Nana Ardo : « La couronne de l’homme le plus comique de toute une génération est autour de mon cou… »

Bonjour Nana Ardo, déjà félicitation pour cette brillante victoire… tu as été élu meilleur comique de l’année, l’homme le plus drôle du Cameroun lors de la 1ere édition du castel live comedy.

Merci beaucoup, je suis très content d’être le tout premier lauréat du tout premier concours national dédié uniquement à l’humour au Cameroun.

Qu’est ce qui t’a motivé à participer à cette compétition ?

J’avais une très mauvaise expérience des concours artistiques depuis 2007 lors des « Cabarets Francophones » si bien que j’avais décidé de ne plus participer à une compétition artistique que ce soit. Alors pour participer à cette première édition de Castel Live Comedy, il a fallu que des amis décident pratiquement à ma place. Même 4h de temps après le début des castings, je n’étais pas décidé à aller « animer la galerie ». Or, le destin m’appelait déjà ; j’ai fini par céder et me résoudre à concourir, au moins pour me faire plaisir. Le reste, peu importe.

Quand tu étais arrivé au Cabaret H et que tu t’étais retrouvé avec des humoristes connus tels que Mechekan l’Africain, Willy de Paris, Boly Bolingo, Moussa Jean Kalakan, Koulibaly et bien d’autres, qu’est ce que tu t’es dit ? Que je vais montrer à tous ces mecs que c’est moi le meilleur ou je viens tenter ma chance ?

Je n’ai jamais douté quand à mon potentiel, les autres sont connus mais je savais qu’ils n’ont pas mon expérience ; malheureusement, on confond la célébrité et le mérite. Même les bandits sont célèbres, mais ce n’est pas pour autant qu’ils sont plus valeureux que ceux qui sont honnêtes et inconnus. Donc, voyez-vous, psychologiquement, je n’ai rien à envier à qui que ce soit par rapport à tous les candidats lors des starting blocks. Mais attention, je les respectais quand même ! J’ai respecté beaucoup de candidats ; certains n’étaient pas du tout connus, tout comme moi. Alors, dès mon arrivée dans ce concours, je me suis dit qu’il faut mettre la pression sur tout le monde par la qualité de mes prestations de sorte que, même s’il y a des velléités de tricherie et de combine, les uns et les autres soient des prisonniers de leurs propres consciences. Et cela a bien marché. Il y avait Nana Ardo, et il y avait les autres candidats. (Rires)

Tu entres dans le concours au 6^e prime, tu as eu le temps de regarder les autres prester, cette entrée tardive dans la compet t’a permis de mieux te préparer ?

Pas forcément. La preuve : en finale, je me suis retrouvé avec les candidats des premières émissions.

Comment as-tu trouvé le jury qui était composé d’Oncle Otsama, Tchop Tchop et Suzanne Kalla Lobé tout au long de la compétition?

Je suis très mal placé pour les juger. Je ne sais pas si ceux qui les ont employés sont contents d’eux par rapport aux objectifs fixés au départ. Moi personnellement, je les ai trouvés bien dans ce boulot, on n’a enregistré aucun incident à cause d’eux. C’est l’un des indicateurs qui montre qu’ils ont bien travaillé à mon humble avis.

Nous avons remarqué qu’à chaque prime tu t’es toujours qualifié à l’applaudimètre, est-ce aussi une autre tactique de Nana Ardo ?

Non, Nana Ardo étais venu pour tout rafler et non pour faire dans « l’à peu près ». Malheureusement, je ne suis jamais passé directement en premier. Mais néanmoins, l’essentiel est sauf : la couronne de l’homme le plus comique de toute une génération est autour de mon cou.

Parmi les candidats, lesquels t’ont vraiment marqué ? Et pourquoi ?

Ils sont nombreux ; ils ont le mérite d’avoir leurs identités artistiques à eux.

Comment était l’ambiance au sein du groupe ? Quelques anecdotes ?

L’ambiance était très bonne. Une très belle expérience qui nous a enrichis vraiment. Quelques anecdotes : je pense au stress des candidats dans les coulisses, aux intimidations tactiques ; on fait tout pour impressionner les concurrents. Je rappelle quelqu’un qui nous rabattait les oreilles en disant que c’est lui qui serait le N°1. Je pense aux répétitions dans les couloirs et ascenseurs de l’hôtel… c’était très beau.

y a-t-il eu lors de ces primes des moments où tu as douté ? Où tu t’es dit je risque me faire éliminer ?

Oui, il y en a eu une fois : en quart de finale ! C’était serré, mon Dieu.

Lorsque Donnel a prononcé ton nom en finale comme étant le meilleur comique de l’année, qu’est ce que tu t’es dit intérieurement ?

Je me suis dit : « Enfin, on peut gagner concours artistique parce qu’on compte rien que sur son talent… » J’ai été inondé de joie, cela a été un moment inoubliable pour moi.

Après cette brillante victoire, y aura-t-il une suite ? Une tournée nationale, voire internationale ?

Nous attendons la production de Castel Live Comedy pour avoir les infos officielles pour la suite que j’espère plus alléchante.

Un message pour tes fans qui t’ont beaucoup soutenu à travers leurs commentaires sur facebook ?

Vraiment les mots ont du mal à ressortir ma vraie joie pour tous ceux-là qui m’ont porté dans leurs cœurs en me soutenant sans réserve. Ils sont magnifiques, je les aime aussi et suis très contents d’eux. Que Dieu les bénisse.