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Suzy L’intouchable : « C’est grâce à K-tino que je me retrouve dans la musique »

Forte de ses trois albums dont le 1er esa nem sorti en 2003 et révélation bikutsi de la même année, le 2ème en 2005, et le dernier A na ya qui la révèlera au grand public  sorti en 2010, on peut dire d’emblée que la réputation de la feline n’est plus à faire. Elle nous accorde l’entretien qui suit.

Vous êtes militaire de profession, pourquoi avoir fait le choix de mener parallèlement une carrière musicale ?

Je dois tout d’abord rappeler que je pratique la musique bien avant d’être militaire ; j’étais fan de K-tino( la femme du peuple) et de sa musique. C’est elle qui m’a donné l’envie et la hargne de faire de la musique.

Ça va faire combien de temps exactement ?

Je ne saurais vous le dire…, juste que j’ai 19 ans de musique. Avant les cabarets j’ai joué dans le cop band jazz de la police aux côtés de Brice Bass, Henri Minko, et Martin Akah ( le guitariste).

Quels rapports entretenez-vous  aujourd’hui avec K-Tino ?

Je me considère comme sa fille, d’ailleurs elle figure dans mon dernier vidéogramme A na ya  titre phare de mon album.

Vous semblez bien gérer vos deux carrières…

Bien sûr, c’est no stress ; encore que dans l’armée je suis dans la compagnie musique. Même si j’ai un spectacle de prévu, je sais comment gérer mon emploi du temps…

Vous n’oseriez pas nous dire que l’évolution de votre carrière musicale ait été toute rose…

Rien n’est facile dans la vie. Ça été très difficile, mais quand tu veux, tu es obligé de supporter.

Parlez-nous un peu de votre dernier album…

A na ya est mon troisième album. Il comporte 6 titres dont 5 bikutsi et 1 makossa. Dans cet album je chante l’amour et j’éduque beaucoup plus. Vous savez, je ne suis plus jeune artiste, j’ai déjà un nom, tout le monde connait Suzy l’intouchable, venez assister un jour à mon spectacle et vous verrez par vous-même. Pour l’instant je vous invite à déguster mon album, il ne coûte que 2000 frs, et on le retrouve chez Achille production, ainsi que dans la plupart des points de vente.

Certains artistes trouvent que la musique Camerounaise perd un peu de sa valeur, êtes-vous de cet avis ?

C’est ceux qui sont venus déranger la musique qui le disent. Quand tu sais ce que tu es venu faire, il ne peut y avoir de problème…, on se connait entre-nous les artistes. Même étant une centaine dans une pièce, on connait qui est qui…

Est-ce à dire qu’il y a de mauvaises graines que vous vous gardez de citer ?

Ils sont nombreux qui sont venus nous gâter la musique, je ne vais pas citer les noms, mais c’est vrai.

La musique semble occuper une grande place dans votre vie…

Il n’y a que la mort qui pourra me séparer de la musique. J’aime la musique, et je le répète, c’est K-TINO qui m’a fait ; c’est grâce à elle que je me retrouve dans ce milieu, et tous les jours que je prie, je demande à Dieu de lui donner longue vie parce que c’est une dame de cœur.

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