Le 14 février 1986, un grave incendie se déclencha au quartier Nsam, causant la mort de plus de 200 personnes. 22 ans après, le souvenir de ce drame reste gravé dans les mémoires.
« J’étais tout petit mais je me rappelle de ce triste évènement comme si c’était hier. J’ai vu des familles tout entières décimées. C’est grâce à Dieu que j’avais eu la vie sauve. » Raconte Dieudonné Bessala, un fils de Nsam.
« J’ai perdu 4 membres de ma famille donc 3 grands frères et une petite sœur. Moi je n’étais pas dans les environs. A mon retour, je n’avais que les yeux pour pleurer tant l’ampleur du drame faisait croire qu’il s’agissait d’un cauchemar. Je reste marqué pour toujours mais le temps qui passe m’aide », Raconte un autre riverain.
L’endroit où a eu lieu le drame garde une atmosphère de tristesse. Le sépulcre, construite par la Société camerounaise de dépôts pétroliers (SCDP), d’où est parti le sinistre est aujourd’hui un espace de souvenirs, de recueillement, de rappel à la réflexion et à la conscientisation.
Les faits
Le 14 février 1998, au lieu-dit SCDP, deux citernes de la Régie des chemins de fer du Cameroun (REGIFERCAM) arrivent sur les installations de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP) de Yaoundé qui les renvoie aussitôt pour contenu frauduleux. Pendant cette opération de retour des citernes, un train faisant la manœuvre voit un de ses wagons plein de carburant se détacher pour aller cogner un autre wagon. Les wagons qui se renversent, laissent alors échapper l’essence qu’ils transportaient. Pendant près de 4 heures, les populations venant des alentours du lieu de l’accident et même d’ailleurs, accourues sur le robinet providentiel pour emporter la « manne de la Saint Valentin » sans se soucier du danger. L’irréparable va alors se produire lorsque le feu s’invite à la fête, transformant les lieux en un gigantesque brasier alimenté par plus de 100 000 litres d’essence. Malheureusement, ce sera plus de 200 victimes et de nombreux brûlés dispersés à travers différents centres de santé de la place, selon les médias locaux.
Cette catastrophe, d’une gravité inouïe, prit des allures d’un drame national. Une commission pour établir toutes les responsabilités dans ce crime avait été mise en place. Mais 22 ans après la tragédie, les responsabilités tardent toujours à être élucidées.
Danielle Ngono Efondo
Commentaires
0 commentaires
Retrouvez-nous sur les réseaux sociaux:
INSTAGRAM: https://instagram.com/culturebeneofficielFACEBOOK: https://www.facebook.com/culturebene
TWITTER: https://twitter.com/culturebene
EMAIL: culturebene@declikgroup.com