Ponctué par des vernissages et expositions de photos de mode ainsi que la vente de model, un Forum sur les métiers de la mode au Cameroun, sans oublier les échanges entre les journalistes, experts et acteurs de la mode, l’évènement aura permis à Yaoundé de porter fièrement l’appellation de Capitale de la mode ou Capitale Fashion. Les flashs des appareils photos crépitent, quelques illustres invités sont conduis par les hôtesses devant la plaque portant les logos des partenaires pour une pose souvenir, les membres de l’équipe de l’évènement montent et descendent afin de détecter le moindre hic, voilà l’ambiance qui régnait à quelques minutes seulement du début de la cérémonie. 20h30 à notre horloge et le signal est donné; L’ancien mannequin et promoteur de mode Prince Ebbereipye (présentateur de la soirée) peut alors inviter sur le plateau, le promoteur du Festival Dio Ali ainsi que sa marraine, Madame l’ambassadeur du Sénégal au Cameroun Fatou Sarr Ba, qui ne tarira pas d’éloges son jeune compatriote (Dio Ali). Le jury est présenté au public, en majorité composé de hauts responsables diplomatiques et grandes ONG; Yves Eya’a (Directeur du CCMC), Colette Embiele Eloumou (Présidente du COMIMICA), Eric Medjo, Jean Philippe A. et Jean Charles Diop, auront donc la lourde charge de désigner les gagnants de cette édition, dans les catégories meilleur mannequin Vlisco et meilleur jeune styliste Vlisco. Les collections sont dévoilées, et ce qui se déroule sur nos yeux est un pur régal; fioriture des courbes, tenues parfois baroques et échevelées mais d’un génie certain, démarche lascive, symphonie de couleurs et élégance tropicale, le tout polarisé dans un seul objectif, la valorisation de la beauté et de la mode made in Africa. Même Nafissatou Mazissou (ancienne mannequin) n’a pu se retenir d’effectuer un passage. Pami les collections hors compétition pour ne pas dire spéciales, celle de Hensa Benty dont la thématique est inspirée des années d’après guerre (1950). Avec juste du satin, la belle a réussi à concevoir une collection atypique au goût très soft qui illuminait la quasi totalité de la grande salle, d’où son appellation "Cristal". Celle du célèbre styliste ivoirien Etienne Marcel dont l’originalité n’est plus à démontrée, valorisera le charme du pagne ainsi que des perles et autres accessoires que l’on retrouve assez aisément dans le continent. Côté lauréats, les heureux récipiendaires dont Amanda et Tchinda Jean Yves respectivement meilleur mannequin Vlisco et Meilleur jeunes styliste Vlisco ne cacheront pas leur joie. Grâce à sa collection Jeu d’Anneaux, le jeune styliste Tchinda Jean Yves déjà présent lors de la première édition, nous dit son secret: "Je travaille beaucoup avec les anneaux lors de mes créations, et à chaque fois que je bosse je ne peux m’empêcher de m’amuser; d’où le nom de ma collection, et d’où mon succès (rire). Etant 15 au départ de la compétition, Tchinda aura su séduire le jury par son doigté magique qui n’avait pour armes que du Satin, quelques plumes et du pagne. Au moment où l’on clôture cette deuxième célébration, rappelons que l’une des innovations majeures fut le défilé des enfants: Les plus petits entrent ainsi par la grande porte et beaucoup présageaient un avenir en couleur dans cet univers où le professionnalisme est une règle.
La plate-forme d’expression artistique pour les acteurs du secteur, lancée il y a tout juste un an (30 Octobre 2012) par le créateur de mode d’origine sénégalaise Diongue Ali alias Dio Ali, s’inscrit de plus en plus dans le panorama culturel du Cameroun, en ce sens qu’elle matérialise le développement, la professionnalisation et la promotion de l’industrie de la mode, surtout celle africaine.
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