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Gambie : Une ex miss fait des révélations troublantes sur l’ex-président de la république Yahya Jammeh

Désormais résidente au canada, elle a pu parler de ce qui la troublait lors d’une interview. Elle a confié à la BBC avoir été abusée et sodomisée par ce dernier.

En effet, après son sacre, il a demandé à l’épouser, chose qu’elle a ouvertement refusée. Mais comme un bon gentleman, il a continué de prendre soin d’elle comme s’il s’agissait de sa propre fille ou du moins c’est ce qu’elle pensait… jusqu’à ce jour sombre.

« Ses yeux étaient remplis de vengeance, il était tout rouge et il m’a demandé pour qui je me prenais. Je lui ai demandé ce qui se passait… il m’a attrapée la main et m’a tirée vers une autre pièce ; c’est là que j’ai compris ce qui se passait. Il a mis ses organes génitaux sur mon visage, il m’a poussée à terre sur mes genoux, il a relevé ma robe et là il m’a sodomisée », explique l’ex reine de beauté gambienne au micro de la BBC.

Elle fuit alors son pays pour s’installer au Sénégal et avec l’aide d’une organisation de défense des droits de l’homme, elle a obtenu le statut de personne sous protection. L’ex-président gambien n’avait jamais réagi face à cette accusation, seul le vice-président de son parti contacté par la BBC a donné son opinion. « Jammeh est un leader respectable, pieux, craignant Dieu, qui n’a que du respect pour nos femmes gambiennes ».

La victime bien que voulant passer à autre chose, ne compte pas s’arrêter à une simple dénonciation. « J’espère qu’il aura le courage d’y répondre, d’y faire face, ou même d’être à nouveau dans une pièce avec moi mais cette fois dans une cour de justice » a-t-elle lâché.

Notons que, Les 22 ans de règne de Yahya Jammeh en Gambie ont été marqués par de nombreux abus, notamment des disparitions forcées, des exécutions extrajudiciaires et des arrestations arbitraires. Jammeh s’est exilé en Guinée équatoriale en janvier 2017, après avoir perdu l’élection présidentielle de décembre 2016 face à Adama Barrow.

En octobre 2017, des organisations gambiennes et internationales de défense des droits humains, dont Human Rights Watch, ont lancé la campagne #Jammeh2Justice afin que Jammeh et d’autres individus impliqués dans les crimes commis par son gouvernement soit traduits en justice, conformément aux normes internationales de procès équitable.

Le travail de Human Rights Watch sur cette campagne est coordonné par Reed Brody, qui avait auparavant soutenu les victimes de l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, dans leurs démarches qui ont abouti au procès historiques de Habré.

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Danielle NGONO

Rédactrice chez Declik Group

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