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Que devient Mamoudou Gassama, le « héros » malien naturalisé français ?

Élevé au rang de héros national il y a quelques années, Mamoudou Gassama n’est jamais devenu pompier.

On se souvient tous de l’histoire de ce jeune malien qui avait sauvé un enfant en escaladant un immeuble tel Spiderman, il y a 3 ans. Pour son geste héroïque, Mamoudou Gassama avait reçu les honneurs du gouvernement français. Naturalisé Français, il avait reçu du président Emmanuel Macron une médaille, avait reçu un BET Awards et avait même intégré la brigade des sapeurs-pompiers parisiens.

Aujourd’hui âgé de 25 ans, Mamoudou Gassama vit des moments difficiles. Alors qu’il s’est marié récemment et vient de devenir papa, le média Le Parisien nous apprend que le héros est « retourné à l’anonymat le plus complet. Il n’a pas pu intégrer la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris et peine à construire la vie dont il rêvait ».

Dans une publication parue lundi 16 août 2021, la panafricaniste Nathalie Yamb, a décrié la situation de Mamoudou Gassama, lequel ne serait en réalité finalement pas devenu pompier et vivrait actuellement dans la précarité : « La fin d’une chose… Vous vous souvenez de Mamoudou Gassama, le jeune “migrant irrégulier” (pour utiliser leur vocabulaire) malien qui avait épaté le monde entier en grimpant tel Spiderman sur une façade d’immeuble à Paris en 2018 pour sauver un petit garçon de 4 ans suspendu à un balcon ?

Vous vous souvenez de la gloire, des atalakus, des promesses qui lui ont été faites ? En un temps deux mouvements, Emmanuel Macron lui remet une médaille (la ville de Paris aussi), lui annonce sa naturalisation française et une embauche à la brigade des sapeurs-pompiers parisiens. Il a même été reçu par le président malien d’alors, IBK, et invité aux Usa où il a réceptionné un BET Awards… 3 ans plus tard, s’il a bien été naturalisé français, Mamoudou n’est jamais devenu pompier. Son chômage quasi permanent est brièvement interrompu de petits boulots précaires. Il fait des ménages. Les gens de la BSSP se sont rendu compte qu’il n’avait pas le brevet des collèges. Lol ! Il suffisait pourtant de l’entendre parler à l’époque pour savoir que le jeune homme n’avait pas été très loin sur le plan scolaire. Mais ils nous diront qu’ils ont été surpris. La morale de l’histoire : que ce soit de l’or ou de la poussière, des diamants ou des cailloux que l’on te met entre les mains, l’important, c’est ce que tu décides d’en faire. La fin d’une chose est toujours plus parlante que son commencement. »

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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