Le Plasticien Alioum Moussa a présenté « Convergences », sa nouvelle collection d’œuvre d’art.

Les murs de la salle d’exposition du laboratoire de théâtre de Yaoundé Othni revêtent depuis mardi dernier de nouveaux atouts. Le plasticien camerounais Alioum Moussa y présente depuis le 7 Août 2012 sa nouvelle collection d’œuvres d’art « Convergences » mardi dernier à Yaoundé.

Il s’agit de 24 pièces de la nouvelle collection « Convergences » de l’artiste plasticien Alioum Moussa. Les objets, surtout les 13 masques faits à partir de vieux tamis, grattoirs, et morceaux de tee-shirt sont très expressifs. On y distingue nettement les différentes émotions que peut exprimer un être humain. Une mise à nue alors des nombreuses facettes à travers lesquelles, le quotidien de l’auteur se définit. A travers des figurines humaines aux coiffures déjantées, étranges et colorées à bases de tresses nattées, Alioum Moussa transporte le spectateur averti dans un espace de méditation et de questionnement permanent. A partir de sa ville d’origine, il choisit de jeter un regard sur les différences de la société dans le monde. Et pour cela, il part de sa ville d’origine Maroua, pour atterrir à celle de Biella en Italie en passant par Dakar au Sénégal, Douala, etc. les vêtements qui sont accrochés ça et là dans la pièce ne manquent pas de style. Entre la « cape » multicolore en maille, il y a le pull over de laine transformé en bandoulière, ou encore celui devenu une veste de Kimono chinois, un assemblage de Serpillères qui font penser à un de ces gros boubous traditionnel du septentrion, ou encore cette robe en peau de vache séché qui laisse transparaitre des ouvertures à une vie meilleure. Toutes ces pièces, sont cousues à la main, et ne manque pas d’originalité. Une spirale au centre de la pièce ne laisse pas indifférent les curieux. Encore moins le blouson d’hiver installé en vedette américaine dans la salle, et pris pour cahier d’or.

Exploration de plusieurs techniques, l’art d’Alioum Moussa est un mélange de mode, de sculpture, de design, de dessin et bien plus encore. Les pièces exposées ici à l’Othni, sont inédites et uniques. Elles y resteront jusqu’à la fin de l’exposition qui coure jusqu’au 11 septembre 2012.