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Portrait: Roseline Layo, l’auteure du tube « Donnez-nous un peu »

Nouvelle coqueluche de la musique ivoirienne, Roseline Man Layo est l’auteur du tube « Donnez-nous un peu », ce titre, dans lequel elle compare avec humour les relations amoureuses tumultueuses à celles qui semblent parfaites.

« Tout le monde se retrouve dans la chanson. Sur 100 personnes, il y en a peut-être 30 qui vivent le love », ironise-t-elle, ajoutant avoir eu recours aux services d’un coach pour mieux performer : »généralement dans notre milieu, on sait interpréter mais on ne sait pas chanter pour nous-mêmes ».

Si la native de Man (Ouest de la Côte d’Ivoire) avait du mal à assimiler les cours dispensés à l’école primaire de Gbèpleu (son cursus scolaire prend fin au CM2), elle prenait par contre plaisir à chanter au bord du puits de la cour familiale « tous les soirs ».

La passion pour la musique ayant pris le dessus, la jeune autodidacte intègre des groupes de musique à l’église et participe à 23 ans à l’ancienne émission populaire Star Karaoké en 2014 jusqu’en finale et intègre par la suite l’orchestre Bella Mondo, uniquement composé de femmes.

« C’est là-bas que j’ai commencé à apprendre la scène: comment se tenir, comment interpréter. On me donnait des chansons que je n’avais jamais pensé un jour pouvoir interpréter. C’était le travail, rien que le travail et ça m’a beaucoup formée », se souvient-elle.

Roseline décide finalement de voler de ses propres ailes et propose « de petites prestations » dans des clubs, des bars, des restaurants, qui lui ont permis de faire une tournée à Genève et Paris en 2018.

Bien qu’elle se soit distinguée par ses prouesses dans le Zouglou, Roseline Layo refuse d’être cantonnée dans une case : »je n’ai pas un style fixe, je veux être polyvalente. Aujourd’hui on me connait en tant que chanteuse zouglou (mais) je veux parcourir le monde entier, qu’on sache qu’il y a une petite fille qui fait du zouglou mais peut aussi tout faire ».

Commerçante par la force du coronavirus

Débrouillarde et aussi passionnée de vente, Roseline ne peut se résoudre à rester les bras croisés pendant le confinement aux premières heures de la pandémie de coronavirus en 2020. Elle débute alors avec la commercialisation d’escargots, de bananes, avant de proposer des mèches et perruques.

Dynamique et joviale, elle finit par présenter entre deux chansons des sacs et chaussures pendant ses lives sur facebook, avec une marge bénéficiaire allant de 500 FCFA à 1.000 FCFA, ce qui attire les revendeurs vers elle et lui permet d’avoir de la clientèle hors des frontières de la Côte d’Ivoire.

« Aujourd’hui le commerce est en train de s’agrandir. Je vends (aussi) tout ce qui est instrument de musique, cordes de guitare, etc », se réjouit-elle, précisant qu’elle joue elle-même du tam-tam.

A 30 ans elle assure qu’il n’y a « pas d’encombrement » dans son planning, entre ses casquettes de chanteuse, commerçante, compagne et maman de deux enfants (Bryan, quatre ans et Elie Shama, sept mois).

« C’est relax, mon équipe m’envoie mon programme de la semaine. Je peux aller chercher mes affaires ou me faire livrer. J’ai aussi une maman adorable et des grandes sœurs très sympas. Mes enfants me comprennent et ne sont pas capricieux », dit Roseline, qui compte « continuer sur cette lancée » parce qu’elle est « une bosseuse ».

 

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