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David Tayorault : « 1er Gaou n’est pas le meilleur morceau que j’ai arrangé dans ma carrière… »

Voilà les noms avec lesquelles l’on le connaît beaucoup plus dans le milieu du show-biz. De son vrai nom Edson David Tayorault, Totorino le Samouraï  est un auteur-compositeur-interprète-arrangeur et producteur ivoirien né dans le milieu des années 70. De nos jours Rares sont les artistes ivoiriens ou africains en général dont l’album n’a pas été travaillé au TED Label. Il a effectué ses premiers pas dans la musique, dans les années 80, grâce au groupe Woya et aujourd’hui il nous accorde cet entretien exclusif en direct de son royaume là ou il tient les reines.

Salut Totorino le samourai comment tu vas ? Et pourquoi ce nom Totorino ?
C’est des surnoms qui m’ont été donnés par des artistes avec qui j’ai collaboré sur des projets discographiques. Totorino est venu d’Agana le fils d’Alpha Blondy, quand je réalisais son 1er album. Samourai m’a été donné par Ben Chico et  popularisé par Aboutou Roots et tous les autres artistes ont repris dans leurs chansons ces deux pseudonymes. Voilà comment tout est parti

Reconnu comme étant le fer de lance de la musique ivoirienne et africaine peux-tu nous présenter ton petit monde ? qui es-tu réellement, pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Je suis un artiste musicien qui essaye à sa manière d’écrire des belles pages de la musique ivoirienne. J’ai 27 ans de carrière musicale jalonnée de succès tant au niveau du parcours du chanteur que celui du réalisateur-producteur. J’ai commencé avec le groupe Woya au milieu des années 80. 

1985, c’est le déclic de l’aventure qui dure. Aujourd’hui, 27 ans dans le milieu et toujours en plein effervescence… quel est ton secret ?

Le secret  c’est l’amour du travail bien fait. Je suis un bosseur fou, Je travaille beaucoup en collaboration avec plusieurs musiciens en fonction des genres musicaux qui me sont proposés. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que je privilégie le travail en équipe. Je donne mais  je reçois aussi en retour.

Où est passé le petit groupe de l’époque Woya ? Tu as toujours les nouvelles des membres et fondateur du groupe ?

Tout le monde se porte très bien. De l’équipe de départ, deux nous ont quittés (Marcellin et Marino). D’autres ont arrêté la musique mais ceux qui sont en activité se produisent à travers chacun dans son domaine : Manou Gallo, Cesar Anot, Billy Syncop, Tiane, Moi-même et Amy Bamba. On se voit rarement parce que les activités sont intenses mais on est en contact très souvent.

Dis-moi en quelques lignes à quel moment de ta vie, tu décides de faire de la musique ton gain pain ? choix personnel, ou parental ?

C’est un choix personnel. Les parents étaient contre au départ mais ils ont fini par accepter cela. Je savais que je deviendrai musicien parce que c’est ce que j’avais  envie de faire.

J’ai réalisé mon rêve. Je dis toujours que je suis l’homme le plus heureux du monde parce que je fais le métier que j’aime: la musique

Samourai tellement tu as beaucoup de fonction dans le milieu… nous allons d’abord parler de la composition ! Pourquoi mets-tu autant de temps pour faire un album? Et dans ton actif combien de disque as-tu fait sortir ? Et combien de featuring ?

J’ai toujours dis que je ne suis pas un vendeur de pizza. Vous passez une commande et deux quarts d’heure après elle vous est servis. Je fais un travail de création et quand je suis sur un projet le temps importe peu pour moi Ce qui compte c’est le résultat. Et comme l’inspiration ne se commande pas, elle vient quand elle veut. Et c’est en fonction de ça que je mène le projet qu’on me confie. Personnellement j’ai sorti sept albums le dernier date de 200. Je suis en pleine préparation du huitième mais en attendant je sors un single qui est déjà entrain de tourner dans les radios en ce moment.

Les fetauring, je n’en ai pas fait des masses. J’en ai fait avec Aklane sur "loin de toi" en 1993

Avec MADEKA sur "Lobé"  en 1995 Avec Aboutou Roots sur " Djaka" en 1997 et avec Mulukuk DJ sur "Sentiments" en 2007, Mais sur le dernier en préparation il y aura des featuring avec des chanteurs connus sur le Plan international.

Que penses- tu en tant qu’arrangeur de la musique DJ ? Est ce un genre musical qui œuvre en la faveur de la musique ivoirienne ou qui tend à tuer la musique ivoirienne ?

C’est un débat qui n’a même pas lieu d’être.  Celui qui n’aime pas le coupé décalé n’est pas obligé de l’écouter ou de l’acheter. Le marché musical ivoirien est tellement vaste et varié qu’on y retrouve du tout. Tu choisis ce que tu aimes et tu achètes.

La musique coupé décalé est une musique pour se défouler et elle ne fait pas plus de bruit que la musique electro occidentale. Je la place dans cette catégorie. Maintenant il y a d’autres musiques comme le zouglou qui privilégient les textes et les mélodies. Mais tout est une question de goût et de choix. Et je pense que c’est une musique qui a su se vendre parce qu’elle a conquit le monde entier. Donc elle a sa place dans la culture en côte d’Ivoire parce que c’est une musique bien ivoirienne.

Il y’a certaine rumeur qui court les rues d’Abidjan comme quoi le Totorino aurait quitté la Côte d’Ivoire pour s’installer en Europe. Est-ce vrai ? Si oui, pourquoi ce choix ?

Depuis quelques années mes activités professionnelles m’obligent à être la plus part du temps en Europe. Je fais beaucoup de collaborations avec des artistes dans le monde et cela demande que je sois constamment en Europe. Et puis j’ai consacré plus de 20 ans de ma vie à la musique ivoirienne. Il est temps que j’aille voir ailleurs où on a besoin de moi

Quel album t’a le plus marqué lors de l’arrangement ? Racontez-nous un peu l’histoire avec le groupe Magic System et le titre inter planétaire premier Gaou ?

Chaque album a sa particularité. Ce ne sont pas les mêmes ambiances, les mêmes émotions et tout. Ils m’ont tous marqués. La seule chose de différente entre 1er Gaou et tous les autres titres que j’ai réalisé c’est qu’il est le plus connu, c’est tout. Ce n’est pas le meilleur morceau que j’ai arrangé dans ma carrière. Il a été enregistré normalement comme tous les autres. Mais les chansons n’ont pas toutes le même destin.

Après l’arrangement d’un tube ou d’album tu arrêtes la collaboration avec l’artiste ou elle continue jusqu’au bout ? 

La suite ne dépend pas de moi. C’est l’artiste qui décide de continuer ou non. Moi je n’ai pas de contrat d’exclusivité avec un artiste. Par contre y’en a qui ont décidé de me rester fidèles comme Aboutou Roots dont j’arrange tous les albums  depuis le 1er en 1996.

De quoi t’inspires-tu pour réaliser des projets (musique, arrangement) ?

L’inspiration est divine. Moi je confie tout ce que je fais à l’éternel. C’est lui qui me donne la force et l’inspiration pour faire mon travail. Et surtout je prends mon boulot au sérieux.

Que fais-tu de ton  temps libre ? Es-tu marié ? Et comment arrives-tu à harmoniser tout cela ?

Déjà le temps libre j’en ai rarement. Et quand c’est le cas je le passe auprès de ma famille

Parce que j’en ai une. Je suis marié et père de 4 enfants dont deux majeurs qui sont dans la vie active.

Edson David Tayorault président de la côte d’Ivoire, quelle sera ta stratégie pour faire revenir la paix ?

Permettez-moi Mr Mbarga Sylvin de ne pas répondre à cette question

En ce moment quelle est ton actualité ? 

Mon actualité c’est que je suis en pleine promo de mon single "My baby é"

Qu’est ce que l’on peut retenir de ton passage dans culturebene.com ?

Je retiens que vous m’avez posé des questions très pertinentes et j’ai fais de mon mieux pour vous satisfaire et j’espère l’avoir réussi. Bonne chance à votre superbe équipe et que Dieu vous permette de réaliser tous vos projets.

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