Et de 5 donc : Charlotte Dipanda présente "CD" au public via la presse

Jeudi 13 mai 2021, Star Land Hôtel, à Bonapriso, dans le 1er arrondissement de la capitale économique camerounaise, Douala. Face à la presse qui va relayer pour le public de cette « cité de l’ambiance », et partant, pour tout le Cameroun, la diva Charlotte Dipanda auteure du titre à succès « COUCOU » (Dube Lam, 2011), Pour un moment d’échange et de partage autour de ses activités professionnelles dont la dernière réalisation en date est l’album « CD ». Le cinquième de la série, pour lequel elle a bénéficié de la collaboration du guitariste congolais Olivier Tshimanga, ainsi que de celle de Guy Nsangue, et qui est constitué des titres :

– Father

– Coeur en cage (𝐟𝐞𝐚𝐭 𝐒𝐢𝐧𝐠𝐮𝐢𝐥𝐚)

– Madiba

– L’ombre d’une autre

– Ndolo Na

– L’appel

– Mama

– Bayam sellam

– Quand tu n’es pas là

– Nos cahiers

Produit par « Universal music Africa » et enregistré à Abidjan en Côte d’Ivoire, « CD » est un album quasiment autobiographique de 10 titres dans lequel l’artiste qui, au passage, a clairement indiqué à l’intention de ceux qui la voient épouse de l’artiste Singuila -avec qui elle fait d’ailleurs en featuring le titre « Coeur en cage » – qu’« 𝐈𝐥 𝐧’𝐲𝐚 𝐫𝐢𝐞𝐧 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐒𝐢𝐧𝐠𝐮𝐢𝐥𝐚 𝐞𝐭 𝐦𝐨𝐢 », raconte sa vie de jeune fille et femme.

Dans les secrets d’un style musical interpellateur

Au cours du jeu des questions-réponses, Charlotte Dipanda s’est expliquée relativement à une certaine critique à son endroit qui voudrait qu’elle fasse toujours une musique d’un autre genre. Entendons, qui n’incite pas à danser. De la musique pour vieillots et vioques quoi !

Pour elle, la musique qu’elle fait, posée, est au fond interpellation permanente et c’est ce style qui la définit, donc elle l’assume : « J’aime bien l’idée que les gens écoutent ma musique quand ils sont posés. Cela signifie qu’ils sont disposés à écouter à ce moment-là. C’était un parti pris en début de carrière de répondre à l’image qu’on se fait d’une chanteuse africaine qui danse. Il y a toujours ce côté second degré dont on a besoin pour écouter la musique. Et aujourd’hui même si je fais des chansons sur lesquelles on peut danser en boite, il y a toujours une thématique qui va interpeller. J’aime bien quand l’intellectuel se mêle à la musique », a répondu l’artiste dont la dernière production, riche et variée, aborde des thématiques liées à son expérience personnelle, même si au passage un titre comme « Bayam sellam » (commerçant.e.s) se veut un hommage aux porteurs/ses de l’économie.

La femme, son rôle et son importance au sein de la société, une question de responsabilité qui interpelle et préoccupe la promotrice de la Fondation Charlotte Dipanda

Il n’est pas superflu que la rencontre d’échange avec la presse n’est qu’une étape du séjour au Cameroun de la jeune diva qui est dernièrement revenue dans son pays d’origine dans le cadre des activités de sa fondation éponyme créée en 2018 qui soutient les jeunes filles des zones reculées, et qui a déjà à son actif un lycée à Ebonè dans le département du Moungo. Car il faut le dire, la femme est carrément une problématique qui mobilise cette artiste qui le dit d’ailleurs sans détours : « Notre société a fort besoin des femmes. Je pense que si on donne un peu plus de responsabilités, ou si les femmes prennent conscience des responsabilités qu’elles ont dans notre société, cette dernière s’en portera certainement mieux ». D’où son « Big up aux jeunes filles qui sont en zones rurales, parce que ce sont souvent les oubliées de notre société ». « Je voudrais vraiment que ces jeunes filles aient envie d’aller à l’école, qu’elles aient envie de s’instruire tout en continuant à accompagner leurs parents dans les champs le weekend, parce que ce n’est pas incompatible », a conseillé la jeune femme de 36 ans.

Dernière information et non des moindres à retenir de la rencontre du 13 mai, Charlotte Dipanda espère renouer avec les concerts d’ici le mois de septembre au Cameroun, en Côte d’Ivoire ainsi qu’au Gabon.