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Sylvin Mbarga : « l’Afrique reste l’Afrique, Le showbiz se joue entre les clans… »

Bonjour Sylvin Mbarga, peux-tu en quelques mots te présenter à nos internautes ?
Bonjour. Je suis Sylvin Mbarga de nationalité camerounaise, je suis né un dimanche 1er Février  à Mbalmayo (Cameroun).  Ainé d’une petite famille de 3 enfants dont je suis le seul garçon j’ai fait mes études primaire  et secondaire à Mbalmayo et à kribi et l’université à  Yaoundé.  J’ai eu une enfance  pas trop difficile parce que ma mère me donnait presque tout ce que je demandais jusqu’au jour où la musique est entrée dans ma vie et m’a transformé. Je parle de transformation parce que grâce  à elle je ne suis plus comme avant, je ne vois plus le monde comme un homme normal je sais que pour avoir, il faut juste tendre la main et Dieu nous accordera sa bénédiction.

Animateur Radio, comment es-tu arrivé dans cet univers ?

Pour  la  petite information je suis réalisateur-producteur-radio, l’animation j’ai commencé à la faire réellement à Mbalmayo. Après mon BTS je suis arrivé dans le milieu comme beaucoup dans d’autres.  A l’époque invité dans une émission de rap, j’ai aimé  la manière dont le metteur en scène travaillait et comme ça je lui ai dit que je voulais être comme lui, il m’a directement donné rendez-vous. Le dimanche qui a suivi, je suis arrivé chez lui et il m’a  demandé si j’aimais ce que je voulais faire. Je lui ai dit oui. Il m’a donc donné un casque et m’a demandé de bien regarder ce qu’il faisait. Après mon bac F4 un bac qui n’avait rien à voir avec la littérature, je suis allé à Ndi Samba supérieur et je suis devenu ce que je suis.

Avant de quitter le Cameroun, dans quel média travaillais-tu et qu’est ce qui t’amènes à t’immigrer, à aller t’installer à Abidjan ?

Je travaillais pour une presse camerounaise au nom de molocameroun et parfois à la radio femme de Mbalmayo. J’ai quitté le Cameroun en 2006 juste parce que je n’étais plus bien dans ma peau. Je venais  de rater un vol pour la France et ma mère  m’a demandé ce que je voulais faire de ma vie, directement je lui ai dis que je n’étais plus trop à l’aise au pays et c’est comme ça  que j’ai quitté le Cameroun pour la côte d’ivoire.

En dehors de la Côte D’ivoire, tu es allé où ?

A part la côte d’ivoire je suis allé en Afrique du sud avec la chaine de télé canal plus horizon pour un séminaire. Nous sommes aussi allés à Malte pour couvrir une conférence  qui m’a beaucoup aidé dans ce que je fais. J’étais aussi au Bénin, Togo, Burkina-Faso, Sénégal, Algérie… bref j’ai fait pas mal de pays.

Olivier Dyl avait déclaré dans une interview qu’il nous a accordé, je le cite « La musique camerounaise n’existe pas en Côte d’Ivoire. On ne connait personne de la nouvelle génération sauf les anciens qui sont connus : Sam Fan Thomas, Mony bile, les Decca, Ndedi Eyango…, et Petit Pays le public ivoirien ne connait pas la génération 2000. ». Toi qui a vécu là bas, partages-tu cette opinion ?

 

Juste un peu…

Pourquoi, à ton  avis notre musique n’est pas jouée en Côté D’Ivoire, alors qu’ici c’est carrément « l’hymne national ». Depuis le 19 juillet, plus de 10 artistes Ivoiriens ont presté dans les discothèques de Yaoundé et Douala…

je pense que la musique camerounaise n’est pas trop  jouée en Côte D’Ivoire parce que les artistes camerounais se focalisent beaucoup plus sur l’Europe et leur pays, rares sont ceux qui communiquent dans d’autres pays Africain. Les promoteurs ivoiriens aussi n’ont pas l’actualité du  show bizz camerounais du coup il y’a un blocage.

Aujourd’hui tu vis au Maroc, qu’est ce qui t’a poussé à t’installer dans ce royaume ? Prochaine destination, l’Espagne ?

Si je suis aujourd’hui au Maroc c’est par le canal d’un grand frère qui n’aime pas trop que je parle de lui. Il m’a mis en contact avec  le Directeur d’une radio ici (Maroc) et ce qui m’a poussé, c’est mon boulot que j’aime plus que tout, Je ne pensais pas partir en Espagne. C’est vrai, j’aime les voyages mais l’Europe ce n’est pas le paradis même dans le pays le plus pauvre du monde je peux me sentir bien dans ma peau, il faut juste avoir mon univers ; donc la radio, le net, la télé c’est tout. Mais je ne sais pas, c’est Dieu qui décide de la suite de ma vie, lol.

S’il fallait faire une comparaison entre les conditions de travail dans les trois pays où tu as eu à exercer (Cameroun, Côte D’Ivoire et Maroc)…

Pour moi, l’Afrique reste l’Afrique, Le showbiz se joue entre les clans et les conditions sont presque idem sauf qu’au niveau du matériel le Maroc est mieux.

Depuis combien de temps existe Hykos Prod ? Quels sont les objectifs que tu recherches à travers cette boite ?

Hykos prod est une Agence de communication, là ou se lève le soleil avec pour slogan « Si on reste debout c’est à force d’y croire ». Créée en 2009 par  une équipe d’animateur radio en Afrique de l’ouest sur le  nom  SUN RISE COMMUNICATION  et depuis  2011  HYKOS PROD est aujourd’hui une jeune maison de communication qui regroupe en son sein beaucoup d’artistes émergents et déjà connus (Kpitèn lui’s, Habib du bled, Flair, Master flex et bien d’autres).                                                                                                                                  Notre équipe se compose de spécialistes de la communication, et privilégie avant tout les relations humaines et possède une certaine vocation pour l’urgence, Créer des concepts dynamiques et novateurs, élaborer différentes stratégies de communication et réaliser des produits adaptés à certains  besoins donc  la Promotion – production – Management – encadrement Artistique – et montage audiovisuel. Cela va permettre aux artistes africains et camerounais en général De pouvoir communiquer partout à part l’Europe et dans leur pays. Donc un artiste qui travail avec hykos prod a beaucoup d’avantages de se faire connaître dans toute l’Afrique francophone  parce que nous sommes en partenariat avec  beaucoup de medias.

Quelles sont les réalisations de « Hykos Prod » depuis sa création ?

Depuis notre création nous avons réalisé beaucoup de succès. Grâce à hykos prod l’on peut trouver certains sons d’Habib du bled, Nathalie Ekwe, Sultan oshimihn, kpitèn lui’s,Bebey Dasnieres etc…partout en Afrique de l’ouest et dans le Maghreb. C’est vrai qu’au niveau des festivals on n’a pas encore décroché un, mais par la grâce de Dieu ça vient avec le temps.

A quand ton retour au pays ?

J’étais au pays pendant  l’été dernier. Je fais l’effort d’y être tous les 3 ans depuis que je suis à l’extérieure.

Quels sont tes projets à court, à moyen et à long terme ?

En général mes projets c’est de voir Hykos pod organiser un très grand festival pour donner la chance à certains artistes de pouvoir s’exprimer.

Depuis l’école (le collège) tu rêvais d’être un artiste Hip Hop, est ce qu’au jour d’aujourd’hui cette idée de chanter te tient toujours à cœur ?

Oui je rêve toujours et je bosse sur ça jour et nuit tu sais être manager et rappeur ce n’est pas trop facile mais un album dans les bacs j y pense.

Quelle comparaison fais-tu de la musique camerounaise à la musique ivoirienne ?

La musique ivoirienne est juste plus connue parce que les promoteurs ivoiriens ne dorment pas. Sinon pour moi en général   la musique ivoirienne, c’est le fond rumba congolaise et makossa camerounais donc tu vois, il y’a pas vraiment de comparaison  c’est juste père et fils…

Qu’est ce qui t’as marqué le plus depuis que tu es entré dans ce milieu qu’est la communication ? 

Mes nombreux voyages que j’ai effectués. Ça m’a beaucoup aidé dans mon secteur d’activité.

Si tu as un mot à ajouter, c’est le moment, parce que l’entretien tire à sa fin…

Beh bonne chance et beaucoup de courage à culturebene.

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