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Visley Oyé : « Je veux être parmi les meilleurs…»

C’est en animant les petites soirées d’anniversaires et les kermesses scolaires qu’il se découvre un talent pour l’animation. Un talent qui très vite se transforme en passion une fois qu’il franchi le seuil de la FM 94 en 2002 pour un stage de vacances. Un an plutard Visley Oyé est major de sa promotion aux RTS Vacances. Voici le parcours d’un jeune camerounais qui ne manque pas d’ambition.

Visley Oyé sur culturebene…,  il faut dire que l’heure n’est plus aux appréhensions…

Merci frangin, je dois déjà dire que je suis content d’être là, c’est pour moi un réel plaisir, j’espère que je répondrai à toutes les questions qui me seront posées (rire).

Aujourd’hui on ne te présente plus, faut croire que tu as marqué les esprits à travers les différents programmes que tu animais sur différentes chaînes… mais dis-nous, où et quand commence ton rêve pour l’animation ?

Ça a commencé il y a un bon bout déjà ; je veux dire, j’étais tout jeune, je présentais quelques fêtes d’anniversaire ça et là dans le quartier, par la suite je me retrouve au lycée et j’anime les kermesses, puis un jour je me dis il faut professionnaliser ce talent. C’est ainsi qu’en 2002 je passe par un stage de vacance à la FM 94 et en 2003 c’est le grand démarrage parce que je suis major de la promotion RTS Vacance. De 2003 à 2011 j’ai animé dans pas mal de radios, j’ai fait dans la télé aussi, plus précisément à Ariane TV. Bref, j’ai pratiquement fait toute ma formation à radio Siantou (RTS) ; aujourd’hui, après mon passage à Kalak FM j’officie sur Magic FM, pas forcement dans le couloir où on m’a toujours connu c’est-à-dire le Hip Hop mais j’anime un réveil matinal qui est une émission quotidienne où on doit donner de la joie aux gens, leurs servir la première information. Voilà en quelque sorte le parcours du jeune camerounais que je suis, qui n’a pas encore fait toutes les classes, qui a encore beaucoup à donner et a grand besoin du soutien et de la grâce de Dieu.

Plutôt modeste notre Visley, pour un animateur poly forme que tu incarnes si bien…, mais on aimerait bien que tu nous ressortes une anecdote, un moment qui, pour une raison ou une autre t’aurait marqué au cours de ta carrière ?

Rire. Honnêtement je pense ne pas avoir tout donné, j’ai pas mal de chemin à faire j’ai encore énormément à donner. Mais je pense que le fait d’être Major d’une promotion c’est une reconnaissance étant donné que les encadreurs avaient une quinzaine d’années et s’ils ont estimé que vous vous démarquez largement des autres, vraiment ça ne peut qu’être réjouissant. Je suis d’autant plus fier que ceux qui ont fait partie de ma promotion soient devenus de grands de la communication à l’instar d’Agnès Sinfo (Radio Cheick Anta Diop), Juliana Tada et d’autres jeunes qui ont continué dans d’autres domaines. Parlant des moments qui m’ont marqué, c’est vrai qu’entre les différents événements que j’ai animé et la chaleur du public il y en a eu pas mal, mais le fait d’avoir été le major de ma promotion reste pour moi un moment très important de ma carrière.

Parles-nous de l’ACMH (Association des communicateurs du Mouvement Hip Hop), du moins de ce qui explique votre divorce ?

L’ACMH est un projet qui avait vu le jour à l’issue d’une concertation avec quelques amis. Ensemble on s’était dit qu’il fallait mettre sur pied une association qui devait valoriser les animateurs du Hip Hop, c’était fort d’un constat fait sur beaucoup d’animateurs qui officiaient sur des chaînes de radio mais n’avaient pas de salaire en fait. C’était, si on peut le dire ainsi, dans le but de revendiquer un peu nos droits en tant qu’animateurs. Alors on avait décidé que si un artiste commettait un album et voulait le promouvoir, la démarche consisterait à rencontrer l’association et lui verser une somme d’argent. En retour les différents animateurs devaient se charger de la large diffusion de son produit et en plus de ça, ils devaient organiser une série de spectacles avec à la clé un Hit Parade qui était diffusé sur toutes les radios sauf à la FM 94 parce qu’elle ne faisait pas partie du projet. C’était un peu ça. Seulement à un moment, nous ne partagions plus la même vision des choses et ça a très vite donné naissance à des clashes, on s’est dit des choses qui n’étaient pas très bonnes à entendre et moi qui étais Président de l’Association, j’ai décidé de partir parce que ça me faisait mal car je m’y étais mis à fond. Tu sais, à l’époque je vivais mal le fait qu’en tant qu’animateurs de Hip Hop que nous étions, nous qui diffusions du Hip Hop et les sons des rappeurs gratuitement dans nos radios, ne puissions pas avoir accès à des concerts ou même des badges.  Vu que j’étais déjà connu à l’époque, je me suis engagé pour que ma présence puisse peser dans l’association, mais la suite vous la connaissez tous. Je dirai que c’est déplorable qu’aujourd’hui les choses n’aient pas beaucoup évolué, c’est les mêmes qui contrôlent et ceux qui commençaient à entrer sont toujours restés derniers, les premiers restent premiers, c’est ça quoi.

Comment as-tu été accueilli à Magic FM et comment perçois-tu l’avenir au sein de cette radio ? Tout va pour le mieux ?

Oui, tout va pour le mieux, c’est vrai que j’aspire à des conditions meilleures de vie mais depuis quelques mois que je suis là tout va bien. L’accueil a été chaleureux ; j’arrive dans la maison où tout le monde ou presque me connait parce qu’à distance je remarque qu’on me respecte et j’arrive également avec le même respect à l’endroit de ceux que j’ai trouvé. Je n’ai jamais eu d’éclats de voix, peut-être dans les coulisses ; il y en a parce qu’on est dans un milieu professionnel, mais c’est sans problème, sans souci. D’ailleurs le PDG de la chaîne me l’a encore certifié lors de la fête du travail en me disant « Bienvenue une fois de plus dans la famille. » j’espère que je passerai plus de mois là-bas, mais c’est Dieu qui décidera de tout ce qui se passera dans ma carrière.

Quel est ton plus grand souhait visley ?

Je veux être parmi les meilleurs et que quand on parle de culture camerounaise, Visley Oyé soit une référence même pour des consultations. Que les gens aient de l’admiration pour moi parce que j’aurais travaillé dur.

Nous te le souhaitons déjà… et bonne chance surtout.

Merci beaucoup frangin. Bonne suite à votre projet, félicitation à toute la grande famille culturebene. Ça fait un bout que je vous suis et je dis qu’on est issue de la même génération et on a une obligation en tant que jeunes aujourd’hui, c’est d’écrire la plus belle histoire de la culture au Cameroun.

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