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Happy : « Mon souhait est qu’on ne danse aucune autre musique dans le monde que le Mbolé…»

Le 05 Mai dernier aux cascades du Mfoundi (Yaoundé), l’artiste Mbolé Happy  était face aux hommes de medias pour parler du concept Boiler Room and Ballantine’s True Music qui a réuni pendant 3 jours (du 03 au 05 Mai) pas mal d’acteurs du secteur de l’art musical.

Bonjour Happy

Bonjour

Avant d’aborder le sujet de l’évènement, comment se sent Happy aujourd’hui ?

Happy : Aujourd’hui je suis content, je suis fière de moi, je suis fière du travail que j’abats tous les jours, je ne dors pas c’est-à-dire que quand j’ai une petite inspiration je vais au studio. Moi j’aime le mbolé, j’aime d’abord la musique à la base. Mon souhait est qu’on ne danse aucune autre musique dans le monde que le Mbolé.

En parlant du Mbolé aujourd’hui vous êtes comme le précurseur de ce mouvement ça vous fait quoi aujourd’hui de savoir lorsque Ballantine’s veut choisir un artiste Mbolé c’est à vous qu’il fait appel ?

Happy : Je me dis qu’on m’a choisi parce que je fais partie de l’évolution de la musique camerounaise actuellement. Je suis en train de monter, le Mbolé est en train de monter. Ce n’est pas pour me vanter mais on sait ce que l’on fait. Il y a toute une équipe qui travaille. Le reste ce sont les médias qui bavardent.

Quelle est la relation que le rythme Mbolé entretien avec d’autres genres musicaux ? On a l’impression que c’est un rythme particulier qui peut le Cameroun à se distinguer des autres pays.

Happy : Le Mbolé déjà entre partout que ce soit le rap, le RNB ou le bikutsi, ça entre partout. Maintenant il faut seulement savoir comment manier le truc. Il faut développer son intelligence, il faut travailler. Ce n’est que le travail.

Quel est le message que vous apportez aux jeunes ? 

Happy : Que le Mbolé ce n’est pas la drogue. Et aussi ce n’est pas parce que le Mbolé vient du sous quartier que tu vas commencer à insulter les gens. Si tout le monde qui chante le Mbolé a la même mentalité que moi, le Mbolé ira très loin. Mais si le Mbolé reste dans les sous quartiers et que les artistes qui chantent ce rythme ne sont pas solidaires alors ça ne sert à rien.

On ne va pas peut être pas parler des travers qui sont dans le Mbolé ou que tout le monde pense. Mais on remarque déjà qu’à travers toi le Mbolé a eu une sorte évolution de sortir un peu de ses ‘Djembe’, on voit de temps en temps Happy d’Effoulan en plein featuring avec par exemple Mani Bella, une belle rencontre musicale qui aujourd’hui t’a propulsé à des sphères internationales qui annoncent même déjà ta tournée internationale.

Happy : C’est vrai moi-même je ne savais pas que le featuring allait arriver. On dit  tout c’est Dieu. J’ai fait « Tchapeu Tchapeu » ça a pris partout. On disait dans les réseaux sociaux que c’est le « buzz, que tu as volé le song » mais chacun sait ce qu’il cherche dans la vie, chacun sait ce qu’il est en fait c’est ça. Donc moi j’étais dans mon coin je travaillais. C’est pour dire en conclusion que moi je ne suis pas dans les choses de concurrence, je fais ce que je connais en fait.

Je voulais qu’on parle un peu de projection. Quand on écoute le genre musical on se dit quand même qu’il est assez restreint et que ce n’est qu’entre guillemet consommable au Cameroun. Est-ce que en réalité tu as l’impression que le Mbolé si tu gardes cette épice camerounaise est-ce que tu crois que c’est digeste au niveau de l’international ?

Happy : Déjà quand tu es un artiste inspire toi de ta base. Ne cherche pas à virer à côté. C’est-à-dire comme j’ai fait « Tchapeu Tchapeu » je continue dans la même cadence et moi j’ai la certitude que le Mbolé ira très très loin.

Pour revenir dans le contexte de ce projet, qu’est-ce que tu as ressenti à titre personnel lorsque tu as été contacté par le comité d’organisation de ce projet ? est-ce que tu as senti que c’était un grand indicateur qui prouve véritablement qu’au-delà de l’artiste que tu es, le Mbolé est désormais pris en compte dans l’organisation artistique ?  

Happy : Moi mon instinct ne me trompe d’abord jamais. Ça veut dire que quand je suis venu ici on m’a dit que tu vas partir à Boiler Room. Sur le visuel j’ai vu « l’évolution de la musique camerounaise » directement ça m’a beaucoup parlé, c’est pourquoi je suis venu. C’était déjà que, même si on me donnait l’argent ou pas, j’allais seulement venir.

Tu es au « true music studio » et aujourd’hui ça te permet de faire encore plus de rapport. Mardi dernier on t’a vu aux côtés de Kameni, Mani Bella ce n’était pas différent. Mais aujourd’hui quand même on essaie de voir que Happy ce n’est pas seulement la consommation du Mbolé dans sa ville natale…

Happy : Moi je respecte mes ainés et c’est ce qui me fait avancer. C’est comme tu viens vers moi que je te prends. Si tu veux me montrer que tu es bon, je ne vais pas venir te dire que moi je suis bon ou que je ne suis pas bon.

Qu’est-ce qui t’aura marqué tout au long de ta présence ici au True Music studio ?

Happy : ce qui m’a beaucoup marqué c’est que la jeunesse, les fans comptent beaucoup sur moi.

Est-ce que dans le rythme que tu fais tu te considères aujourd’hui comme un artiste accompli ?

Happy : Actuellement je me considère comme un artiste plein, bien plein même. C’est à dire que j’ai déjà cette expérience. Ce qui fait que même si on me réveille même à 6h pour enregistré une chanson je peux le faire.

Ta tournée est annoncée est-ce que les dates sont déjà arrêtées ?

Happy : Il y a beaucoup de dates. Déjà il y a Dubaï du 19 au 25, le Maroc du 27 au 31, France, Tunisie…

Aujourd’hui on apprend que en Côte d’ivoire certains artistes essaient de tricher le Mbolé si l’un deux te contacte tu seras ravi ?

Happy : c’est ce que je veux même.

Le dernier mot pour tous les consommateurs de Ballentine’s  et tous ceux qui t’accompagne, qu’est-ce que tu peux leur dire ?

Happy : A tous les consommateurs de Ballentine’s buvez le vin avec modération.

 

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