Défrayant même la chronique des faits divers lorsqu’on lui prête un conflit ouvert avec sa soeur et consoeur Lady Ponce sur la scène du Festi-bikutsi en décembre de la même année dans un «match» devant être arbitré par leur aînée K-Tino.
Passé cet épisode, Majoie entre en studio pour offrir une nouvelle joie à ses admirateurs. Elle en ressort avec un conseil : «N’exagère pas» qu’on découvre grâce à un vidéogramme dans lequel se produit, en featuring l’Ivoirien Meiway.
Cette très bonne danseuse par ailleurs reste dans le même tempo. Un bikutsi originel et bien rythmé dans lequel la guitare basse donne l’impression frapper le sol (bi kut si). Dans ce nouvel album, Majoie explore à nouveau un bikutsi aux influences du Mvet, en racontant «Nguem (le fou)». Cette histoire triste illustre la méchanceté de l’homme. Mieux, selon l’histoire, une femme, qui décide de tuer un fou en l’empoisonnant voit ses propres enfants trépasser car, ces derniers, ami du fou, absorberont le poison destiné au fou. Les lamentations de la femme victime de sa propre turpitude contées au rythme du Mvet n’éclipsent pas les autres plages et messages que véhicule ce «New horizon» de Majoie Ayi, qui semble bien faire de l’art, plus la copie de la nature qu’une création divine.
«Qui a bu boira», la première chanson parle de ces relations amoureuses qui ne finissent jamais. Entre jalousie et conseils sur les maladies sexuellement transmissibles, l’on retient que Majoie conseille de savoir tourner la page. Son duo avec Meiway n’est ni plus ni moins la nature des relations amoureuses souvent conditionnées par l’intérêt matériel et financier. L’on comprend dès lors pourquoi certaines grossesses sont conçues après plusieurs calculs : avoir des papiers en Europe, avoir un mariage à tout prix, etc. Là s’arrêtent les compliments pour cet album destiné à tous ceux qui aimeraient fait la fête le mois prochain. Notamment en écoutant «Ebamba». Un titre plutôt suggestif dans lequel elle reprend quelques couplets de «Panique à bord».
D’ailleurs, l’on a l’impression du «déjà entendu» dans ce nouvel album. Aussi se demande-t-on pourquoi «New horizon» (nouvel horizon)?
A la sortie du premier album, des observateurs avertis avaient estimé que la jeune chanteuse pourrait améliorer la qualité de sa voix, qui, posée de très bons arrangements, ferait d’elle l’une des valeurs sûres de la musique camerounaise. «Elle a une belle voix. Mais, pas pour le Bikutsi. Elle pourrait s’essayer avec beaucoup de réussite dans le jazz», conseille un mélomane, qui en profite pour déplorer le fait que les musiciens camerounais veulent tout faire : auteur, compositeur, interprète. Les feauturings avec de grands noms de la musique tels que Meiway et Tanus Foé, les guitares de Tonton Ebogo et Patou Bass ou les arrangements de Victorien Essono ne viendront pas corriger ce qui, pour certains, est un handicap : sa voix grave.
source: camerpress.net
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