (PROMOTE, YAFE, etc.). Seulement aucun des ces évènement ne peut réellement connaitre un succès s’il ya pas de l’ANIMATION musicale ou culturelle. La question que nous nous posons est de savoir si les artistes au Cameroun sont devenus des simples animateurs de foires, salons et autres ? Ainsi Couleurs Urbaines sera désormais la réponse à cette question à savoir que les artistes méritent un évènement d’envergure à eux dédiés, mais où les autres secteurs et acteurs de la vie active peuvent se greffer.

Quelques contacts utiles pour ceux qui souhaitent avoir le comité d’organisation ?

Bien sur : 93 33 03 30 // 99 93 23 02 – couleursurbaines@yahoo.fr

Un message à l’endroit du public de Douala ?

Beh que nous les invitons aussi bien individuellement que collectivement à venir faire la fête avec nous du 11 au 16 décembre au stade Soppo à Bonapriso, raison pour laquelle nous avons pensé un prix d’accès à la portée de tous, et ceux dès 10 heures du matin.

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