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Bernard Tchoutang : « Je suis Yabassien-Kondjock, je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké » !

Le Pays des lions indomptables traverse une zone de turbulences depuis quelques années déjà. Engagé dans une lutte contre les terroristes de Boko Haram d’un côté et contre les sécessionnistes anglophones de l’autre, le pays fait aussi fasse aux problèmes sociaux comme le tribalisme qui prend de plus en plus de l’ampleur. Alors soucieux de la situation politique actuelle du Cameroun, Bernard Tchoutang révèle ses origines afin de prôner la paix et le vivre ensemble tel que révélé par press-sport.

« Mon nom de famille, ce n’est pas Tchoutang. Beaucoup de gens ne le savent pas. Mon nom de famille c’est Yoho. Yoho David c’est le nom de mon père. Mes grands frères s’appellent Yoho, mon petit frère s’appelle Yoho. Moi, je suis le seul qui s’appelle Tchoutang. Mais mon père a fait comme on fait souvent en Afrique. On choisit le nom d’un voisin, d’un cousin… Moi, on m’a donné le nom du chef du village. Le chef de Kondjock chez moi à Yabassi : Tchoutang. Parmi les neuf enfants que mon père avait, je suis le seul qui porte le nom Tchoutang. Tous les autres c’est Yoho. Beaucoup vont certainement dire que ce n’est pas possible que Bernard Tchoutang ne soit pas Bamiléké. Je suis Yabassien-Kondjock, je suis fier qu’on me prenne pour un Bamiléké, tellement fier. J’aurais été fier qu’on me prenne pour un Beti ou un tel. Ma fiancée est de l’Est. Dans vos familles, il y a beaucoup qui sont mariés aux femmes Bassa, aux femmes Beti et qui sont Bamiléké. Il y a beaucoup de Beti qui sont mariés aux femmes Bamiléké. Vous allez faire comment ? Maintenant, vous êtes en train de vous tirer dessus, de vous invectiver, de vous envoyer tous les mots du monde. Vous allez faire quand ça va se calmer et qu’il faudrait que vous vous regardiez dans les yeux pour vivre ensemble. Vous allez faire comment alors que vous vous êtes dit toutes les choses les plus méchantes du monde. Donc s’il vous plait, arrêtons ! Comme je vous l’ai dit mon papa est Yabassien-Kondjock, ma maman Doumbe est Yigui-Douala. La deuxième femme de mon père est Bassa de Songmandeng. Aujourd’hui, je vais choisir qui et laisser qui ? Dans vos familles, il y a tellement de cas comme le mien. Vous allez faire comment ? Donc s’il vous plait, la politique, ces gens qui mettent les costumes ils vont à l’assemblée, ils font semblant là, leurs familles vivent bien, ceux qui les supportent vivent bien avec eux. Et vous, le petit peuple-là, vous vous insultez, vous vous tuez, vous faites des choses. Donc je vous supplie d’arrêter de vous faire du tort. Ceux qui réclament le changement, c’est leur droit.  Ceux qui réclament le statu quo, c’est leur droit mais je pense qu’il se trompe parce que vous voyez un peu partout en Afrique. Nous tous, on voyage. Nous devrions avancer parce qu’on a la qualité, l’intelligence. Tous les enfants camerounais sont intelligents. »

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