L’ASEVIMAR a célébré la 32e journée de l’enfant Africain

La journée de l’enfant africain est une journée internationale organisée chaque année depuis le 16 juin 1991 par l’Organisation de l’unité africaine, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976.

C’est sous le thème : « Les droits de l’enfant malade rare dans l’environnement Numérique » que l’Asevimar (Association pour l’encadrement des enfants victimes des maladies rares) a célébré dans ses locaux à Efoulan Gendarmerie, la 32e édition de la journée de l’enfant africain. Kamga Joël (éducateur spécialisé), Manasé Aboeme (Secrétaire Permanent du ROOCHAM), Docteur Ngueyong Pascale (Secrétaire General ASEVIMAR) et Helene Minkoulou (Présidente ASEVIMAR) étaient face aux parents des enfants atteints des maladies rares et des hommes de médias. Ils ont débattu sur trois sujets : « La violation des droits de l’enfant malade rare : enjeux du numérique et perspectives. » « L’enfant Malade rare face à la télé-éducation : cadre et disposition » « Peut-on envisager les soins via l’internet pour les enfants malades rares ».

Selon Docteur Ngueyong Pascale, l’utilisation ou l’accès à l’internet pour les enfants en général et les enfants malades en particulier dépend de l’orientation que la société, que les parents, que les éducateurs donnent. « Nous n’aliénons pas leurs capacités à utiliser les réseaux sociaux. Il y’a des enfants chez nous qui ont une très grande capacité à manipuler, à décoder les réseaux sociaux que même les parents n’arrivent pas à le faire. Et autant que chez les enfants qui ont un développement normal, les enfants qui ont un développement atypique doivent aussi avoir des limites parce que plus que tout ils ont besoin du comprimé. Que l’on ne trouve pas les réseaux sociaux comme l’alibi qui nous permet d’occuper l’enfant et de fuir nos propres responsabilités. On suppose que non il dérange trop mais lorsqu’on met un téléphone entre ses mains, il se calme. Okay, si le téléphone calme donc l’enfant, créez-lui un monde dans lequel il va vivre essentiellement avec le téléphone. Et est-ce que c’est à cette fin qu’a été créé le téléphone ? je dirais que l’utilisation ou l’accès de l’internet pour les enfants en général et les enfants malades en particulier dépend de l’orientation que la société, que les parents, que les éducateurs donnent. Il peut être malsain si on donne à cela un but malsain. Il peut être éducatif, pédagogique et thérapeutique si on en donne une autre orientation. » a-t-elle déclaré.

A la question de savoir si une maman qui n’a pas les moyens pour amener l’enfant chez un spécialiste peut recourir à Internet ? voici la réponse du Secrétaire permanant. « Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a déjà été dit quoi que madame la secrétaire générale a développé suffisamment les risques et les avantages liés à internet. Et elle a surtout insisté sur le fait que les dangers d’Internet sont les mêmes que ce soit pour les enfants normaux ou que ce soit pour les enfants malades. Ça il faut le dire, qu’il n’y ait pas de stigmatisation. Donc ce sont les mêmes. Maintenant, c’est au niveau de la proportion, la vulnérabilité des personnes malades. Les enfants malades sont plus vulnérables parce que du fait de leur capacité physique ou psychologique limité et ne sont pas à même de pouvoir apprécier les risques comme une personne normale. Ce qui fait en sorte qu’en ce moment-là ça les rend plus vulnérables que les autres enfants, sinon ce sont les mêmes. On ne les a déjà cités. Aucun parent ne dit ici que non on nous a dit qu’on ne doit pas aller sur internet pour pouvoir renforcer nos capacités sur comment éduquer nos enfants relativement à leurs maladies. Non, plutôt c’est une pratique à promouvoir. Je n’ai pas d’argent, je ne peux pas aller consulter un médecin. Ce que je fais, c’est que je vais sur mon téléphone. Maintenant le danger est de pouvoir être sûr que le site dans lequel on va, l’information qu’on a est là bonne information. Voilà le danger. ».

Selon M. Kamga Joël, éducateur spécialisé, il faut restreindre l’accès à internet aux enfants en général qui sont des êtres vulnérables. « Il faudra restreindre l’accès à internet pour ces enfants atteints que ce soit de maladies rares ou d’enfants ordinaires entre guillemets, mais tout simplement parce que l’enfant est un être vulnérable. L’enfant est un être en construction, en devenir qui n’a même pas encore conscience du fait qu’il existe. Alors c’est nous, c’est la société, c’est son entourage qui devions prendre soin, qui devrions prendre connaissance des dangers qui exposent cet enfant-là aux réseaux sociaux. Il suffit simplement qu’un enfant pique une crise et son image est directement publiée sur Facebook, sur WhatsApp… Certains enfants sont hyper sensibles à certaines images. Ces images pourraient être une source de traumatisme pour eux, que ce soit un enfant atteint de maladies rares, ou alors un enfant ordinaire. C’est la raison pour laquelle le parent est appelé à limiter, à restreindre l’accès à internet chez l’enfant. Le numérique est une porte de secours pour nos enfants surtout atteints de maladies rares. Vous savez, l’accès à l’éducation est de plus en plus restreint à ces enfants-là puisque certains de ces enfants présentent un lourd handicap. Ils n’ont pas facilement accès à l’éducation ordinaire. Ils ne sont pas facilement admis dans les écoles ordinaires. L’outil informatique, le numérique apparaît donc comme une voix de secours pour eux, car il existe de nos jours des programmes éducatifs dédiés aux enfants. Déjà même étant à domicile, les parents peuvent télécharger des programmes éducatifs qui peuvent amener des enfants à être aussi des potentiels citoyens de demain. » dira-t-il.

Madame Helene Minkoulou a abordé le volet qui concerne les violences sexuelles « Tous les membres d’ASEVIMAR normalement devraient se sentir en famille. Quand on a un problème, c’est comme notre enfant quand il sort et qu’il a un problème dehors, il rentrera à la maison voire papa, maman, tonton, le grand frère ou la grande sœur pour lui parler de son problème. Ça doit être pareil pour ASEVIMAR. Nous sommes une famille et nous devons nous serrer les coudes. Lorsque nous avons dans des maisons les enfants qui ont été victimes de violences sexuelles, il n’est pas question d’avoir honte. Je pense que la meilleure chose qu’on pourrait faire c’est de dénoncer cette situation-là, dénoncer au niveau de l’Association. Nous avons un forum de membres. Un forum WhatsApp ou chacun peut s’exprimer si jamais quelqu’un a un problème, il peut le poser dans le forum et très souvent on trouve une solution ou un début de solution à ce problème. Il est nécessaire de dénoncer. Et nous en tant qu’association, un de nos objectifs est de protéger et de défendre les intérêts des enfants. ».

Lors de ces échanges, deux parents ont apporté leur contribution au débat. « Personnellement pour éviter que les enfants se connectent dans mon téléphone, je limite le crédit internet. » dira l’une des parents. « Mon téléphone a un mot de passe donc je suis la seule à connaitre. Mais finalement, ils ont trouvé le mot de passe. Comme Astuces, je télécharge les programmes et nous regardons tous ensemble sur l’écran télé. ».

La grand-mère d’ASEVIMAR, Clotilde Minkoulou a exhorté les parents de faire appel au seigneur. « Il faut appeler Dieu au secours.  Apprenez à vos enfants à prier, il faut aussi prier avec eux ».

Autre moment fort de la cérémonie, la présentation de la médaille de la présidente. Madame Hélène Minkoulou a été décorée « Chevalier du mérite camerounais » par le chef de l’Etat S.E Paul Biya. « J’ai eu cette médaille grâce à mes activités humanitaires à l’ASEVIMAR. » dira-t-elle tout sourire.

ASEVIMAR pour donner du sourire aux enfants…

Lors de son propos liminaire, Madame la présidente a présenté l’association. « Nous sommes là justement pour donner du sourire aux enfants atteints de maladies rares. Nous sommes ici pour commémorer la journée de l’enfant africain. ASEVIMAR est une association qui est née en 2012 donc ça fait 11 ans, C’est une association qui encadre les enfants et les familles d’enfants atteints de maladies rares. L’encadrement qu’ASEVIMAR propose est un encadrement beaucoup plus psychologique, psycho-éducatif. Nous sommes une structure composée de parents, membres, d’enfants et puis de membres également qui n’ont rien avoir avec les membres non parents d’enfants atteints de maladies rares. Nous cheminons justement dans le but d’améliorer les conditions de vie de ces enfants. Vous savez que les enfants atteints de maladies rares sont malheureusement obligés de vivre avec leurs maladies qui crée souvent un certain nombre de handicaps. Il y en a qui ont un seul handicap, il y’en a qui ont plusieurs et nous nous sommes là pour les accompagner, accompagner les enfants, accompagner les parents parce que chose évidente c’est que lorsque dans une famille un enfant arrive avec les problèmes de santé tels que les maladies rares, il n’y a pas que l’enfant malade qui en souffre. C’est tout son entourage qui en souffre. Les parents, les frères et sœurs, parce que eux également sont victimes des stigmatisations et même de rejet de la part de leur entourage. Et une des raisons pour lesquelles l’association existe donc c’est de nous serrer les coudes et de pouvoir optimiser l’encadrement que nous pouvons apporter à nos enfants sachant que les maladies dont ils souffrent n’ont pas de traitement donc qu’il est de notre devoir de leur apporter le meilleur encadrement possible pour les accompagner jusqu’à ce que la volonté de Dieu soit faite. Donc que c’est l’une des raisons principales d’ASEVIMAR et nous comptons aller de l’avant parce que malheureusement l’enfant atteint de maladies rares, est un personnage assez vulnérable à plusieurs niveaux. Je me rends compte au fil du temps que, ces enfants que nous avons encadré depuis 11 ans ont grandi, et plus ils grandissent, ils font face à un certain nombre de problèmes, de risques et de dangers. »

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