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Résidence de création musicale Le Sahel se délocalise à Yaoundé

Pendant deux semaines, six jeunes artistes musiciens, ressortissants du septentrion séjournent à la Capitale du Cameroun, à l’effet de renforcer leur plan de carrière auprès des ainés.
La carrière de six artistes musiciens de l’aire culturelle soudano-sahélienne est lancée sur de bons auspices. Du 31 janvier dernier, jusqu’au 13 février prochain, ces artistes se réinventent auprès des ainés. Rendue à sa 2e édition, la résidence de création musicale dénommée « Sahel Live » et portée par l’artiste musicienne originaire de Guider, Tao rend leur rêve réalité. A travers l’Association Artistique et culturelle Sahre Amine dont elle est la promotrice, elle permet à ces pépites de se former en chant, en écriture de textes musicaux et surtout à la scène live. Pour dispenser les différents modules retenus pour cette session, plusieurs artistes confirmés et entrepreneurs culturels ont partagé leurs expériences et leurs connaissances du domaine artistique. A l’ouverture de la résidence, ces jeunes artistes ont été édifiés sur le contrat artistique. La promotrice Tao expliquant qu’il s’agit d’un « lien contractuel qui est censé protéger les artistes, mais que dans la plupart des cas, devient un cauchemar s’il est mal négocié ». Ce module a été dispensé par l’administrateur et entrepreneure des industries créatives et culturelles, Divine Verkijika, par ailleurs fondateur et directeur d’une agence de gestion des talents appelée Mutumbu, directeur du principal label de disques Lion Productions et responsable des licences numériques et des relations internationales pour la Société nationale camerounaise de l’art musical (Sonacam).

S’inscrire sur la durée
Les résidents se souviendront de la contribution du directeur d’exploitation à la Sonacam, Lema Kolo. Cet administrateur « rompu à la tâche » a passé cet organisme de gestion collective au peigne fin, en mettant un accent particulier sur l’importance du statut de membre de cette société. Des cas concrets ont été discutés au grand bonheur des résidents. Dans le même ordre, l’artiste-rappeur Krotal s’est prêté au jeu en partageant sa riche expérience musicale à ses jeunes cadets. De même qu’ils ont eu l’occasion d’être entretenus par l’artiste de la world music, Valdez Mbang. En ce qui concerne la communication artistique, l’animateur et journaliste culturel, Éric Christian Nya a baladé l’auditoire dans des techniques leur permettant de réussir leur plan de communication entant qu’artistes. Il a surtout établi le pont entre les communicateurs et les artistes, tout en précisant que c’est une relation bien qu’incontournable est bénéfique aux deux parties. Bien avant, le directeur de publication du site web « Culture Ebène », Idrissou Arabo a expliqué des contours de la promotion musicale à travers des supports digitaux. Les résidents Moukam Ornella et Dimetro Baba se disent satisfaits de l’opportunité à eux offerte par Tao. « Il est question depuis le premier jour de renforcer nos capacités en musique et de préparer une carrière qui doit s’inscrire sur la durée. Je me sens heureuse et prête à affronter des défis tout en visant une carrière internationale », déclare Ornella. Baba quant à lui, dit avoir abandonné ses études faute de moyens et a trouvé refuge dans la musique. Le rappeur compte marcher sur les pas des grands qui ont marqué l’Afrique par le flow. D’après lui, il faut apprendre les rouages de l’art musical en évitant de faire la Prose de monsieur Jourdain.

Durant les 15 jours
Dans son manifeste, l’artiste musicienne, Tao rappelle que « la région septentrionale du Cameroun regorge de nombreux jeunes artistes qui, malheureusement, souffrent d’un déficit de structures et de formation relatif à l’art musical ». Le but du projet Sahel Live 2023 est de renforcer les capacités artistiques de 06 jeunes artistes choisis dans les trois régions administratives de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-nord, d’affronter les exigences professionnelles aussi bien au niveau national qu’au niveau international. « La participation d’un artiste à une résidence de création musicale est une occasion pour lui de rencontrer d’autres artistes musiciens de notoriété pour un échange et un partage d’expérience, d’améliorer ses connaissances sur les différents aspects de l’industrie musicale, d’améliorer ses techniques de chant et la qualité de ses textes musicaux, de renforcer sa maîtrise de la scène », renchérit-elle. L’initiatrice indique que la résidence de création musicale sahel live prend totalement en charge, les frais de transport (aller et retour) de chaque candidat à partir du chef-lieu de sa région d’appartenance ou de résidence, l’hébergement en pension complète de tous les résidents, les frais de tous les enseignements pratiques et théoriques donnés aux résidents, les frais de répétitions versés aux instrumentistes qui accompagneront les apprenants durant les 15 jours de la durée de la résidence, les cachets de tous les experts qui formeront les résidences, les frais de logement des résidents durant la résidence, les frais de location du studio, l’enregistrement et les frais liés aux techniciens du studio, les frais des cachets des instrumentistes en studio lors de l’enregistrement des titres crées dans la résidence. Les cachets de tous les artistes et autres personnels sollicités pour l’enseignement des apprenants, les frais de leur alimentation, les frais de toutes les fournitures nécessaires pour formation.

Par Alain Ndanga (Le Quotidien Mutations)

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