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Wam Kara, le nouveau souffle musical qui vient du Nord Cameroun

Évoquer  Wam Kara c’est égrener un chapelet de louange pour la musique tradi-moderne de ce jeune groupe qui se positionne comme l’incarnation du renouveau de la musique sahélienne au Nord du Cameroun.

Parler de Wam Kara c’est évoquer Alfa Barry et ses compagnons, des artistes passionnés à qui le destin a offert la chance de se rencontrer et de faire route ensemble pour un voyage musical dont le résultat est un sublime album baptisé Divine Spirit. Construit autour de neuf titres, le public découvrira  celui-ci lors du concert dédicace prévu  le samedi 26 mai à l’Alliance française de Garoua.

Le groupe Wam Kara est le fruit de la rencontre  entre deux peuls : Alfa Barry et Moussa Bagoudou. Le premier ayant sollicité le second pour lui confier la gestion de sa carrière artistique solo. Dès les premières séances de travail, l’idée de fonder un groupe et d’associer d’autres personnes et d’autres expériences à l’aventure s’impose.

L’année 2008 marque un tournent décisif dans la vie du groupe. De la rencontre entre les différents membres va naitre un style nouveau, le « Kara » un genre musical de synthèse.  Wam Kara va créer une musique à la frontière des genres, entre le sahélien et le voyage est né. Des répétitions de plus en plus fréquentes les mènent à concrétiser leur musique encore imaginaire. Cette musique sera la fusion des chants des bergers Peuls ou Bororo, des chants guerriers, du gospel, du blues ou encore du jazz ; influencé par les réalités interethniques du Grand Nord, la garaya, les guitares occidentales, et les rythmes d’ici et d’ailleurs. Mais toujours, dans un souci permanent d’authenticité et d’équilibre des sons d’ici et d’ailleurs. En décembre 2008, le travail du groupe est récompensé par un épi d’or au Festival National des Arts et de la Culture (FENAC) à Maroua.

La philosophie du groupe repose sur son concept baptisé « Djahaangal ».  Littéralement voyage en langue peuhle, ce concept qui à travers les âges et les cultures, parcourt l’univers à la recherche des sons de synthèse, empruntant à chaque entité, ce qui fait sa spécificité, et générant ce qu’il faudrait désormais appeler « dialogue des cultures ».

Principal centre d’intérêt de ce groupe, le «Kara» (jeu de calebasses) résultat de leur recherche et qui ne laisse personne indifférent. Mélange inattendu de folklore, de World-Music et de sonorités féeriques qui emballe tout de suite le mélomane. Ce concept de voyage « Djahaangal » participe de la revalorisation de la culture du Nord Cameroun dans sa profondeur et vise à redorer le blason et la valeur rythmique du «Kara » de tradition peule et qui est aujourd’hui en voie de disparition. La rencontre d’une garaya, d’une flûte des bergers (wombéré), d’une calebasse, d’un tambour d’aisselle (kalangou) et de guitares venues d’ailleurs, témoigne de cette promenade musicale à travers les cultures. Les cris de bergers ou de chasseurs, les chants Bororo, les mélodies de chants accompagnant nos cérémonies et nos veillées, les balades rythmiques des danses Geerewol, Mbala, Dabdja et Gandjal concilient les esprits du sahel à travers ce rythme générique du Nord Cameroun qu’est le « Kara » ici revalorisé. Vivement la sortie de l’album.

Communication et Management : 96077524 / 77118669 / 99199091 / ebah_essonge@yahoo.fr

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