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Tito Valery : « Je pars de STV mais j’en garde de très bons souvenirs»

Tito, Mardi dernier tu as publié sur ta page facebook un communiquer selon lequel tu avais décidé de te séparer de STV ton employeur. Qu’est ce qui explique ce départ de la chaine ?

Je loue votre démarche professionnelle qui est de se renseigner à la source, et  vous remercie pour cette interview. « To cut a long story short », comme on dit en anglais, je confirme que j’ai eu un désaccord lié à l’une de mes émissions, Trot art, et à son sponsoring par Coca Cola. Nous n’étions pas d’accord sur plusieurs points la chaine et moi. Et puis franchement le moment ne pouvait pas être mieux choisi pour moi de partir de Stv. Une journaliste du site Kulturoscope avec laquelle j’avais des relations particulières s’est amusée à écrire que j’ai été viré et que j’ai été repoussé par les vigiles alors que j’étais revenu chercher mes affaires. C’est faux. J’ai récupéré une partie de mes affaires le dimanche 1er juillet à mon retour de Kribi où je présentais le mariage d’un confrère journaliste et présentateur du 20h sur la CRTV télé. Par ailleurs, je suis passé récupérer mes indemnités quand on m’a dit que j’étais attendu à la direction à Bonanjo. Je garde de très bons rapports avec ma direction en général et j’en ai profité pour dire au revoir à certains amis de ce côte là.

Que réponds-tu aux rumeurs qui laissent plutôt entendre que tu aurais en réalité été « limogé » par Stv et que tout serait parti d’un « désaccord » avec une de tes supérieures hiérarchiques…

Les rumeurs sont comme une femme enceinte avec 6 ex… Il n’y a qu’elle qui sait qui est le vrai père. A propos de mon soit disant « limogeage » de Stv, il faut d’abord noter que pour limoger quelqu’un il faut que cette personne travaille pour vous. J’ai gardé jalousement, malgré plusieurs propositions d’emploi de la direction, mon statut de freelance pour des raisons évidentes, à savoir la liberté de mouvement, d’opinion et d’action. J’ai collaboré avec Stv pendant 8 ans et j’ai vu ce qui arrive à ceux qui s’opposent aux décisions très souvent illogiques, pas calculées et impulsives de la direction. Si cette rumeur de limogeage émane de STV, demandez-leur de vous montrer une copie de la lettre de licenciement. Comment virer quelqu’un qui n’est pas votre employé?

Pourquoi n’avoir pas tout simplement cherché à trouver un terrain d’entente entre Stv et toi, et  cherché à régler ce différent à propos du sponsoring de ton émission ?

 J’ai eu deux réunions avec la directrice marketing Alima Monk et Mr Mukete le propriétaire de Stv à la suite des mails que je leur ai envoyé et dont moi et mon avocat avons les copies. Puisque la chaîne a « vendu » mon émission à Coca-Cola, je réclamais en mon droit un pourcentage sur ce que Coca-Cola avait versé, mais ils ont refusé de me le donner. Je tiens à dire qu’ils ont mené toute cette opération avec Coca-Cola dans mon dos et sans que je ne sois consulté. Une émission dont  j’ai écrit le synopsis, que je réalisais et présentais ? Ils m’ont dit que je n’avais pas à leur demander cela parce qu’ils étaient diffuseurs et producteurs de ladite émission. Pourtant moi j’ai toujours cru que nous étions coproducteurs vu que depuis ma signature comme freelance en 2005 avec Stv, aucun amendement n’avait été fait. La directrice commerciale n’était pour rien dans l’acquisition de ce deal, puisque que le patron de Coca-Cola et Mr Mukete sont de vieux potes et selon mes sources Coca-Cola aurait décidé de sponsoriser une émission sur Stv pour faire plaisir au patron de la chaine. C’est ainsi que parmi les émissions de Stv ils on choisit la mienne. Cette directrice avait déjà fait ses preuves lorsqu’elle était la patronne du call center de Spectrum qui a déposé le bilan sous sa direction deux ans seulement après sa naissance…

Et même quand j’ai finalement accepté leur proposition de revoir mon contrat au début de l’année 2013 et de me verser une part du contrat avec Coca-Cola à partir de cette date, ils sont revenus sur leur proposition le lendemain alors que j’étais prêt à avancer à nouveau avec eux. J’ai d’ailleurs les copies de tous les mails échangés à ce sujet ainsi que deux enregistrements audio en intégralité des deux réunions avec Mademoiselle Alima et Mr Mukete que je garde pour utilisation quand cela sera nécessaire. A l’issue de tout cela, on m’a traité d’insoumis, accusé de porter des menaces et ils ont osé me dire que j’étais  soi disant "protégé" par Mr Mukete qui en effet est une connaissance de mon père. Je dis bien « connaissance » parce que je ne l’ai su que quand j’avais déjà un contrat de collaboration avec Stv. Je leur ai répondu que j’étais compétent, exigeant, mais peut être aussi imparfait comme tout être humain, mais que je refusais d’être traité comme un accessoire.

Après Stv quels sont tes projets ? Resteras-tu toujours dans le sillage de la télé ou aspires-tu à autre chose ?

Ebah, mes proches te diront que j’avais longtemps voulu arrêter. Je me trouvais régressant et j’avais du mal à rester dans ces conditions de travail ou les vigiles, les cuisiniers, ménagères devenaient des animateurs sur STV. En novembre 2011 j’ai entrepris les démarches pour créer ma boite de production audiovisuelle avec l’aide et les encouragements de Maitre Akere Muna avec qui j’ai des bonnes relations, car après mes études de droit c’est chez lui que j’ai effectué mon premier stage en 2002 avant de partir pour radio Equinoxe, et la suite vous la connaissez. C’est d’ailleurs lui qui m’a encouragé à cette époque à suivre ma passion pour la communication. IDEA ma boite de production audiovisuelle est née en février 2012 avec moi à sa tête et quelques collaborateurs à qui j’avais parlé du projet et qui étaient "chauds" pour l’aventure. Nous tournons en ce moment même le 9 ème épisode d’une émission que vous verrez très bientôt sur une chaine panafricaine de renommée internationale si tout se passe bien. Nous venons d’acquérir du matériel de pointe pour la télé et nous avons fait nos preuves en filmant P square à Yaoundé et aussi le basketteur NBA d’origine camerounaise Nicholas Batum pendant son court séjour à Yaoundé récemment. Donc oui je reste dans le "milieu" mais en tant que meneur et non pas comme celui qui se fait mener. Apres 12ans dans le milieu je crois avoir la crédibilité et une petite expérience pour proposer ma vision à l’Afrique. Par ailleurs, j’ai des propositions intéressantes de certaine chaines locales et aussi internationales comme TRACE TV, mais on est en pourparlers et quelle que soit l’issue, je préserverais mon statut de freelance et ma liberté de penser.

Quel message à l’endroit de tes fans nombreux et qui sûrement se posent des questions ?

A mes fans je leur dis que personne n’est indispensable. Y’a juste ceux qui marquent leur temps et il y en a qui passent inaperçus. A mes fans je leur dis aussi que la copie reste une copie et qu’on se reverra très bientôt : même classe, même esprit, plus de vibes, plus de vérités et on va tous "Ya’ MO". C’est d’ailleurs le nom de ma prochaine émission que vous verrez très bientôt. STV m’a révélé, j’y ai passé des moments inoubliables et je pars avec des très bons souvenirs. Je n’oublie pas ces rencontres qui ont façonné ma vie et ma façon de comprendre : Mactar Silla, Thierry Ngogang… Peace and stay in control at all times!

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