A leurs côtés, plusieurs confrères journalistes, des adeptes du programme et quelques artistes du moment (Coco Argentée, Njou Njou Kalaba…) ont fait le déplacement. Nous avons tendu notre micro au présentateur vedette Dominique Tita.
D’où vous vient l’inspiration de mettre sur pied une émission pareille ?
J’avoue que c’est une émission qui est une propriété du Président Joseph Angoula Angoula, c’est lui qui la pense et estime que je suis celui qui peut mieux la gérer, c’est vrai qu’à l’époque je présentais la matinale. Son choix s’est porté sur moi et tout se passe comme vous pouvez vous-même le constatez.
Il faut tout de même reconnaitre que plus d’une fois, vous êtes exposés avec votre équipe à quelques risques. Comment réussissez-vous à chaque fois à vous échapper entre les mailles du filet ?
C’est grâce à Dieu. Je travaille sur la base des textes des lois de la République du Cameroun. Je n’invente pas l’eau chaude… si vous avez volé, il y’a un article dans le code pénal qui condamne ce fait. J’ai le nouveau code de procédure pénal chez moi, qui prévoit que lorsque vous avez commis un délit, vous êtes condamnable.
Vous êtes adulés de tous, traités comme des héros, mais il faut dire que c’est assez difficile la tache que vous menez…
C’est très compliqué, effectivement. Pour ce qui est du fonctionnement, nous travaillons avec l’association « Plus Jamais Seul » qui se charge de recueillir les dossiers avec des preuves. Moi, c’est une fois à l’émission que je les reçois et il faut de manière spontané réfléchir, regarder dans les yeux, écouter le son de la voix de celui qui est en face de vous, parce qu’il y en a qui mentent même parfois. Donc il faut être vigilent.
Vous est il arrivé une situation où la soit disant victime est plutôt en tort et vous a crée des problèmes ?
Ça arrive parfois et ensuite on demande pardon, c’est tout.
Aujourd’hui vous trainez une réputation avec vous, est ce qu’elle vous a valu les grâces de la part de certaines hautes personnalités de la République ?
Pas du tout, pas du tout. Je respecte tout le monde et chacun est à sa place. Ce que je fais comme boulot, c’est d’interpeller les uns et les autres à prendre leur responsabilité, à faire leur travail.
Il vous est sans doute arrivé que quelqu’un d’influent vous propose des pots de vin en échange de votre silence ?
Plusieurs fois. On m’a même proposé beaucoup d’argent, mais je ne trempe pas mes mains dans les choses sales. Je n’ai peut être pas assez, mais Dieu permet quand même que j’aie le riz et l’huile à la maison. Mes enfants et moi avons de quoi manger, c’est l’essentiel. Sinon, ce genre de proposition j’en reçois tout le temps, je ne vais les citer.
Pendant que vous traitiez un cas, vous est il déjà arrivé de ne pas être d’accord sur un point ou un autre ?
Ah, oui, biensûr. A un moment, on est bien obligé de sortir du studio pour aller régler ça au bureau.
Vous voyez-vous embrasser dans l’avenir, une émission tout autre que celle-ci ?
Non, pas du tout. Je reste et resterai sur ce principe de justice. Je suis à Sky One ça va faire 7ans aujourd’hui et je trouve que cette émission me ressemble. En septembre je vais quitter le pays pour me rendre à Marseille en France, où je suivrai une formation au studio « M » pour un mois. Ensuite je reviendrai continuer l’émission.
Quels sont vos projets après la radio ?
Je veux qu’on me nomme Ministre. Je veux être Ministre.
C’est assez fort, mais ça reste une ambition…
C’est clair, mais je le pense.
Que pouvons-nous vous souhaiter cette année 2012 ?
Beaucoup d’argent. Oui, que j’aie beaucoup d’argent, afin que je puisse aider le maximum de camerounais qui n’en ont pas, ça permettra que j’organise le genre de soirée à laquelle nous assistons en ce moment.
Justement, parlant des fonds, d’où vous viennent ceux qui vous permettent de soutenir de telles initiatives et même des cas que vous traitez ?
Déjà on fait l’effort d’être crédible, c’est-à-dire que ceux qui nous écoutent comprennent que c’est du sérieux. Ce qui fait que mon équipe et moi sommes respectés. Demain nous sommes invités pour un séjour au Mis masque Hôtel, cela témoigne aussi du respect que les gens ont pour nous. Il y’a également ces camerounais de bonne foi qui apportent toujours leur contribution.
Vous arrive t-il, lors de votre sommeil la nuit, de craindre le pire pour vous et votre entourage le lendemain matin ?
Ça arrive, mais je crois en Dieu, je prie beaucoup et surtout que je ne me reproche rien. Je pense à tout ça et c’est pourquoi chez moi je suis rigoureux et stricte, il faut fermer les entrées et les sorties, tout le monde ne vient pas chez moi. Mon portail ne s’ouvre jamais, parce qu’on peut rater et prendre mon épouse ou mes enfants, même quand ils se rendent à l’école. Donc je suis très vigilent.
Quels types de menace avez-vous reçu jusqu’ici ?
Citation directe au parquet. J’ai dû appeler ces différents magistrats et procureurs pour leur dire « Ecoutez…, on ne va pas aller au tribunal à cause de ça…, si c’est le cas, c’est une manipulation de la justice camerounaise et je ne suis pas d’accord ».
Dominique Tita, nous allons vous laisser poursuivre votre soirée car vous et votre équipe êtes à l’honneur, non sans vous remercier de votre temps.
Merci beaucoup à culturebene, merci pour tout ce que vous faites pour la culture camerounaise.
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