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Alice Grace Malongte : « j’ai un esprit assez rebelle, Je me sens comme valséro, Lalcko, Diam’s, Ivee,.. »

Je connais de toi une fille belle et intelligente, tu peux nous en dire davantage te concernant ?

Je suis une fille amoureuse de l’art. J’ai l’imagination débordante. Beaucoup veulent aller ailleurs mais moi je m’invente un univers. J’ai 18 ans et je fais sciences juridiques et politiques à l’UCAC. (Université Catholique d’Afrique centrale)

Quels sont les liens que tu entretiens avec la littérature ?
Depuis que je suis toute petite j’aime la lecture. De Victor Hugo à Léopold Sédar Senghor en passant par Appollinaire, Prévert, Cesaire, Njoh Mouelle…j’ai découvert tellement d’univers. Aujourd’hui je voudrai être écrivaine.

Et le slam, comment l’as-tu découverts et comment l’exerces tu ?
Quant au slam, je l’ai découvert par hasard. C’est vrai que je connaissais Grand corps malade ou Ebène mais cela ne m’intéressait pas. Et un jour, j’ai été invitée à l’ICF par un ami, Recto vers’haut. C’est grâce à lui que je fais du slam aujourd’hui. Je participe aux ateliers donnés à l’ICF de Yaoundé par le collectif ‘ongola slam’ dont le président est Phatal. Grâce à ce collectif, je suis montée sur scène le 21 juin 2012 lors de la fête de la musique à l’ICF. J’ai aussi participé à la sortie de l’album de Faithfull (De moins l’infini à plus l’infini) au centre culturel savanah.

On te voit côtoyer assez le milieu hip hop, aurais tu aimé plutôt faire dans le rap ou le r’n’b ?
Si je ne faisais pas du slam, je ferais du rap. En fait, j’ai un esprit assez rebelle. Je me sens comme valséro, lalcko, diam’s, ivee, izmo, kery james…bref tous ces rappeurs qui voudraient que les choses avancent.


Quels sont tes projets au niveau académique et artistique ?

Sur le plan académique, j’aimerai être un magistrat international. Il y a tellement d’injustice dans le monde et je crois que justice doit être faite. J’ai vraiment envie d’apporter ma pierre à la construction d’un monde meilleur. Concernant le plan artistique, j’aimerai d’abord créer un club artistique à l’UCAC afin de permettre aux étudiants de s’exprimer. Il n’y a jusqu’ici qu’un club théâtre et un club musique. J’aimerai promouvoir la littérature, la peinture, le cinéma, le slam…bref, tout ce qui est art. Et si Dieu me le permet, j’aimerai porter le flambeau de notre hip hop sur le plan international

Tu es assez jeune et talentueuse, comment réussis tu à exercer pleinement ton art au-delà des pressions et des mauvais regards ?
Booba dit: "A cause des préjugés, pense à tout ce que tu as raté". On trouve que le hip hop c’est pour ceux qui n’ont pas réussi dans la vie. C’est dommage. L’art nous donne la possibilité de nous exprimer. J’ai toujours été mon libre arbitre et Dieu le juge.

Et si tu n’étais pas Alice, quel personnage aimerais-tu incarner ?

Si je n’étais pas Alice, je voudrais être une super héroïne, n’importe laquelle. L’essentiel pour moi c’est d’être une justicière. J’aime dire:"J’ai choisi l’art afin de dénoncer les injustices. J’ai choisi le droit afin de rendre justice"

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