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Jay Lou Ava : « mon projet le plus imminent, c’est mon film documentaire sur l’histoire de la musique camerounaise… »

Très engagé dans cette nouvelle voix qui pourtant n’avait rien à voir des rythmes très prisés à l’époque au Cameroun tels le Makossa ou encore le Bikutsi, Jay Lou Ava va se frayer un chemin dans la mêlée.

Pour ceux qui vous découvrent qu’aujourd’hui, qui est Jay Lou Ava ?

Je suis tout simplement un camerounais qui à l’âge de 16 ans quitte le pays pour continuer ses études et qui va se retrouver au carrefour de la musique qu’il ne quittera d’ailleurs plus ; c’est vrai que je jouais déjà auparavant entant qu’élève, puis en tant qu’étudiant et par la suite j’ai continué de manière professionnelle, ce qui fait qu’aujourd’hui je suis compositeur-arrangeur-guitariste multi instrumentiste.

Qui sont ces modèles qui vous ont inspiré ?

Mon influence commence déjà au Cameroun avec les anciens comme Medjo Me Nsom Jean, Bikoko Aladin, Anne Marie Nzié et Manu Dibango. Plus tard à l’international, j’ai été très porté vers le jazz, cette fois-là c’était Wes Montgomery ou Charlie Parker qui ont été mes modèles.

Vous portez le nom d’Ava, y aurait-il une parenté avec Avline Ava ?

(Rire). Avline c’est ma jeune sœur, donc dans la famille après moi c’est elle qui suit.

Peut-on avoir les projets qui portent vos marques ?

Ça c’est une colle (rire). Il y en a tellement ; j’ai arrangé les deux albums de Donny Elwood « Negro et Beau » et « Eklektikos », j’ai travaillé avec Manu Dibango, j’ai contribué aussi à la renommée de Macase,Cyril Effala, Gaby Fopa, le rappeur Krotal, sans oublier des français et américains que vous ne connaissez certainement pas.

C’est vrai que vous êtes parti du pays très jeune, mais quel est le souvenir que vous gardez de la musique telle que vécu à cette époque-là ?

A l’époque où je quittais le Cameroun, la musique était très présente ici et occupait une place très importante ; c’est-à-dire, c’est l’époque des groupes scolaires et chaque lycée avait son groupe ainsi que chaque collège. C’est ce qui m’a permis de très vite évoluer en tant que jeune artiste et élève en même tant. D’ailleurs à 14 ans je donnais déjà mon premier concert j’étais à l’époque au collège Evangélique de Libamba, je faisais la classe de 4e. Par la suite je suis venu continuer à Yaoundé au Lycée Général Leclerc où j’ai également fais pas mal de concert. Cette culture musicale qu’il y avait au Cameroun avant m’a beaucoup marqué, vraiment la musique était très prisée des camerounais, ils savaient reconnaitre de la bonne musique et moi j’ai baigné dedans. Notre pays était très ouvert musicalement dans le monde, parce qu’on écoutait certes du Messi Martin, Jean Bikoko Aladin et autres…, mais aussi du James Brown, les Beatles… je pense sincèrement que c’est ce qui a fait de moi ce que je suis aujourd’hui.

Quels sont vos projets aujourd’hui Jay Lou Ava ?

Aujourd’hui mon projet le plus imminent c’est mon film documentaire sur la mémoire ou si vous le voulez, l’histoire de la musique camerounaise ; c’est-à-dire des grandes figures, ses lieux… dire aux jeunes qui étaient Messi Martin, Jean Bikoko Aladin, Medjo Me Nsom avec photos à l’appui. En marge de ce projet il y aura également un album où je vais reprendre ce que j’appelle les standards de la musique camerounaise et là je ferai appel à tous les meilleurs instrumentistes camerounais pour qu’on se mette ensemble afin de réaliser cet album qui aura environ 15 titres.

Vous ne citez pas trop les jeunes, feront-ils aussi partie de ces projets ?

Bien sûr. Je suis d’accès assez facile ; moi je rencontre même déjà pleins de jeunes, de rappeurs, je parcours les cabarets à l’écoute et à la découverte des jeunes talents.

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