Elvis Romaric : « Mon rêve, créer une radio qui propose autre chose que ce qu’on est habitué à écouter au Cameroun »

Mordu de la culture de son pays, animateur et commercial à Radio environnement, son plus grand rêve est de créer sa propre radio qui non seulement se distinguera des autres au schéma habituel, mais rehaussera l’image de la communication de son pays.

Qu’est-ce qui t’emmènes dans la communication, Elvis ?

L’histoire commence en fait à l’époque où je n’étais encore qu’un élève au C.E.T.I.C Charles Atangana (Yaoundé) faisant partie du Club journal ainsi qu’un bon ami à moi qui aujourd’hui est mon metteur en onde, en la personne de Marcel Brice Abanda. Alors un jour monsieur Charles Atangana, aujourd’hui Délégué régional de l’enseignement secondaire du côté de Mfou, nous fait venir dans son bureau et nous dit que pendant la période de la jeunesse nous irons passer un stage de formation à la Crtv (Cameroon radio and television) sous l’encadrement de Charly Mveme et Nadine Patricia.. Charly M. va nous affecter Marcel Brice Abanda et moi vers des émissions selon notre sensibilité, et c’est comme ça que je me retrouve à « Wardattitude » avec Ambroise Waly et à « Les cops d’abord » avec Dania Ebonguè. Après deux ans de stages de formation successifs à la radio, je suis finalement retenu dans l’équipe de Dania Ebonguè qui organise les challenges interscolaires, voilà un peu mon petit parcours brossé, et jusqu’ici je n’ai plus arrêté avec la radio.

Ça fait combien de temps que tu officies à la Radio Environnement et comment t’y sens-tu ?

Officiellement, « Le prime », qui est le programme que j’anime, a quatre ans ; mais bien avant je collaborais dans des émissions notamment une consacrée à la jeunesse et qui passait le Samedi qu’on appelait « Tempête Jeunesse », ou encore la matinale appelée « Caravane matin » aux côtés de Constand Pierre. Mais je ne suis pas entré à Radio Environnement en tant qu’animateur, j’officiais en tant que commercial ; c’est grâce au concours du chef de station de l’époque, Gérôme Nguefack qui nous a pratiquement vu arriver et évoluer au sein de la radio, que je suis devenu animateur par la suite. Il m’avait juste posé la question de savoir si en dehors de mes compétences de commercial je pouvais aussi m’essayer dans l’animation, et je n’ai pas hésité. C’est comme ça qu’avec la collaboration de Thierry Wako, qui aujourd’hui est mon voisin de bureau étant Chargé de Projets pour le compte de la radio, nous créons l’émission « Le Prime ». Pour répondre au deuxième volet de ta question, je me sens un tout petit peu fier de moi.

Pourquoi juste « un tout petit peu » ?

Parce que je sais que ça n’a pas été facile, je sais d’où je viens donc je suis conscient des étapes franchies jusqu’ici, « Le prime » a vu passer beaucoup de monde et aujourd’hui il a bien grandit ; Au départ nous n’étions que deux Marcel Abanda et moi, puis j’ai avancé avec Tantapion un collaborateur qui n’est plus là aujourd’hui, ensuite j’ai vu venir toute une vague d’animateurs à l’époque où Dany Scorpio avait pris sur lui de produire l’émission. Il y a eu Baongla, Carine Fred, ou encore Massé Malom qui ne sont plus des nôtres également. Mais d’autres sont arrivés à l’instar de Darysh Nehdi qui m’interviewe en ce moment (rire) et qui à coup sûr a apporté son expérience à ce programme, je n’oublie pas Didier Denguel. Aujourd’hui c’est une autre génération qui se positionne dans « Le prime », notamment Kristian Bryan Ndjeng, Christian le séducteur, et Danielle pour la touche féminine qui caractérise aussi ce programme. Donc, beaucoup d’histoire à raconter sur cette belle émission, peut-être demain je ne serai plus là et les règnes seront confiés à quelqu’un d’autre…, pourquoi pas à Thierry ou à Darysh (rire).

Quel rêve pour Elvis Romaric Alara ?

Déjà je dirai que mon rêve ne sera pas d’être un présentateur télé parce que j’aimerais continuer à circuler librement dans les rues de Yaoundé avec mon pote Vicky Brown à la recherche des beignets- haricots, quoique lui, ait déjà des difficultés de le faire ayant choisit de faire de la musique et passant à la télé… Je préfère travailler dans l’ombre pour ne pas être pointé du doigt demain genre « regardez, c’est lui le mec qui passe à la télé… » Mon rêve c’est qu’un jour j’aie mon média à moi, créer une radio qui propose autre chose que ce qu’on est habitué à écouter au Cameroun, je ne vais pas me risquer d’entrer dans les détails sinon d’aucuns diront que je manque de respect à d’autres médias. Mais une radio qui fera quelque chose de différent et qui viendra rehausser l’image de la communication au Cameroun.