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Les 2 Kitu : « le Bikutsi n’est pas réservé exclusivement aux Ewondo… »

Bonjour les tueurs, c’est un plaisir de vous avoir sur culturebene.com

Beh, écoutez, c’est la jeunesse hein, c’est le travail, c’est le soutien, sans vous on est rien donc c’est un travail d’équipe. C’est nous qui sommes très flattés de passer sur culturebene.com, un site magnifique.

Vous êtes la coqueluche du moment, comment se sent-on  dans la peau des 2 Kitu ?

Déjà on tient à remercier Dieu parce que si  le groupe 2 Kitu existe c’est par sa volonté. Donc c’est une grande fierté qu’on éprouve en ce moment, vous savez quand on commence un projet et qu’un jour il abouti, on ne peut qu’être heureux, tellement la satisfaction est grande… beaucoup ne le savent peut-être pas, mais nous avons beaucoup trimé pendant de longues années. Aujourd’hui on parle de 2 Kitu partout, durant l’année 2011 on a cartonné et on ne peut rendre que grâce à Dieu car c’est lui qui est au dessus de tout.

Vous parlez de trime tout à l’heure, est-ce à dire que le succès ne vous a pas surpris ?

Evidemment. Vous savez, le succès c’est depuis 2006 qu’on l’attendait, date de sortie de notre 1er album. Aujourd’hui, il est au rendez vous et ça nous encourage plus, seulement nous sommes conscients qu’il reste encore beaucoup à faire. Satisfait oui, mais pas surpris de notre succès.

Il faut dire que vous apportez une légère touche assez atypique au Bikutsi aujourd’hui. Un style qui sied bien à votre personnalité et que le public apprécie bien. Le trouvez-vous différent du Bikutsi tel qu’on l’a connu ?

Non ce n’est pas tellement différent, nous dirons même que c’est un retour aux sources. Pour ceux qui écoutent les 2 kitu, ils s’en rendront bien compte. La seule différence ici c’est nos textes écrits en français et ceci dans le souci de mieux véhiculer nos messages et que notre musique soit écoutée partout, surtout par la masse. Le Bikutsi n’est pas une musique réservée exclusivement aux Ewondo, dés lors qu’il est « une musique », il faudrait bien qu’un ivoirien t’écoute et puisse aussi le faire un jour, pourquoi pas. Donc aujourd’hui, le vrai combat des 2 kitu c’est rehausser la culture camerounaise. Ce n’est pas de changer quoi que ce soit, encore qu’en écoutant nos chansons, vous vous rendrez compte que nous y avons annulé la guitare solo, la guitare rythmique, car à l’époque chez nous, on  ne jouait que du tam-tam et du tambour mais tout le monde s’amusait, c’était la joie on était content, c’était la fête toute la nuit. Donc si nous ne jouons que la batterie et la basse, nous pensons que c’est la même chose.  Tout ça pour dire qu’au fond, ça reste du Bikutsi, mais qui va juste un peu plus vite que le rythme actuel, par rapport à la jeunesse.

D’où le terme « Bikutsi Hardcore » ?

Nous sommes jeunes, nous avons un sang chaud, donc « Hardcore » c’est par rapport à l’écriture, vous savez, on prend beaucoup de temps pour écrire nos textes, c’est un peu ça quoi. Ce n’est pas la musique qui est Hard core, mais c’est l’écriture qui l’est.

Les 2 kitu, on l’a dit plus haut c’est la fièvre du moment, certainement que vous n’allez pas vous arrêtez en si bon chemin, alors des projets en vue ?

Il y’a toujours des projets, surtout que nous ne sommes pas là pour une aventure, c’est notre métier de satisfaire les camerounais à travers notre musique. Nous avons trop de problèmes ça on le sait, et si nous pouvons ne serait-ce qu’en 2 ou 3 minutes faire oublier leurs  soucis à tous ces gens, il est clair pour nous que nous le ferons toute notre vie. Alors des projets, c’est vrai qu’il y’a en a pas mal, mais nous préférons nous imposer d’abord chez nous. Vous savez, le Cameroun c’est la tige pour les 2 kitu et quelque soit l’endroit où nous nous retrouverons, notre pays représente pour nous une sorte de racine. Il faut que les racines soient bien maintenues dans le sol pour qu’un arbre résiste aux caprices du vent et même du temps. Donc on est encore au pays, malgré les nombreux appels de l’étranger, déjà nous ne sommes nullement impressionnés par l’Occident car il est très important pour nous de marquer les esprits en nous implantant véritablement chez nous et ce ne sera qu’à partir de ce moment que nous serons respectés ailleurs.

Vous êtes invités au palais, vous faites un carton au festi Bikutsi 2011…,  vous êtes tout le temps plébiscités mais vous restez vous-mêmes, pas de prises de tête comme on le constate chez certains de vos collègues, quel est le secret d’une telle humilité ?

Rire. Vous savez la grandeur ne s’achète pas, elle se donne. Et lorsque vous l’avez reçu, ça ne vous sert à rien de piétiner les autres. Une fois de plus nous rendons grâce à Dieu pour cela, c’est vrai d’aucuns penseront qu’on le cite très souvent, mais il faut reconnaitre que c’est lui qui donne tout. Alors quand on prend, il faut savoir donner en retour, tout en restant humble. Nous avons des amis, des frères, des parents, ce n’est pas parce qu’aujourd’hui, parce qu’on est  2 kitu, nous devons nous comporter autrement.

Avez-vous des rapports particuliers avec d’autres artistes Bikutsi ?

Des rapports plutôt professionnels. Nous venons à peine de soutenir une sœur artiste, Mani Bella dans le tournage de son nouveau clip « Pousse la vie », on peut en citer d’autres, juste pour vous dire que nos relations sont très bonnes. Nous n’avons jamais oublié d’où nous venons, parce que c’est très important et très déterminant par rapport aux chemins que nous allons prendre, comme on dit souvent : « faut savoir d’où on vient, pour mieux avancer dans la vie ». d’un autre coté, nous dirions que nous sommes juste un peu méfiants du fait que dans la vie on ne peut savoir ce que l’autre pense véritablement de nous dans son cœur, mais malgré tout nous avons des amis, nous acceptons volontiers ceux qui viennent vers nous et surtout ceux qui nous acceptent aussi. Ceux qui nous esquivent, nous faisons pareil, la vie c’est comme ça.

Nous remarquons quand-même que vous n’avez encore fait aucun spectacle pour le bonheur de vos fans, vous y pensez tout de même ?

C’est vrai et c’est dû au fait que nous ne faisons rien à moitié. Nous sommes très professionnels et le méga concert de 2 kitu se prépare activement. Nous prévoyons quelque chose de grandiose tout est entrain d’être mis en place pour s’assurer de la réussite de cet événement. N’ayez aucune crainte, c’est un projet qui sera très médiatisé, donc le moment venu, tout le monde sera au courant.

Vous êtes jeunes, quel est le message que vous adressez à vos confrères qui célébreront leur journée dans quelques jours seulement ?

Le message est simple, il faut y croire. Seulement, il ne faut pas croire et rester à la maison, même pour ceux qui ont des diplômes ce n’est pas en croisant les bras que vous aurez des emplois, même avec vos diplômes,  vous pouvez vous faire  valoir ailleurs. Nous les 2 kitu,  avons arrêté nos études pour faire de la musique et aujourd’hui, nous sommes connus et aimés de tous. Et nous vivons de notre talent. Alors, que ces jeunes, si les diplômes n’ont pas donné, essayent ailleurs. Il faut toujours prévoir un plan B. donc à toute la jeunesse camerounaise, ne croisez pas les bras, croyez en vous et surtout aimez ce que vous voulez faire, ne faites pas parce que vous avez vu l’autre faire. Les problèmes existent partout, dans tous les pays, pas seulement au Cameroun, alors il est temps de prendre conscience et de contribuer individuellement à l’édification de notre nation. Craignons Dieu, et surtout restons positif.

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