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Les RENC’ART pour mobiliser autour des Arts visuels au Cameroun

Retour sur la deuxième édition des Rencontres artistiques et culturelles RENC’ART qui  viennent de s’achever à Douala.

Objectif atteint pour le promoteur des Rencontres artistiques, RENC’ART. Lorsqu’il se présente devant les médias en début de soirée samedi dernier, Étienne TALLA ne cache pas son émotion. L’événement que ce jeune promoteur culturel et blogueur spécialisé des arts visuels a organisé du 25 au 26 novembre 2022 dans la capitale économique du Cameroun a connu un certain succès. À la deuxième journée, l’apothéose de la rencontre, l’espace DOUAL’Art au quartier Bonanjo qui l’abrite est assez bien bondé. Jeunes artistes, professionnels de haut vol, collectionneurs, lycéens et médias ont fait le déplacement.

« Ma première grande satisfaction c’est de voir un aussi grand public. Notre combat c’est effectivement de drainer davantage de monde , de faire en sorte que le Gouvernement reconnaisse l’art au Cameroun, c’est aussi de fédérer, rassembler les artistes autour de cet événement » lance  Étienne TALLA, Gérant de TALLART  Group et  promoteur de RENC’ART.

Pour cette deuxième édition, l’on a eu deux expositions. Celle de Alioum Moussa intitulé « Pansement ». Une peinture en quatre tableaux qui invite à réparer ses douleurs profondes. Les douleurs causées par diverses crises et maux aggravés par les manipulations politiques. Originaire de l’Extrême Nord du Cameroun, Alioum Moussa y décrit par ailleurs les malheurs d’une région torturée par la secte islamiste Boko Haram mais aussi plus largement marquée par des activités économiques comme celle de l’exploitation du coton à Garoua au Nord tout à côté.

L’artiste Tally Mbok pour sa part a plongé les visiteurs au cœur de sa résidence artistique dénommée « Diplomatie spirituelle ». On y retrouve un compartiment appellé  MEPFELI, du nom d’une société secrète du village Bandjoun dont il est originaire. L’air rassuré, l’artiste Tally présente aux curieux qui l’écoutent, à l’occasion de la visite, un dispositif mécanique à partir duquel il ambitionne de produire l’énergie électrique  en exploitant le meilleur des pratiques spirituelles de diverses sociétés secrètes du Cameroun.

Les Arts visuels en quête de toute leur place

Sous le thème « Mieux comprendre le fonctionnement du marché des Arts visuels », un débat a rassemblé à la fin de la journée, plusieurs professionnels de la filière au Cameroun. Il y a été question notamment d’exposer sur l’état des lieux des Arts visuels au Cameroun, les contraintes du marché et les opportunités. Un échange qui a permis de relever que de façon globale, les populations et les pouvoirs publics sont encore largement ignorants de l’importance de la discipline. Une méconnaissance qui entraîne un faible intérêt pour les œuvres des professionnels

 » 99% de mes ventes c’est à l’extérieur. Je peux passer toute une année sans vendre au Cameroun. Ça fait mal. Parce je serai bien fier d’entrer dans une banque au Cameroun et trouver une de mes œuvres ou de mes confrères. Pourquoi les autres doivent nous valoriser à l’étranger et chez nous on nous ignore. Nous avons un musée national au Cameroun mais qu’est qu’on y expose. Pas grand chose !  » regrette Jean David NKOT qui confie avoir eu l’idée de partir du Cameroun pour s’installer à l’étranger

 » Pour être artiste au Cameroun il faut être quelqu’un chargé d’abnégation et d’efforts. Si je n’avais pas l’amour de mon pays et si je ne croyais pas en ce que je fais je me serais exporté. Mais aujourd’hui je ne regrette pas d’être resté parce que j’ai pu puiser de la force, de la créativité pour mon travail » se réjouit le peintre qui était aux côtés de Didier TOKO et Diane Audrey NGAKO comme panélistes. Les trois conviennent de la nécessité de continuer la sensibilisation du grand public, de l’État afin que la culture de la consommation des œuvres locales s’installe et que l’artiste vive de son métier au Cameroun

La première journée de RENC’ART à MADY LIFE FOUNDATION à Bonabéri dans le 4è arrondissement a été marquée par :

  • Atelier de dessin et peinture avec les handicapés Psychomoteurs.

Géré par l’artiste Raoul Wansi

  • Atelier  » Combattre les discours de haine  » Olivier Charly représentant de Defyhatenow
  • Atelier sur  » L’éducation aux médias sociaux  » Géré par Frank William Batchou représentant de Defyhatenow_WCA
  • Don aux handicapés psychomoteurs du centre  » MADY LIFE Foundation. « 

 

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