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Franck Olivier Ndema : « Le bilan du festival Yaoundé Tout court est positif… »

Bonjour Franck Olivier Ndema, vous êtes le Directeur du festival Yaoundé Tout Court, en quelques mots, pouvez-vous me présenter ce festival ?

Bonjour à vous. Yaoundé Tout Court est un évènement qui regroupe un format réduit de films (court métrage) afin de regrouper cette émulation en une semaine et leurs inculquer les rudiments du court métrage à travers une compétition, des ateliers de formations et bien sûr des débats autour.

Nous sommes rendus à la 8e édition, quel bilan faites-vous des éditions antérieures ?

Le bilan est positif, et nous en sommes fières, et même orgueilleux de le dire, car « la Team » comme j’aime à les appeler, a muri, elle s’est aguerrie,  le festival (est considéré par le public) est le plus populaire au Cameroun, nous avons eu de nouveaux partenaires cette année, les principaux nous ont et continuent de nous soutenir, nous en profitons pour les remercier. Nous avons révélé la plus part des jeunes qui font dans le cinéma depuis 2003. Nous sommes déjà vieux (rires).

Pour cette 8e édition qui se tiendra du 29 octobre au 03 Novembre, quelles sont innovations majeures ?

Alors déjà, nous avons eu le soutien d’un gros partenaire (SCAC) qui a offert une bourse à un de nos étudiants à l’atelier de formation, ensuite, Le village du festival (centre culturel Savanah à fouda) où nous mettons en place des projections en fin de soirée autour du concept « beignets-haricots » avec des animations musicales avant les projections, Une journée spéciale court métrage Allemand en partenariat avec le Festival de Clermont Ferrand à travers le Goethe Institut, Une journée spéciale CFPA (portes ouvertes) tout ceci aux fins de permettre aux jeunes de se rapprocher de certaines institutions comme celle là. L’ouverture cette année à L’IFC Yaoundé avec le soutient des Ecrans Noirs.

 On remarque que le festival se tiendra sur plusieurs sites (IFC, Goethe, Savanah), pourquoi ne pas concentrer les énergies sur un même site ? N’avez-vous pas peur de perdre un peu le public ?

En effet de gros déplacements, mais nous n’avons aucune crainte par rapport au public, au contraire, c’est à leurs demandes que nous mettons en place ces projections et nous avons opté pour une seule projection dans les différents sites et ainsi, le public sera plus présent, déjà que nous faisons durant toute la semaine environ 4/5 de la salle, et c’est très rare pour les courts métrages qui sont comme vous le savez un format pas très bien encore compris.

Quel est le but et quels sont les objectifs que vous recherchez ? Est ce que vous les avez atteints ?

En toute modestie, nous pouvons dire oui. Et sans rougir, le majeur problème et cela existe partout dans le monde, c’est le financement du festival, nous avons besoin de recruter, de former, d’inviter encore plus de réalisateurs aux fins que le public, les cinéastes se frottent aux réalités du monde qui gravite autour d’eux.

Le cinéma camerounais est malade : toutes les salles sont fermées, pas d’écoles de cinéma, pas financements… à votre avis que peut-on faire pour relever ce cinéma ?

Non je ne dirais pas ça, il existe un cinéma qui vit, un cinéma qui a besoin de plus de moyens. En ce qui concerne les salles de cinéma, je puis vous garantir qu’en 2013 une salle sera déjà disponible par l’entremise du Ministère des Arts et de la Culture, salle située au Mincom. Maintenant, nous ne pouvons nous endormir sur nos lauriers, nous devons redynamiser le secteur cinématographique en injectant encore plus de moyens, permettre à la commission mise sur pied à Ouagadougou en 2011 de travailler, elle devra recenser toutes les forces vives du secteur cinéma afin  de regrouper toutes les idées et permettre de trouver les voies et moyens de sortir de cette léthargie etc…

Il faut donner aussi des moyens à des écoles comme L’ISCAC, car après les classes cinéma, on peut tâter sur le terrain le produit de ces formations là.

Quels sont les problèmes que vous rencontrez dans votre festival ?

Les problèmes financiers, ce qui comme je le disais tantôt existe partout, nous avons besoin de recruter, mais les jeunes n’ont pas la même passion que « ma team » ce qui ne nous facilite pas les choses, vous avez aussi les lenteurs administratives, car un festival comme le notre qui en est à la 8e édition sans interruption ne devrait plus être au stade de devoir encore courir derrière les partenaires. Notre jeunesse aussi est encore au Cameroun est un handicap ce qui est intolérable car l’avenir, le présent, le futur c’est NOUS.

Quelques contacts pour ceux qui souhaitent rentrer en contact avec vous ?

Il est très facile de nous contacter, nous sommes accessibles, ne pas hésiter, nous pouvons être bousculé par nos différentes activités, mais nous sommes là pour vous.

Un message à l’endroit du public ?

Nous (réalisateurs, acteurs, producteurs, cinéastes etc) avons besoin de vous durant le festival Yaoundé Tout Court, car c’est à partir de vos critiques, appréciations, suggestions que nous pourrons avancer.

Si vous avez quelques choses à ajouter, c’est le maintenant…        

Le Festival Yaoundé Tout Court est le leurs, venez encore nombreux soutenir ces réalisateurs, apportez leurs votre soutient pendant leurs tournages, aidez les à vivre de leurs passions, leurs métiers, et à partir de là, nous pourrons dire que NOUS avons tous posé une pierre pour la réussite du Cinéma Camerounais et africain. Merci

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