9e édition du First Short : Tatiana Matip marraine et présidente du Jury

Crée en 2014 à Yaoundé (Cameroun), le First Short ou Festival Panafricain des films d’école de Yaoundé est un festival ancré dans le paysage et les pratiques culturelles de la ville aux sept collines. Ce festival met en avant les courts métrages réalisés par les étudiants en cinématographie et audiovisuel, venant d’Afrique, d’Europe et d’Amérique au public camerounais et étranger.

Du 19 au 22 Avril 2023 se tiendra à Yaoundé la 9e édition du First Short ou Festival Panafricain des films d’école de Yaoundé sous le thème « Contribution du cinéma au développement de l’Afrique ». Le Jury sera chapoté par la talentueuse actrice et productrice Camerounaise, Tatiana Matip qui est par ailleurs la Marraine de cette édition. 103 films venus des plusieurs pays ont été reçus par le comité d’organisation, une vingtaine de films ont été sélectionnés. Pendant quatre jours, les amoureux du court métrage auront droit à des projections cinématographiques de qualité, les professionnels quant à eux auront droit à des masterclass. Le First Short est donc cette plateforme d’échange entre les professionnels et amateurs du 7^e art.

Mardi 11 Avril 2023, Césaire Mouté, Délégué Général du festival, accompagné de la présidente du Jury et marraine (Tatiana Matip), de Achille bidzanga (spécialiste des films d’animations) et de Tientcheu Victor, responsable de Promotour étaient face aux hommes de médias pour parler des orientations de cette 9^e édition, c’était lors de la conférence de presse qui s’est tenue au Centre Culturel Quartier Mozart.

D’entrée de jeu, Césaire Mouté, plante le décor. « Ça fait 9 ans exactement que nous avons commencé l’initiative jeune, nous étions à l’époque étudiants en art de spectacle et cinématographie à l’Université de Yaoundé 1. Pour cette 9e édition, le thème choisi est : Contribution du cinéma au développement de l’Afrique. Nous avons essayé au cours de cette édition à travers les masterclass proposé des sujets viables à la construction d’une Afrique prospère et moderne économiquement parlant en ce qui concerne le cinéma. Comme programme, le 19 Avril, nous aurons la cérémonie d’ouverture du coté de Sita Bella. Le 20 Avril toujours à Sita Bella, nous aurons une masterclass sur le jeu d’acteur qui sera tenu par Tatiana Matip, qui est aussi la Marraine de cette édition et également la président du Jury. Le lendemain, Une deuxième masterclass cette fois sur les films d’animations. C’est assez rare de parler de film d’animations alors que nous tous pratiquement, nous avons bercé notre enfance à travers des films d’animations venus d’ailleurs : Tortues Ninjas, Michel Vaillant et bien d’autres. Pour la circonstance, Nous avons fait venir un professionnel, Monsieur Achille bidzanga, doctorant en art du spectacle et cinématographie à l’Université de Yaoundé 1, il est également enseignant et réalisateur. Lors de la cérémonie de clôture, nous allons célébrer les meilleurs dans trois catégories ‘Compétition école’, ‘Compétition Espoir’ et ‘les films hors compétitions’. » a tenu à expliquer Monsieur le Délégué.

Le festival First Short bénéficie de la présence de Promotour qui est une structure qui exerce dans le tourisme et loisir. Elle a mis sur pied un concept qui vise à la vulgarisation des ciné-clubs dans la ville de Yaoundé. Depuis l’année dernière, cette structure accompagne le festival en faisant venir les élèves des lycées et collèges d’Ongola. « C’est la deuxième fois que nous collaborons avec ce festival. Nous accompagnons les organisateurs de festivals de cinéma par la mobilisation des cibles. Nous allons au-delà des médias classiques. Ici notre cible, ce sont les élèves des écoles primaires, lycées et collèges. Nous avons des établissements partenaires avec lesquels nous travaillons, nous échangeons en live avec eux. Nous mobilisons les élèves en termes d’inscriptions, nous les amenons à comprendre la notion de saisir les opportunités. Un festival comme celui-ci qui offre des opportunités, il est donc normal que ces jeunes soient présents pour apprendre et échanger avec les professionnels du cinéma et déceler en eux des potentiels. Le but n’est pas de déporter tout le temps les élèves, mais de créer des ciné-clubs où des professionnels du cinéma pourront partager leur expérience avec ces jeunes. Nous avons des établissements qui ont déjà confirmé leur participation. Ces élèves qui vont y participer seront des ambassadeurs auprès de leurs camarades. » dira Monsieur Tientcheu Victor.

A la question de savoir comment le cinéma peut contribuer au développement de l’Afrique ? voici la réponse de la marraine et présidente du Jury. « Je forme les enfants qui ne peuvent pas s’offrir le luxe d’entrer à l’école du cinéma. Je forme les enfants qui marchent à pied pour venir apprendre ce qu’est le cinéma. Quand vous finissez de former les acteurs, ils vous regardent, ils vous disent, ‘OK madame on s’est formé et on fait comment ?’ vous êtes obligez d’être scénariste, leur apprendre à écrire un scenario, à lire un scenario entant qu’acteur (…) vous êtes obligé de créer un film et distribuer des rôles… une fois le film terminé et c’est là où il faut faire intervenir le côté distribution. Comme chaque mairie a une salle de fête, on peut transformer ces salles en salle de cinéma. Si dans la ville de Yaoundé, on a un million de personnes qui viennent regarder les films à 1000frs, ça fait un milliard, on est dans l’économie du cinéma. »

Pour ceux qui aimeraient s’imprégner du métier de cinéma, Chaque samedi à 14h au musée national, Tatiana Matip à travers son concept « Tatian’Art Ciné » initie gratuitement les bases du septième art aux jeunes qui pourraient devenir par la suite des grands acteurs, réalisateurs…