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Parol Sosthène : « Je n’ai pas choisi la musique pour qu’elle me donne de quoi vivre »

Bonjour Parol, c’est un plaisir de te revoir…

Bonjour à vous, c’est moi qui suis tout honoré de vous recevoir, merci à vous d’être venus.

On peut dire que tu as véritablement manqué à tes fans ; qu’as-tu fait ces derniers temps ?

Il faut déjà que je vous dise qu’aux moments où je sortais mes premiers albums j’étais assez jeune (pas pour dire que j’étais célibataire mais jeune, donc j’avais déjà des responsabilités), alors à mesure que le temps évoluait les responsabilités n’étaient plus les mêmes, sinon elles ont évolué elles aussi (la famille et tout…). Du coup l’ordre des priorités change, la famille commence à passer devant la musique, ce qui fait que vous prenez du recul vu qu’on compte un peu sur vous…, c’est un peu ça quoi.

Quand tu dis prendre du recul, c’est être un peu trop modeste quand on sait que tu n’es pas à moins d’une dizaine d’album et plusieurs singles à ton actif ; comment as-tu réussi à rester constant dans la musique alors ?

Je n’ai pas choisi la musique parce que j’attendais qu’elle me donne de quoi vivre, non. J’ai choisi la musique parce que c’est quelque chose qui me transporte ; pour moi passer une journée en studio équivaut à passer 2 mois de vacances.  Donc je ne peux pas m’en passer, c’est la seule chose qui me procure du bonheur et du plaisir. C’est la base de mes énergies, la source, c’est elle qui me donne la force de mener même les autres activités (Bâtiment, automobile…).

Parol Sosthème c’est quand-même une dizaine d’albums à succès et pas mal de Singles à ton actif, aujourd’hui tu nous reviens avec « BB », le tout nouveau projet qui sort ces jours-ci…, parles-nous en…

Je vais tout d’abord dire que jusqu’ici j’agissais seul, mais pour cet album je me suis entouré de professionnels, ensemble on a pris des décisions en comité pour présenter quelque chose de plus fort encore. « BB » comporte 13 titres et pour ce qui est du choix sur la thématique j’ai dû me baser sur la somme de tout ce que j’ai pu faire dans ma vie, pour ne pas décevoir tous ceux qui ont aimé ce qu’était  Parol Sosthène d’avant (dans Fais-moi mal, Est-ce que je pleure ou encore Nyango ), mais aussi sans perdre de vue le fait que je ne suis plus tout jeune (je n’ai plus la même énergie pour danser…), même le registre a légèrement changé, parce que je suis plus dans la logique de meneur car je ne me dois plus de me contenter de la scène, il faut que ma musique soit aussi écoutée. Donc le produit devrait aussi refléter l’évolution de l’artiste. Ma thématique est existentielle parce que, ressortant les problèmes de la société (vécu par moi ou mon entourage), les problèmes de couples, d’amours, etc.

Quels sont les rythmes que l’on retrouve dans l’album ?

J’hésite un peu de parler de rythmes, parce que nous sommes la résultante d’une culture hybride ; il me revient qu’à l’époque où je sortais « Fais-moi mal », on a avait la chance que les médias diffusaient beaucoup plus la musique locale, il y avait une prédominance de la culture purement camerounaise et nous avons eu la chance de naître à cette époque. Mais aujourd’hui, la télé que nous regardons est la même en France, à New-York etc. Ce qui fait qu’aujourd’hui, vu que Parol Sosthène qui chantait au Cameroun et avait un public local a voyagé, alors je me suis ouvert à un public plus large, la musique étant devenue universelle (passant par l’exploration des différents rythmes dans le monde). Je reconnais même être influencé par d’autres rythmes, mais je reste néanmoins enraciné dans le style Bantu. Donc c’est une espèce de fusion que je fais, ce qui fait que dans le titre « BB » par exemple vous retrouverez du Bolobo, du Bikutsi, de l’Assiko, un peu de la world music…

On remarque aussi que ton look a changé, tu traine des rastas, est-ce un état d’esprit ou une philosophie de vie ?

J’ai peur de dire une connerie ici ou de m’approprier un style ; tout ce que je puis vous dire c’est que quand on est jeune on veut ressembler aux autres, mais quand on grandi on se rend très vite compte que l’autre n’est pas meilleur que soi ; c’est-à-dire qu’à force de voyager je me rendu compte de qui j’étais en réalité, « je suis noir, fier de l’être » et que ce que j’ai qu’ils n’ont pas, c’est ces cheveux. Moi je peux transformer mes cheveux au point qu’ils soient semblables à ceux de l’autre, mais l’autre ne peut faire à ce que les siens deviennent comme les miens. Je suis un « africain », j’en suis conscient, et ce look traduit qui je suis.

A quoi nous attendre relativement à l’accompagnement de cet album ? Quelles stratégies  marketing et communicationnelle ?

Si je m’en tiens à mon Directeur de la communication et de la gestion des produits  (SOPA Production) Maxi Zoguy, on devrait amorcer avec la tournée des radios, des presses…, bref nous sommes purement lancés dans la promo et je ne voulais pas que l’on  ait l’image du Parol Sosthène que tout le monde connait et tout… Là je viens avec beaucoup d’humilité, faire connaitre ce produit, pas pour que parce que je suis Parol S.  qu’on l’accepte direct, non. Ce que les gens doivent comprendre c’est que peut-être beaucoup ont aimé ce que je faisais avant, mais il y en a qui n’ont pas aimé, et qui aimerons ce que je viens présenter.

Là nous sommes dans ton studio « SOPA Production », et en apprend même que ce n’est qu’une infime partie des projets dans lesquels tu es plongé ; parles-nous de tes activités en marge de ta carrière artistique…

SOPA Prod vient de Sosthène Parol, c’est pas par narcissisme que je l’ai voulu ainsi rassurez-vous. Ce studio je le mets en place parce que moi, si je suis connu aujourd’hui, c’est parce que jeune j’ai eu la chance d’avoir un peu d’argent ; vous savez je n’ai jamais approché un producteur, mais comme je croyais en ce que je faisais et j’aimais le faire aussi, j’ai pu me bâtir une carrière. J’ai vu plein de gens se faire abuser, juste parce qu’ils voulaient être connus or ils avaient du talent, mais pas de moyens. Alors j’ai décidé de mettre en place une structure qui permettrait à ceux là de réaliser leur rêve, d’évoluer dans leur carrière. Pour ceux qui souhaitent nous approcher, veillez contacter Maxi Zoguy qui saura vous orienter. Je ne saurais finir sans vous dire merci pour tout, car prendre le temps d’approcher un artiste, c’est donner de son temps pour promouvoir la culture

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