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Ndango : « le concept du Poloto a gagné tout le pays, bientôt il s’ouvrira au continent… »

De l’ouest au centre en passant par le sud-ouest, le Nord-Ouest et le littoral, ce rythme connait une ascension fulgurante. Pur mélange du makossa rythme qu’il pratique depuis longtemps, le djan du Nord-ouest, le zoumer, les cloches et le konga de la sanaga Maritime sans oublier le feeling du Nord et les percussions folkloriques Bamoun font de cet album une merveille. Sorti en septembre 2011, Poloto est le 3e album du Sieur Ndango. De son passage à Yaoundé, il nous parle de son projet.

Qu’est ce qui a motivé le choix du rythme Poloto ?

Il est parti d’un constat que j’ai fait, celui du recul de la musique camerounaise qui avait non seulement du mal à s’imposer à l’international, mais pire encore, sur place dans notre propre pays. J’ai dû me demander, qu’est ce qui est la cause de cette désolation ? J’ai immédiatement pensé que quelque part, la faute reviendrait peut-être aux médias, mais plus encore nous les artistes. Alors j’ai pris le temps de bien observer ce qui passait ailleurs et j’ai remarqué que chez les ivoiriens, congolais, américains, le rythme est beaucoup plus cadencé et pousse à bouger sans trop d’efforts. Il a donc manqué cet aspect dans notre musique, raison pour la quelle j’ai d’abord exploité les différents rythmes des 4 coins de notre pays, après quoi j’ai réuni différents éléments pour mettre en place ce concept qu’est le Poloto, qui fait bouger tout le pays aujourd’hui et bientôt gagnera le continent.

Si votre musique marche fort, beaucoup ont encore du mal à se procurer votre album. Alors où le trouver ?

Je dirais qu’à Douala vous le retrouverez dans tous les points de vente car j’ai été extrêmement sollicité de ce côté-là. Pour ce qui est de Yaoundé, j’avoue que je recherche un distributeur dynamique et compétent parce que je ne maîtrise pas très bien la ville.

Ça va faire combien de temps que vous chantez ?

C’est dés l’enfance que je commence à chanter ; je jouais beaucoup lors des cérémonies traditionnelles dans mon village. De façon professionnelle, c’est en 1991 que je me lance véritablement, avec les cabarets et les concerts scolaires.

Cet album est le 3e, pouvez-vous nous parler des 2 autres ?

Le 1er album est sorti en 2008 et s’intitulait « No I deal Be », un album bien fait mais qui ne connaitra pas le succès du fait qu’il était trop classique, car comme je le disais plus haut, le public veut ce qui bouge. Le 2e album portait le titre « pauvre innocent » sorti en 2010, mais je n’avais pas les mêmes relations avec les hommes de medias comme c’est le cas aujourd’hui, voilà pourquoi il n’a pas décollé. Le concept Poloto est mon 3e album et c’est lui qui me sort de l’ombre. C’est vrai, c’est moi qui signe la production, car les producteurs ont déserté.

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