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Kaïssa Doumbé: « C’est très important de rentrer chez soi. Moi j’aime le chez moi…»

Celle dont le papa, prédestinait à une carrière d’avocate au barreau du Cameroun, se laisse entraîner par la force de cet art mélodieux qu’est la Musique, et fait un peu l’école buissonnière, ce qu’elle dit en rigolant. Bercée dans la ferveur des carrières embrassées par ses grands frères Fred et Raymond DOUMBE MOULONGO, qui déjà était chef d’orchestre de Myriam Makeba pendant longtemps. Elle grandit donc dans cet environnement qui va l’emporter et réveiller cette passion enfouie en elle depuis toute petite. Kaïssa a parcouru les scènes du monde entier, en compagnie des plus grands noms : Manu Dibango, Salif Kéita, Papa Wemba, etc. toutes ces rencontres qui l’ont muri musicalement et plus, lui permettent de féconder « Looking There » en 2004. Elle arrive au Cameroun avec un album de 14 titres, intitulé « I’m So Happy » sorti en 2010, grâce à Love Joy, une agence événementielle et le partenaire, Orange Cameroun pour une série de concerts dont deux à Douala, les 18 et 19 Octobre dernier et un à Yaoundé. Sur la scène de l’Institut Français de Yaoundé ce samedi, 20 Octobre 2012, elle a donné de sa voix sublime et singulière, revêtant un mélange de ses diversités culturelles qu’elle dit avoir « profondément embrassées » tout en restant Kaïssa, de son sourire éternellement radieux, une prestation qui restera dans les annales de l’Institut car il était plein à craquer et baignait en osmose sous le feu de cette toute autre chanteuse pétrie d’expérience, de professionnalisme, d’amour, d’amitié. On notera aussi les deux jeunes artistes qui ont également contribuées à parfaire cette célébration : Bibiane Sadey et Gaëlle Wondje avec leur passage tour à tour pour accompagner leur aînée. Kaïssa qui nous accorde ici, une interview à la fin du spectacle, juste après sa séance dédicace.

C’est bien évidemment votre première sur la scène camerounaise en solo, quel est votre sentiment vous faites un doublé Douala-Yaoundé, pour votre grande première ?

Ayayahi ! C’est un sentiment de joie extrême. Je le redis, c’est une ironie qui est réparée. 35 ans partie, jamais montée sur la scène camerounaise. Et quel acceuil, quel acceuil, quel bonheur. Et j’ai eu le privilège d’être accompagnée sur scène par l’orchestre de Denis Moussinga, qui a été extraordinaire. N’oubliez pas quand même qu’on a eu 4, 5 jours de répétition seulement. Donc je suis très heureuse d’avoir eu un public qui écoute, d’avoir tant de supporters. Tous ces journalistes dont Roblack (Maître de Cérémonie du jour, ndlr) ici présent, qui depuis plusieurs années maintenant me supporte et joue ma musique, etc. et d’avoir enfin communié avec le public camerounais, dans la joie, dans le mounyengue !

  Le public camerounais, comment l’avez-vous trouvée ?

 Ils ont été magnifiques. C’est très important de rentrer chez soi. Moi j’aime le chez moi. J’ai appris beaucoup des autres cultures. J’ai même pris certaines choses des autres cultures, parce que la chose ce n’est pas qu’il faut rejeter l’autre pour pouvoir s’apprécier. L’autre peut en effet, permettre à ce que tu t’apprécies encore mieux.

Comment se passe votre séjour ?

Ça se passe très bien, je n’ai pas encore vu ma famille. J’en ai vu très peu et j’ai hâte de retourner à Douala ou est basée la plupart de mes parents. Et de passer plus de temps, parce que chaque fois que je suis venue au Cameroun, comme je l’ai dit dans cette chanson d’hommage dans le spectacle, c’était pour des événements pas heureux. Je voyais les départs d’êtres chers. Donc maintenant, c’est un voyage de joie et je ne repars pas lundi (22 Octobre), je vais prolonger mon voyage jusqu’au 27 Octobre pour pouvoir passer plus de temps.

Pourquoi avoir choisi ce moment pour faire la promotion de « I’m so happy » sorti en Juin 2010 ?

Parce que ce n’est pas faute d’avoir essayé. Il y’a eu des promoteurs véreux, pas du tout professionnels. Là, enfin grâce à Dieu tout puissant et toutes ces personnes qui sont intervenues, Orange, IFC, Le Ministère de la Culture, Maître Michel EKEDI M’PACKO,  Jean Yves MBOME, Julien MBIA qui a initié tout ça, qui n’est même pas un professionnel de la musique mais qui l’a commencé par amour pour ma musique. C’est pas faute de ne pas avoir voulu, c’était juste que la bonne occasion ne s’était pas encore présentée. Voilà, elle s’est présentée et je ne pouvais pas dire non à quelque chose que j’ai attendu si longtemps.

Un bref topo du contenu de l’album « I’m so happy » ?

J’ai voulu voyager dans le monde noir lyriquement, musicalement, mélodiquement. Vous y trouvez du chant Baka, du chant Sud-Africain, Malien, Essewè, Makossa, Bolobo, Mangambeu, Bakanga, etc. j’ai voulu vraiment mettre sur une plateforme et en l’honneur des rythmes noirs, et j’approche des thèmes très différents qui viennent toujours d’expériences personnelles, et qui sont je suis sûr des thèmes dans lesquels beaucoup peuvent se retrouver comme celui de la mort, perdre quelqu’un mais j’ai voulu le chanter joyeusement. Le thème de l’amour, le thème de la joie, dénoncer les choses qui sont faites aux femmes et fillettes dans le monde, comme l’excision voilà dans la chanson « Fanta ». J’ai voulu vraiment aborder tout ça et je pense que le public camerounais l’a bien reçu.

Culturebene.com te souhaite beaucoup de bonheur pour la suite.

Merci beaucoup, i’m so happy (rires).

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