Littérature : Guy Mvelle rend hommage à Manu Dibango à travers un ouvrage

« Manu Dibango, Essai sur la mondialité d’une Africanité », Tel est le titre de l’ouvrage que propose le Politologue et Secrétaire général de l’Université de Dschang, Guy Mvelle, qui entend ainsi rendre hommage à un « grand homme de la culture ».

Dans cette ouvrage, Guy Mvelle espère ainsi montrer comment un « acteur majeur de la mondialisation culturelle a su rester attaché aux spécificités locales ». Il met en exergue le fait que malgré son décès il y’a deux ans, le Saxophoniste a mené le combat de son Africanité, une authenticité culturelle qu’il arborait notamment à travers ses vêtements, (boubous, chemises bariolées); Mais également dans sa musique, étant donné qu’il chantait en langues du pays, même lorsqu’il lui arrivait de reprendre une mélodie venue des autres contrées.

Le journaliste Serge Atangana Bisso, dans sa note de lecture, insiste sur le fait qu’il ne s’agit nullement « d’une troisième biographie de Manu Dibango, mais plutôt un ouvrage des relations internationales divisé en trois parties » : La première, dit- il, montre l’international Emmanuel Njoke Dinango par ses ponts musicaux entre les civilisations: « La musique n’a pas de couleur de peau, un La reste un La… », Laissait entendre le Saxophoniste.

La seconde partie revient sur « Unesco – Francophonie – Jamaïque Jazz. Les interconnexions présentées dans cette partie de l’ouvrage ont propulsé Manu Dibango au rang de titulaire de la World Music; Un carcan de sonorités venues d’ailleurs qui élargissent les frontières de la production musicale aux sociétés traditionnelles. »

Dans la troisième partie, l’auteur se veut rassurant: « Manu Dibango est certes parti du Cameroun alors qu’il n’était âgé que de 15 ans, mais, il n’est jamais parti vraiment de son Afrique sans fric; Indépendance; Liberté, d’où la chanson Ayé Africa. »

L’ouvrage est proposé aux Editions l’Harmattan.