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Chaty La Chatte : « Avec EL Porima je m’en sors très bien… »

On se rappelle de ses premiers pas dans le showbiz en début 2000 alors danseuse de l’artiste Longué Longué. Elle figurera d’ailleurs dans tous ses clips et dansera aussi pour d’autres artistes à l’instar de Viviane Etienne qui l’amène au FESPAM en 2005, ou encore Racin Sagath, pour ne citer que ceux-là. A l’occasion de la sortie officielle de son projet, nous sommes allés à sa rencontre.

Chaty La Chatte on t’a plus connu en tant que danseuse, dis-nous comment cette aventure a commencé ?

Je dirais tout d’abord que c’est un don, déjà dans le ventre de ma mère je donnais beaucoup de coups, il parait. Ça date de depuis toute petite, j’ai commencé pour ne jamais m’arrêter, la preuve, je ne me suis jamais inscrite à un cours de danse. Je me suis retrouvée très bonne danseuse et ensuite chorégraphe, je fais dans plusieurs styles : de la danse contemporaine danse classique… je danse très bien malgré mon poids (rire).

Le public te découvre dans le clip du titre Ayo Africa de Longué Longué, comment s’est faite votre rencontre ?

Je l’ai rencontré dans une boite de nuit « Alpha » qui appartenait à des parents amis à moi, du côté de Manguier. Ils m’ont dit un soir « Tiens Chaty on t’invite en boite, comme tu aimes danser viens on va s’amuser ». Alors j’ai accepté, je suis arrivée et je suis montée direct sur le podium et j’ai mis le feu du début jusqu’à la fin. Longué Longué et J. Remy Ngono étaient présents ce soir là, ils étaient très émerveillés par ma prestation et c’est comme ça qu’ils me donnent rendez-vous pour le lendemain à une soirée où ils donnaient un spectacle. C’est un peu ça.

De par ton expérience dans le showbiz en tant que danseuse, ça n’a sans doute pas été très difficile pour toi d’embrasser la musique…

Biensûr, beaucoup de maturité, j’ai beaucoup appris d’ailleurs les gens s’étonnent de voir qu’avec EL Porima je m’en sorte très bien, parce qu’il faut dire que ça ne m’a pris que 4 mois, c’est depuis Novembre que je bosse dessus. Justement, je ne vais pas vous mentir, j’enchaine déjà pas mal de spectacles et tout ça grâce au travail qu’il y’a eu à la base. Mon père spirituel Longué Longué m’a également appris beaucoup de chose dans ce milieu, si je réussi dans la musique aujourd’hui, il y est pour quelque chose car avec lui j’ai essayé de voir le bon côté et le mauvais côté du milieu, d’où tout m’est facile aujourd’hui dans cette nouvelle carrière.

Jusqu’à présent beaucoup ont du mal à croire que Chaty La Chatte n’est autre que l’ex danseuse de Longué Longué, mais dis-nous, quand t’est tu rendu compte que tu pouvais aussi chanter en dehors de danser ?

Ça date de très longtemps en fait. Depuis mes débuts dans les groupes de danse, j’interprétais en même temps. Je me rappelle une fois, mon papa était à la tête d’une ONG qui avait pour combat la pauvreté et le SIDA. Il a associé à son projet mon groupe de danse EMICHA que j’ai moi-même crée. Et à l’intérieur, nous dansions tous les rythmes du pays avec les instruments traditionnels et on chantait beaucoup également. Donc pour vous dire que j’ai toujours allié la danse au chant, j’ai toujours fait les deux. C’est un don de Dieu.

Quels sont les noms que l’on retrouve dans votre projet ?

Déjà, moi personnellement, ayant remarqué beaucoup de choses autour de ce milieu, j’ai préféré me faire accompagner par des personnes pas très connues, des jeunes qui se battent tout comme moi. Vous verrez le percussionniste Pelo, vous verrez également le jeune Omari pianiste qui se bat pas mal aussi. Dans tous les cas, venez nombreux au complexe Culturel EL Patchenko vous les découvrirez tous.

Penses-tu atteindre certains buts avec la musique que tu n’as pu avec la danse ?

Je dirais qu’avec la musique ça sera pareil. Je tiens d’ailleurs à préciser qu’EL Porima est un mélange de rythmes, il est très dansant et la règle de ce style est qu’il n’ya pas de règle. Dans ce single, il n’ya aucune limite, c’est un style fou, nouveau qui englobe tous les rythmes du terroir. Donc chaque camerounais s’y retrouvera. Je l’ai fait comme pour illustrer une sorte de transition entre la danseuse que j’étais et la chanteuse que je suis aujourd’hui.

Mais c’est quoi cette histoire de « Porima » ?

EL Porima c’est comme en langage du quartier quoi. C’est une expression que j’ai crée pour traduire la joie, l’ambiance…

D’aucuns auraient parié que c’est une expression espagnol ou quelque chose dans le genre…

Non, non, non, pas du tout (Rire). El Porima c’est l’euphorie, l’exaltation, la joie tout simplement.

Ce single annonce l’album, que nous réserveras-tu dans cette galette ?

Je suis une camerounaise et j’en suis fière, j’épouse très facilement tous les rythmes et styles musicaux du pays. Voilà pourquoi vous retrouverez-là : Makossa, Bikutsi, Benskin… c’est le Cameroun et je me sens bien avec toutes ces musiques.

Aujourd’hui chanteuse, forcement tu viens avec une autre personnalité, on remarque d’ailleurs les tatouages…, ont-ils une signification particulière ?

Excusez-moi, mais tout à l’heure je vous disais que je suis née star, je suis une star, j’ai toujours été moi-même, j’ai toujours excusez l’expression « croné » même avec les tomates, même avec les oignons en cuisinant à la maison. Je suis comme ça. Donc pour dire que les tatouages et tout…, c’est juste un style, c’est fashion, ils n’ont pas de signification. D’autres aiment les mèches brésiliennes jusqu’aux fesses, moi mon style c’est  les tatouages, mes dents en or, piercing et tout. Ça fait sexy, fashion, c’est mon look, quoi.

On s’était habitué aux cheveux courts…

(Rire). Oui cheveux courts teintés. Mais ça continue, sauf que cette fois-ci j’ai mis les mèches, elle aussi teintées en jaune or.

Parlons à présent de votre soirée dédicace qui se tiendra le 1er Mars prochain au complexe culturel international EL Pachenko relative à la sortie de votre projet…

J’invite tout le monde à ce show, vraiment venez  y très nombreux parce qu’avec Chaty La Chatte, la règle c’est qu’il n’ya pas de règle. Ça va être chaud au complexe culturel El Patchenko ce 1er Mars. Je vais faire boom et gâter le coin. Venez « Porimanter », avec moi de nombreux artistes vous y attendent également : Govinal Ndinga Essomba viendra me soutenir, Patou Bass, Ledoux Marcellin, Amazone, Ndjoudjou Kalaba, Suzy L’intouchable, Lisette Onambelé, ils seront tellement nombreux ce soir. Vous allez vous éclater parce moi je ne suis pas monotone, je crée chaque jour et j’ai l’art de mettre le feu sur scène.

Un mot de fin ?

Moi ma qualité première est que je suis sure de moi, je n’ai peur de rien dans la vie, je suis très forte donc je n’ai pas de stress et je suis sure de ce que je fais. A tous mes fans, soyez nombreux à EL Pachenko, le porimantage sera de taille. C’est ce 1er Mars à partir de 22h.

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